La News RSE N°45 – De la continuité dans un changement certain
La News RSE
JUILLET - AOÛT 2024 / NUMÉRO 45
EDITO
NORA BARSALI
Fondatrice de News RSE et Présidente-Fondatrice de Rôles Modèles
Du changement certes ! Mais avec une certaine continuité
Du changement certes ! mais avec une certaine continuité
Les élections européennes et législatives ont mis en exergue un souhait de changement des Français. Neuf jours après le second tour des élections législatives, et malgré la démission du Premier Ministre et de son gouvernement qui a été acceptée par le Président, il y aura une continuité de l’État dans les affaires courantes qui englobent notamment les urgences d’ordre sanitaire ou sécuritaire et les catastrophes naturelles.
Pour le vrai changement d’équipe gouvernementale et donc d’orientations politiques, il faudra encore attendre quelques semaines, selon plusieurs sources ministérielles à l’AFP, et au plus tard fin août ou début septembre en vue notamment de l’échéance de la présentation du budget en Conseil des ministres, avant le dépôt en commission. Toutefois, la continuité et la poursuite des objectifs notamment en matière de croissance durable, de réduction des émissions et de maîtrise de la dette sont souhaitables pour atteindre nos objectifs de compétitivité et de transition écologique tout en se heurtant à plusieurs écueils.
L’incontournable question du budget et du projet de loi de finances pour 2025
En raison de la dissolution de l’Assemblée nationale le 9 juin 2024, le projet de loi relatif aux résultats de la gestion et à l’approbation des comptes 2023 n’a pas pu être examiné par le Parlement. Or, pour tenir les délais nécessaires à l’examen du projet de loi de finances 2025, le Conseil des ministres du 16 juillet a présenté le projet de loi relatif aux résultats de la gestion et approbation des comptes 2023 arrêtant le montant définitif des recettes et des dépenses du budget. En application de l’article 41 de la loi organique relative aux lois de finances, l’ouverture des débats sur le projet de loi de finances 2025 sera subordonnée au vote préalable par chaque assemblée, en première lecture, sur le projet de loi relatif aux résultats de la gestion et portant approbation des comptes de 2023. En conséquence, l’approbation par le Parlement du projet de loi relatif aux résultats de la gestion et approbation des comptes 2023 sera un moment clé de la rentrée parlementaire et donc politique.
Changement d’équipes
Les élections amènent aussi toujours sa valse des ministres, des équipes ministérielles et des nominations aux plus hautes fonctions de l’État. Pour les ministres et leur cohorte de conseillers, il faudra attendre fin août ou début septembre. Qui à Matignon, qui aux finances, qui à la transition écologique, qui au travail et aux affaires sociales, qui à la justice, qui à l’ESS, qui à la Santé, des portefeuilles qui touchent citoyens, société civile et entreprises.
Déjà le Conseil des ministres du 16 juillet a annoncé une vague de nouvelles nominations, dans les Agences régionales de Santé, dans les préfectures, à la Caisse nationale de solidarité pour l’autonomie ou encore au commissariat général au développement durable (CGDD) et au poste de délégué interministériel au développement durable. Le CGDD dirigé depuis 2019 par Thomas Lesueur, puis par son adjointe Amélie Coantic, qui assurait l’intérim, voit l’arrivée du haut fonctionnaire Brice Huet qui travaille au ministère de la Transition écologique depuis 2017 après un début de carrière au sein de l’Office national des forêts.
Du changement oui mais avec de la continuité sur la transition écologique
Cette dernière nomination intervient dans un contexte interne compliqué pour le CGDD menacé de suppression. En effet, ses missions transversales qui peuvent parfois empiéter sur des directions sectorielles du ministère de la Transition écologique, et la création du Secrétariat Général à la Planification Écologique auprès du Premier ministre fragilisent cet organe supposé être l’un des bras armés du ministère dans ses missions prospectives et stratégiques tout comme l’Ademe.
Pourtant, les enjeux liés à la transition écologique, la protection de la biodiversité, la réduction des pollutions demeurent des questions essentielles et politiques pour lesquelles la France, pays de l’Accord de Paris, est attendue et sera observée, notamment du côté de la Commission européenne et de la société civile. Il n’aura échappé à personne que la voix du groupe écologiste notamment à travers la leader des Verts, Marine Tondelier, révélation politique de ces élections, est plus audible que jamais.
La rentrée sera un grand moment politique et social. Espérons qu’elle s’inscrira sous le signe de la sérénité et de l’avenir avec un temps pour l’écologie et la durabilité. Le timing est presque parfait puisque la rentrée démarre aussi avec la Semaine européenne du développement durable, du 18 septembre au 8 octobre 2023, qui mettra en lumière de très nombreuses initiatives locales portées par les associations, les territoires et les entreprises en faveur de la protection de l’environnement, de la biodiversité, de la nature, notre bien commun à tous.
D’ici là, bonnes vacances et bonne rentrée ! 
L'INTERVIEW DU MOIS
Fabrice Bonnifet
Président du C3D
Durabilité, CSRD et entreprises, où en sommes-nous ?
♦ Quels sont les principaux enseignements à retenir de la façon dont les entreprises intègrent la CSRD ?
Il est beaucoup trop tôt pour tirer des enseignements précis sur la façon dont les entreprises intègrent les exigences de la CSRD. Nous sommes dans la première année d’application de la directive et les entreprises essaient de bien comprendre la nature des questions soulevées par chaque ESRS. Les entreprises sont majoritairement surprises par l’ampleur du travail à réaliser et par la précision des informations à produire. Comme à chaque changement de réglementation, certaines entreprises vont répondre à leurs obligations en adoptant une posture défensive, c’est-à-dire sans remettre en question leurs fondamentaux culturels et leurs modèles d’affaires. C’est évidemment une mauvaise façon de faire, car l’esprit de la CSRD est de concilier la nécessité économique avec l’impératif écologique. Au travers de la CSRD, l’UE souhaite protéger l’économie des États membres et donc leurs entreprises, de leur trop grande dépendance aux énergies fossiles. Le Green Deal c’est l’incarnation de la lucidité, il n’y aura pas d’économie viable sur une planète qui risque de se transformer en étuve en cas d’inaction climatique chronique. Mais la CSRD va bien au-delà de la seule urgence climatique, c’est une norme globale qui embrasse toutes les thématiques à prendre en compte pour assurer la durabilité.
La principale tendance qui se dégage est la difficulté des entreprises à accepter la réalité de leur matérialité d’impact ! Certaines semblent découvrir qu’avant de faire partie des solutions, elles font aujourd’hui surtout partie du problème !
♦ À quels enjeux répondent ces tendances ?
En réalité, il y a d’abord un enjeu majeur : Sortir de l’extractivisme propre à l’économie linéaire qui consiste à extraire, fabriquer, utiliser et jeter. Ce modèle est dispendieux en ressources et en énergie. Il est clairement incompatible avec l’obligation morale que nous avons vis-à-vis de la nouvelle génération de rester et plutôt même de revenir dans les limites planétaires. Un autre enjeu va être d’accepter de réguler certaines innovations pour réduire les risques de mésusage et renforcer le discernement. A quoi bon innover si la somme des bénéfices d’une nouvelle solution est négativement compensée par ses effets rebonds ou son détournement d’usage ?
Enfin, quantifier en euros les risques et opportunités associés à chacun des enjeux matériels va requérir une collaboration étroite entre les directions financières et RSE, ce qui va peut être aider certaines entreprises à comprendre enfin l’intérêt des démarches RSE.
♦ Comment embarquer la prise en compte des limites planétaires dans les modèles d’affaires des entreprises ?
C’est la finalité même de la CSRD que de faire évoluer les modèles d’affaires, le reste est presque anecdotique. L’économie doit devenir plus circulaire pour abaisser les pressions sur les ressources naturelles et les écosystèmes indispensables à la vie. Éco-concevoir les produits, les infrastructures pour en fabriquer moins mais avec plus de qualité, tout en intensifiant leur usage par le recours à l’économie de la fonctionnalité, ne doit plus être une option pour maintenir un haut niveau de confort matériel, tout en diminuant l’empreinte environnementale globale. Les entreprises du réseau C3D regorgent d’exemples associés à ces nouveaux modèles, le plus simple est d’écouter le podcast le Sens et l’Action du C3D pour avoir des exemples concrets.
♦ Suite au rapport du HCC qui vient de sortir, la durabilité exige une action climatique à l’échelle internationale. Il en va de même pour les réglementations comme la CSRD. Qu’est-ce que cela vous inspire ? Et comment le C3D interagit avec ses homologues/interlocuteurs européens ou internationaux ?
Il est clair que sans mobilisation des entreprises du monde entier nous n’y arriverons pas. Après 28 COP et autant d’échecs, nous savons que les Etats, pour moultes raisons ne pourront jamais exécuter les engagements qu’ils prennent. Le C3D fait partie de l’EASP (European Association of Sustainability Professionals) qui globalement défend la position de l’UE à propos des questions de CSR (Corporate social responsibility). Au C3D, nous croyons à la coalition d’acteurs non étatiques mais aussi d’entreprises pour faire bouger les lignes. Nombre d’initiatives sont en cours et produisent des résultats en termes d’adoption de nouvelles pratiques plus responsables à large échelle. Par ailleurs, il est pitoyable que l’ISSB (International Sustainability Standards Board) ne consente toujours pas à reconnaître son erreur de ne pas adopter la matérialité d’impact comme standard. Cela démontre à quel point une idéologie peut être plus forte que la vérité de la science.
FOCUS EXPERT
Des études récentes sur la CSRD et ses impacts sur les entreprises
La Directive sur la publication d’informations en matière de durabilité des entreprises (CSRD) représente une avancée décisive pour l’intégration des critères environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG) au sein des stratégies d’entreprise. Adoptée par l’Union européenne, cette directive impose des exigences renforcées en matière de transparence et de reporting, contribuant à renforcer la responsabilité des entreprises et à promouvoir des pratiques durables. La CSRD transforme la communication des performances non financières, offrant ainsi aux investisseurs, régulateurs et au public des informations plus complètes et comparables.
♦ Des changements à venir
La CSRD introduit des changements majeurs qui redéfinissent le paysage du reporting d’entreprise. Tout d’abord, elle élargit son champ d’application à un plus grand nombre d’entreprises. Désormais, non seulement les grandes entreprises, mais également les petites et moyennes entreprises cotées devront se conformer à ces obligations, impliquant des milliers de sociétés supplémentaires. Cette extension vise à faire de la durabilité une priorité universelle, peu importe la taille de l’entreprise.
Ensuite, la directive impose l’utilisation de normes communes pour le reporting des informations ESG. Cette harmonisation facilitera la comparaison des performances ESG entre entreprises et secteurs. Avant la CSRD, les entreprises suivaient des méthodologies variées, rendant la comparaison difficile. Grâce à des normes uniformisées, les investisseurs pourront mieux évaluer les initiatives de durabilité.
Un autre changement significatif est l’introduction de la vérification obligatoire des rapports ESG. Ces derniers devront être audités, garantissant leur fiabilité et leur exactitude. Cela vise à renforcer la confiance des investisseurs et des régulateurs dans les données publiées, diminuant ainsi les risques de greenwashing et améliorant la transparence globale.
Enfin, la CSRD met l’accent sur l’impact double matériel. Les entreprises doivent rendre compte non seulement de leur impact environnemental et social, mais aussi de la manière dont ces enjeux influencent leur propre performance. Ce changement de perspective est essentiel, car il incite les entreprises à considérer les risques et opportunités ESG comme des facteurs stratégiques pour leur succès à long terme.
♦ Ce qu’il faut retenir de l’étude du C3D sur la CSRD
L’étude du Collège des Directeurs du Développement Durable (C3D) sur la CSRD met en lumière les implications pratiques de cette directive. Le C3D identifie plusieurs défis majeurs auxquels les entreprises devront faire face pour se conformer à ces exigences. L’intégration des critères ESG dans la stratégie globale est l’un des principaux défis, nécessitant souvent un changement de culture organisationnelle et l’alignement des objectifs ESG avec les objectifs financiers.
De plus, le C3D souligne la nécessité de développer des compétences internes en matière de reporting durable. Les entreprises devront former leurs équipes sur les nouvelles exigences de la CSRD et acquérir des compétences techniques pour publier des données ESG de qualité. Cela pourrait nécessiter des investissements dans de nouveaux systèmes de gestion de données et outils de reporting.
Un autre point crucial est l’importance de la formation et de la sensibilisation des équipes. Une mise en œuvre efficace des nouvelles exigences requiert que tous les niveaux de l’organisation comprennent les enjeux associés au reporting ESG. Le C3D recommande ainsi des programmes de formation réguliers pour garantir l’engagement des employés envers les objectifs de durabilité de l’entreprise.
♦ Ce qu’il faut retenir de l’étude d’Ethifinance
L’étude Ethifinance fournit une analyse approfondie de l’impact de la CSRD sur les entreprises européennes, offrant des perspectives complémentaires à celles du C3D. Selon Ethifinance, de nombreuses entreprises ne sont pas encore pleinement préparées à répondre aux exigences de la CSRD. Il est donc crucial de commencer dès maintenant à adapter les processus de reporting et de collecte de données.
L’étude recommande aux entreprises d’évaluer leur niveau de conformité actuel et d’identifier les lacunes à combler pour répondre aux nouvelles normes. Celles qui intégreront rapidement les exigences de la CSRD bénéficieront d’un avantage compétitif, renforçant leur crédibilité et attirant des investisseurs sensibles aux critères ESG. Cela pourrait également leur ouvrir de nouvelles opportunités de financement.
Cependant, la mise en conformité engendrera des coûts supplémentaires. Ethifinance identifie plusieurs domaines d’investissement : formation, systèmes de gestion de données et audits. Bien que ces coûts semblent élevés à court terme, ils sont jugés nécessaires pour assurer une transparence accrue et répondre aux attentes des parties prenantes. À long terme, les bénéfices en termes de réputation et d’accès à de nouvelles opportunités devraient compenser ces investissements.
L’étude met également en lumière les risques associés à la non-conformité. Les entreprises ne respectant pas les exigences de la CSRD pourraient faire face à des sanctions et à une réputation entachée, entraînant une perte de confiance des investisseurs et des clients. À l’inverse, les entreprises affichant un engagement fort envers la durabilité se démarqueront positivement sur un marché de plus en plus conscient des enjeux ESG.
♦La CSRD : une avancée concrète vers une économie plus durable et transparente.
Les études du C3D et d’Ethifinance offrent des perspectives précieuses sur les défis et opportunités liés à cette directive. Il est impératif pour les entreprises de se préparer activement et de considérer la CSRD non seulement comme une obligation réglementaire, mais aussi comme une opportunité stratégique pour renforcer leur résilience.
En adoptant une approche proactive et en investissant dans les compétences et systèmes nécessaires, les entreprises peuvent se conformer aux exigences de la CSRD tout en tirant parti des avantages compétitifs d’une transparence accrue en matière de durabilité. La CSRD incite ainsi les entreprises à intégrer pleinement les critères ESG dans leur stratégie et à démontrer leur engagement envers un avenir durable.
FEMMES
RÔLES MODÈLES
News RSE lance le 2ème Dîner de l'Égalité, en partenariat avec Rôles Modèles fondée par Nora Barsali
Marie, Simone, Gisèle, et tant d’autres MERCI !
Le combat pour l’égalité femme-homme, et notamment les droits des femmes, la place des femmes dans l’économie, la féminisation des filières scientifiques/technologiques, et par ailleurs la sensibilisation de plus jeunes générations nécessitent un engagement constant. Ce combat dure depuis des siècles et a connu dans l’histoire contemporaine des avancées importantes grâce à des personnalités emblématiques comme Simone de Beauvoir et Gisèle Halimi.
C’est la raison pour laquelle le 2ème Dîner de l’Égalité, organisé le 3 juillet 2024, au Palais du Luxembourg à Paris par Nora Barsali, fondatrice de News RSE et de l’Association Rôles Modèles, a accueilli comme invitée d’honneur Claudine Monteil, diplomate, écrivaine et féministe. Dans une intervention palpitante ponctuée d’anecdotes, Claudine Monteil a partagé ses convictions féministes et humanistes, son parcours aux côtés de Simone de Beauvoir et Gisèle Halimi et en grande spécialiste de la vie de Marie Curie et de ses filles, a rappelé la vie de ces 3 femmes brillantes, déterminées, libres, puissantes et inspirantes.
Autre discours inspirant, celui de l’avocate pénaliste Laure Heinich, qui tout en rappelant la nécessité d’une justice plus humaine et proche des citoyens, a dépeint un système judiciaire qu’on comprend à bout de souffle, et à deux vitesses au détriment parfois de l’égalité de tous devant la loi, et des droits des femmes sur la question du consentement.
La soirée s’est poursuivie par la contribution de Dominique Vérien, sénatrice et Présidente de la délégation droits des femmes au Sénat, marraine des Dîners de l’Egalité, qui nous a présenté ses chantiers notamment en lien avec la justice et les violences faites aux femmes.
Violences économiques et liberticide pour les femmes subissant un contrôle coercitif , souvent de la part de leur conjoint. Sur ce sujet, les magistrats, aujourd’hui, travaillent à créer de la jurisprudence et certains gendarmes se forment au concept pour recueillir des preuves permettant de poursuivre en incriminant le comportement de l’auteur plutôt qu’en recherchant la fragilité de la victime.
En matière de violences intra-familiales, la sénatrice a rappelé qu’à la suite du plan Rouge VIF remis il y a un peu plus d’un an, plusieurs des préconisations s’appliquent déjà dans tous les tribunaux comme la formation des professionnels, magistrats, avocats et forces de sécurité intérieure, le vote de l’ordonnance de protection immédiate ou encore l’augmentation du budget de l’aide aux victimes
Marie-Luce Godinot, DGA de Bouygues SA, en charge de l’Innovation, les SI et le développement durable , et marraine du Programme de Pacte PME a présenté le dispositif Croissance Durable au féminin dont News RSE est partenaire.
Soutenant la diversité et la féminisation des postes à haute responsabilité dans le monde professionnel, Marie-Luce Godinot a rappelé les atouts du programme « Croissance durable au féminin » de Pacte PME qui vise à soutenir les femmes dirigeantes de TPE/PME, notamment en renforçant leur leadership et leurs compétences RSE afin d’accélérer la croissance de leur entreprise. Lors de cette soirée, Nora Barsali avait également invité un groupe de jeunes collégiennes, lycéennes et étudiantes méritantes de la Fondation Un Avenir Ensemble pour les sensibiliser à l’égalité femme-homme, à la détermination nécessaire pour une vie professionnelle réussie, et à la féminisation des filières scientifiques/technologiques. Pour cela Nora Barsali a rappelé les faits marquants de la biographie de Marie Curie, dont la vie et les combats résonnent encore aujourd’hui par sa résilience d’une part et ses engagements et contributions inestimables à l’humanité.
Malgré des conditions de vie difficiles en Pologne puis en France, Marie Curie, qui se retrouvera jeune veuve élevant seule ses 2 filles , travaillant sans relâche et se battant avec résilience pour améliorer ses conditions de travail , fait le choix de l’intérêt général animée par des convictions humanistes profondes.
Avec la découverte du Radium, le couple Curie réalise que ces découvertes vont être utiles à l’humanité , notamment dans la lutte contre le cancer et ils décident que ces découvertes soient au service de tous, accessibles gratuitement.
Tout au long de sa vie, Marie Curie prône « la Santé de tous d’abord ! » , et refuse de monnayer les bénéfices financiers de ses découvertes qui l’ auraient mis à l‘abri financier pour des générations de descendants. Décision exceptionnelle d’une femme tout aussi exceptionnelle, pionnière dont le génie et l’acharnement au travail qui l’exposent aux radiations la précipitent en même temps vers la maladie et une mort prématurée. Marie une figure emblématique du monde scientifique et médicale mais également une vie professionnelle et des choix exemplaires en matière d’engagement sociétale et qui apportera un rayonnement exceptionnel à la France grâce à une femme scientifique polonaise de naissance et française d’adoption.
L’association Rôles Modèles et les Dîners de l’Égalité orchestrés par Nora Barsali poursuivent un objectif : continuer le travail initié par les pionnières féministes et les associations qui ont lutté pour les réformes profitant à toute la société, promouvoir des rôles modèles contemporains notamment dans les filières scientifiques et technologiques, dans l’entrepreneuriat féminin, dans l’engagement associatif.
La diversité des invitées a contribué à faire de cette soirée un moment exceptionnel de partage et d’inspiration. Nous espérons accueillir bientôt d’autres membres officielles de l’Association Rôles Modèles, avec l’objectif de réunir 100 rôles modèles d’ici la fin de l’année afin de constituer le premier annuaire Ebook de leurs parcours et messages pour les jeunes générations en 2025.
Nous remercions toutes ces femmes actives et engagées qui, par leur présence et leurs interventions, ont enrichi ce 2ème Dîner de l’Égalité. Ensemble, pour avancer vers un avenir où l’égalité des genres n’est pas seulement un idéal, mais une réalité vécue par toutes et tous.
Claudine Monteil est l’autrice notamment de « Marie Curie et ses Filles » (édition : Harper Collins) et « Mes dimanches avec Simone de Beauvoir » (édition : Ampelos)
Laure Heinich est l’autrice notamment de « La Justice contre les Hommes » (édition : Flammarion)
Crédit photos : ©Selene Forget
FOCUS ACTU
Lu, Vu, pour Vous
♦ La deuxième édition du baromètre Argos x BCG de la transition environnementale est parue le 30 mai 2024. Elle démontre un véritable gain de maturité des PME-ETI européennes dont les initiatives pour la réduction de leurs émissions de gaz à effet de serre sont plus nombreuses par rapport aux observations de l’édition 2023. Le baromètre précise que 17 % de ces entreprises investissent maintenant selon un plan de décarbonation structuré contre 11% l’année précédente. En effet, les entreprises semblent avoir plus conscience de l’intérêt de l’action climatique et investissent donc de plus en plus dans des projets comme la décarbonation qu’elles voient à présent comme une opportunité. Cette édition du baromètre met donc en lumière la prise de conscience des PME-ETI européennes et leur amélioration dans les initiatives visant à réduire les émissions de gaz à effet de serre mais ces résultats sont, néanmoins, nuancés car la dynamique d’investissement est à une échelle variable. Par ailleurs, le baromètre conclu son étude sur le fait que le principal défi à relever pour les PME-ETI européennes est la pénurie des ressources internes.
♦ La première enquête du C3D sur la CSRD a été publiée le 27 juin 2024. Applicable depuis le 1er janvier 2024, la directive européenne Corporate Sustainability Reporting Directive (CSRD) fixe de nouvelles normes et obligations de reporting extra-financier. L’étude menée par le C3D sur 90 représentants de grands groupes révèle l’impact de cette nouvelle réglementation sur les entreprises, en particulier les premières concernées, c’est-à-dire celles de plus grandes tailles. Elle démontre que la mise en place du CRSD entraîne de nombreux changements à faire dans les sociétés qui permettront une véritable accélération de transformation de leurs modèles d’affaires, motrice de progrès dans la responsabilité sociétale. En effet, selon 70% des répondants de l’enquête, la CSRD va être un accélérateur de transformation dans l’entreprise. Ainsi, une forte mobilisation et ambition, que les entreprises semblent prêtes à fournir, est nécessaire face à cette réglementation stricte. L’étude du C3D indique même que 65% estime être sur la bonne voie pour la mise en place de la CSRD. Cette nouvelle enquête montre donc que la directive européenne implique un investissement conséquent, sur le plan humain et financier, dont les entreprises sont conscientes mais qu’elles jugent juste pour accélérer leur transformation en matière de responsabilité sociétale.
♦ L’étude de l’ampleur et de l’impact des micro-agressions au travail, est une étude Ifop pour Paritalité réalisée par questionnaire auto-administré en ligne du mardi 30 avril au mercredi 15 mai 2024 auprès d’un échantillon de 1009 salariés, représentatif de la population française des salariés du secteur privé. Publiée le 18 juin 2024, cette enquête révèle un nombre conséquent de témoins de micro-agressions, 82% des salariés, mais aussi de victimes, 47% des salariés, prouvant ainsi l’ampleur impressionnante de ce type de violence que l’on retrouve d’ailleurs sous diverses formes (âgisme, sexisme, racisme). Ces micro-agressions ont des répercussions néfastes sur le bien-être au travail de tous ceux touchés (que ce soient victimes ou témoins). Cette étude indique la nécessité de mettre en place les initiatives évoquées par les salariés interrogés tels que la réaction de l’entreprise ou la création de formations en vue d’aller vers une entreprise plus inclusive avec une meilleure capacité d’attraction et de fidélisation des salariés.
♦ L’étude « Accélerer la transition écologique avec les achats », réalisée par EPE (Entreprises Pour l’Environnement), est parue le 14 juin 2024. Alors que la structuration d’une démarche environnementale globale est devenue indispensable pour les entreprises, cette étude souligne l’importance des achats responsables dans la transition écologique et la décarbonation. En effet les initiatives prises aujourd’hui sont généralement dans le périmètre des activités sous le contrôle direct de ces sociétés (scope 1 et 2 du GHG Protocol). Or, les chiffres montrent que l’enjeu ne se situe pas seulement dans ce secteur restreint : la chaîne d’approvisionnement (scope 3) peut être responsable jusqu’à 90% des émissions de gaz à effet de serre et 90% de l’empreinte eau. La transition environnementale d’une entreprise ne peut donc pas se faire de manière optimale si la fonction d’achat n’est pas incluse dans cette adaptation. Cette étude met ainsi en avant différents projets, séparés en trois groupes, menés par certaines entreprises pour améliorer l’impact de leur chaîne d’approvisionnement. Certains, comme Total énergies ou Engie, transforme leurs achats dans l’organisation interne de l’entreprise, d’autres comme EDF ou Michelin se concentre sur le processus d’achat tandis que Air-France-KLM ou encore LVMH insistent sur l’incitation et l’accompagnement des fournisseurs vers une performance environnementale. Il est donc nécessaire de prendre de telles initiatives ainsi que d’améliorer la rapport interne-externe au sein des entreprises pour une meilleure performance environnementale, d’autant plus que la fonction achat est encadrée par la loi et présente également des intérêts sur l’aspect financier et social. Cette étude d’EPE permet donc de mettre en lumière que la transition écologique ne se fait pas qu’à travers les opérations de l’entreprises mais aussi en amont et en aval.
BONNES PRATIQUES
Biodiversité et aménagements urbains
Et si les bus devenaient des objets mobiles capteurs pour mesurer la biodiversité ?
Grâce à une entreprise innovante, Birdz, les bus de Transdev sur la Métropole Rouen Normandie mènent un projet innovant en partenariat avec le Muséum national d’Histoire naturelle, en mesurant la biodiversité grâce à des capteurs installés sur l’avant des bus. Ils repèrent en particulier les oiseaux, insectes et en particulier les chauves-souris. Sous le projet intitulé Leko Mobile, lauréat de plusieurs prix dont le programme Propulse de l’Agence de l’innovation pour les transports et B.better, ce nouveau dispositif permet de récupérer des données, de détecter notamment des chauves-souris, dont la présence est un excellent indicateur de biodiversité, et permet également de sensibiliser des chauffeurs de bus aux enjeux de la transition écologique.
Hubert Hays-Narbonne
Directeur Partenariats et financements Verts chez Transdev
♦ Comment les chauffeurs de bus de Transdev ont-ils accueilli cette nouveauté LEKO Mobile? Ont-ils été formés autour de cette innovation?
Le projet LEKO Mobile, initié à Rouen, est le fruit d’une collaboration innovante entre la Métropole Rouen Normandie, Birdz et Transdev Rouen. Dès ses débuts, ce projet a impliqué activement les agents de maintenance et les chauffeurs de bus, lesquels ont participé à l’installation des capteurs. Accueilli avec enthousiasme, le projet LEKO Mobile suscite une grande fierté chez les chauffeurs qui conduisent les bus équipés. Ces derniers sont heureux de contribuer à cette initiative novatrice. Par ailleurs, le personnel de maintenance a bénéficié d’une formation pour gérer ce nouveau matériel. LEKO Mobile comporte plusieurs phases, parmi lesquelles figure celle de la communication avec les passagers. Lorsque ce stade sera atteint, les chauffeurs seront formés pour répondre à toutes les questions relatives au projet, en particulier, et à la biodiversité, de manière plus générale. Ce projet témoigne de l’engagement de Rouen, Birdz et Transdev dans des initiatives écologiques et collaboratives, visant à intégrer la technologie au service de l’environnement et du bien-être de ses habitants.
♦ Comment allez-vous utiliser cette initiative de « thermomètre mobile » pour parvenir à sensibiliser les français aux enjeux écologiques ?
L’un des objectifs clés du projet LEKO Mobile est de sensibiliser le grand public à la biodiversité. En intégrant les moyens d’une politique publique, les transports, pour contribuer à une autre politique publique, celle de l’environnement, ce projet incarne une approche transversale très innovante. Les bus offrent une plateforme idéale pour informer les passagers. On peut aisément imaginer des messages tels que « Votre bus a détecté hier soir la Pipistrelle Commune », accompagnés d’une photo et d’une explication, affichés à bord des véhicules. Ce type d’information rend la biodiversité tangible et accessible à tous. Chez Transdev, nous nous efforçons constamment de fournir plus que le simple service de transport à nos passagers et aux territoires que nous desservons. Le projet LEKO Mobile, avec son engagement sur les enjeux écologiques, illustre parfaitement nos valeurs et notre volonté d’apporter une valeur ajoutée significative au-delà de notre mission première.
Flora Carbonel
Responsable d'activité Biodiversité chez Birdz
♦ LEKO Mobile est une solution mobile unique en France, en quoi consiste donc l’innovation technologique qui la rend si remarquable ?
La plupart des capteurs bioacoustiques du marché permettent l’identification d’un unique groupe d’espèces, chauves-souris ou oiseaux, le plus souvent. Leko est le seul capteur permettant la reconnaissance multi-espèces, comprenant notamment les chauves-souris, les oiseaux et les sauterelles, pour un total d’une centaine d’espèces environ actuellement.
Par ailleurs, dans le cadre de son offre Leko, Birdz propose quatre indicateurs sur l’état de santé de la biodiversité du territoire d’écoute. Ces indicateurs sont une exclusivité née du partenariat entre Birdz et le Muséum national d’Histoire naturelle. Ils permettent d’évaluer l’impact des activités humaines sur la biodiversité, à travers un indicateur sur l’état de santé global de l’écosystème et trois indicateurs plus spécifiques, liés à la pollution lumineuse, à la couverture arborée et à la qualité des eaux de surface à proximité.
Mais l’innovation technologique va encore plus loin avec l’offre Leko mobile de Birdz, puisqu’elle permet de réaliser ce monitoring de la biodiversité à grande échelle grâce au maillage territorial du réseau de transport public. En effet, équipés de capteurs Leko, les bus deviennent des sources de données importantes et permettent d’identifier les espèces présentes sur le territoire au sein d’habitats variés. En équipant des lignes urbaines et interurbaines, Leko mobile constitue le meilleur outil pour cartographier la biodiversité sur un territoire étendu.
♦ Quels ont été les impacts, dans les différents secteurs touchés, de l’arrivée de cette invention aux multiples objectifs ? Celle-ci a-t-elle été soutenue par des partenariats avec la communauté scientifique ?
L’offre Leko est le résultat d’un partenariat entre Birdz et le Muséum National d’Histoire Naturelle (MNHN). Dans le cadre de ce partenariat, le capteur Leko intègre les scripts d’identification des espèces élaborés par le MNHN. Birdz assure l’industrialisation des capteurs, des scripts et du traitement des données, et a également développé l’Observatoire Leko pour la restitution des résultats. Le MNHN apporte toute son expertise écologique et acoustique de la biodiversité, et définit les méthodes de calcul des indicateurs.
Birdz et le MNHN travaillent actuellement sur l’identification de nouvelles espèces afin d’identifier jusqu’à une cinquantaine d’espèces d’oiseaux supplémentaires, améliorant ainsi la reconnaissance multi-espèces. Les oiseaux sont des espèces très bio-indicatrices pour certains milieux. Leur identification permettra de proposer de nouveaux indicateurs, pour qualifier les milieux urbains et agricoles.
Leko mobile constitue un service différenciant pour les sociétés exploitantes de services de transport public, dans le cadre de leurs réponses aux appels d’offres. Il ne s’agit pas de répondre à une exigence directe du cahier des charges, mais d’offrir un service additionnel qui a du sens pour les collectivités face aux enjeux liés à la biodiversité. Celle-ci ne fait pas encore l’objet d’une réglementation contraignante, mais l’accélération du déclin des populations d’espèces oblige les parties prenantes à se pencher sur le sujet. Les collectivités auront alors d’autant plus besoin de solutions éprouvées pour répondre à ces nouvelles exigences.
Découvrez les 34 organisations shortlistées aux Trophées Défis RSE© 2024
13è édition des Trophées Défis RSE©
Le jury des Trophées Défis RSE© 2024 a shortlisté 34 organisations parmi 63 candidatures dans 7 catégories, dont 13 organisations dirigées par des femmes. Le millésime 2024 révèle un renforcement des enjeux environnementaux et sociétaux, et pour la première fois, une plus forte représentation de l’entrepreneuriat féminin.
Pour la première fois en 2024, News RSE inaugure un Prix Spécial qui récompensera une dirigeante candidate des Trophées Défis RSE© 2024. Ce prix valorise une cheffe d’entreprise engagée ayant un impact significatif sur son organisation et ses équipes, par sa démarche RSE, son leadership, son innovation et ses valeurs humaines.
Les organisations shortlistées par les 16 membres du Jury ont fait l’objet d’une évaluation poussée des dossiers selon des critères d’engagement, de moyens, de performance, d’impact et d’innovation. Cette présélection est une première reconnaissance de la maturité des démarche RSE présentées. Les 34 organisations shortlistées sont reçues le 1er juillet au siège de BNP Paribas Real Estate pour être auditionnées par l’ensemble des membres du Jury.
News RSE aura le plaisir de récompenser les lauréats de cette 13ème édition lors de la cérémonie de remise des Trophées.
Demi-journée RSE organisée par l’AFNOR et News RSE, le 8 octobre 2024.
Cet événement vise à informer sur les dernières réglementations, accompagner les organisations dans leurs pratiques durables et favoriser les échanges. L’AFNOR et News RSE se réjouissent de recevoir les membres du Jury ainsi que tous les candidats des Trophées Défis RSE© 2024 pour cette matinée d’échanges.
Publication News RSE
Dans le Guide 2024 Égalité, Mixité, Diversités, Des entreprises à l’image de la société, 200 Réseaux et évènements féminins et inclusifs incontournables, après un état des lieux de l’égalité femmes-hommes en France, Nora Barsali donne la parole notamment à 50 personnalités expertes, rôles modèles, et à des organisations engagées, issues du monde privé, public, académique ou associatif qui témoignent de leurs parcours, vision et initiatives en faveur de l’égalité.
Programme Destination croissance durable au féminin de Pacte PME dont News RSE est partenaire
Une opportunité pour transformer votre entreprise avec « Croissance durable au féminin » !
Vous êtes une femme dirigeante de TPE ou PME ? Ne manquez pas nos deux prochains webinaires d’information avant la clôture des inscriptions au programme le 9 septembre :
🔗 18 juillet de 11h30 à 12h15 : Cliquez-ici
🔗 5 septembre de 11h30 à 12h15 : Cliquez-ici
Après le succès du 1er programme en 2021, qui a permis à 20 femmes dirigeantes de bénéficier d’un accompagnement dans leur croissance durable, Pacte PME lance deux nouvelles promotions en 2024-2025.
« Découvrez les avantages uniques du programme »
♦ Proximité Grands Comptes : intégrez un écosystème favorisant synergies et collaborations entre PME et grands groupes.
♦ Partage d’expériences : échangez avec vos pairs pour obtenir des stratégies éprouvées et des conseils pratiques.
♦ Témoignages inspirants : découvrez des parcours motivants pour élargir vos perspectives.
♦ Co-développement : participez à des espaces de partage sur des problématiques communes et
stimulez la croissance de votre entreprise.
♦ Coaching personnalisé : bénéficiez d’un accompagnement sur mesure pour affiner vos compétences et booster votre développement professionnel.
Programme de Pacte PME, marrainé par Marie-Luce Godinot, ce programme, en partenariat avec Sanofi et soutenu par News RSE.
Deux promotions :
Pour 2024 : 16/17 octobre et 13/14 novembre
Pour 2025 : 12/13 février et 26/27 mars
Un programme Pacte PME destiné à 30 femmes dirigeantes avec le soutien de NEWS RSE
Plus d’informations et inscription : marion.monein@pactepme.org
Pour accéder au formulaire d’inscription : Lien
Nos GEStes Climat - Défi Carbone®
🌱🌍 Agissez pour un Avenir Durable avec News RSE et l’ADEME !
News RSE lance en partenariat avec l’ADEME Nos GEStes Climat – Défi Carbone, pour encourager la réduction de l’empreinte carbone au sein de vos entreprises.
Vous vous demandez si vos collaborateurs connaissent leur empreinte carbone personnelle ? En tant que candidats aux Trophées Défis RSE 2024, vous avez la possibilité de participer au programme « Nos GEStes Climat – Défi Carbone® ».
Ce programme, basé sur le calculateur « Nos GEStes Climat » de l’ADEME, vise à sensibiliser vos équipes à leur impact carbone et les accompagner dans la réduction de leurs émissions. En intégrant Défi Carbone®, vous pourrez :
✅ Sensibiliser vos salariés à l’importance de l’empreinte carbone.
✅ Les aider à comprendre leur bilan carbone personnel et les moyens de le réduire.
✅ Les inciter à adopter des bonnes pratiques plus durables en matière de mobilité, consommation et numérique.
✅ Valoriser la démarche RSE de l’entreprise
Vous aimez les défis ? Rejoignez la promotion 2024 pour lancer Défi Carbone® au sein de votre entreprise et participez à la transition écologique !
Informations et contact :
secretariat@newsrse.fr
Chaque geste compte pour réduire notre empreinte carbone individuelle, et contribuer à la réduction de l’impact carbone sur la planète
AGENDA RSE
♦ 17 SEPTEMBRE • 16ème édition du Forum Mondial Convergences au CENTQUATRE-PARIS
♦ 18 SEPTEMBRE – 8 OCTOBRE • La Semaine Européenne du Développement Durable
♦ 19 – 21 SEPTEMBRE • 2ème édition du So good MAIF Festival, à Marseille
♦ 7 – 9 OCTOBRE • Salon de l’Immobilier Bas Carbone (SIBCA)
♦ 8 OCTOBRE • Journée organisée par l’AFNOR et News RSE pour les candidats 2024, « Comment accompagner les candidats dans la transition des entreprises et des territoires »
♦ 9 – 10 OCTOBRE • 17ème édition du Salon PRODURABLE, au Palais des Congrès à Paris
♦ 9-13 OCTOBRE 2024 • Festival Atmosphères, Ville de Courbevoie
♦ 10 OCTOBRE 2024 • BIG 2024 organisé par Bpifrance, à l’Accor Arena Paris
♦ 16 – 17 OCTOBRE 2024 • Promotion Programme Pacte PME
♦ 13 – 14 NOVEMBRE 2024 • Promotion Programme Pacte PME
♦ 19-21 NOVEMBRE 2024 • Salon des Maires et des Collectivités, Porte de Versailles
ENTREPRISE À IMPACT
YOLEAU
Cynthia Biardeau et Pauline Desfarges, les fondatrices
YOLEAU la nouvelle boisson de l'apéro qui change de la bière
♦ Quel est l’activité de YOLEAU et quel est son produit phare ainsi que son innovation?
Yoleau est la nouvelle boisson apéritive française, naturelle et peu sucrée qui change de la bière ! Elle répond à un besoin simple : 40% des Français n’aiment pas la bière.
C’est un cocktail pétillant avec 4,5% d’alcool, obtenue par la fermentation de fruits et naturellement aromatisée avec des infusions de plantes, d’épices et de fruits.
L’innovation réside dans son procédé de fabrication. Au lieu de fermenter des céréales, on fermente des fruits pour obtenir une boisson légère et rafraîchissante comme la bière, mais sans l’amertume ni le gluten.
Le résultat est une boisson alcoolisée à 4,5% d’alcool au bon goût de fruits, inspirée des cocktails les plus vendus au monde comme le mojito ou le cosmopolitan.
♦ Comment avez-vous approché le marché face à la vente d’une telle nouveauté ?
Les consommateurs réduisent leur consommation d’alcool, ainsi le marché du low alcool est en pleine expansion et projeté à +7% chaque année entre 2021 et 2026 (source : MarketLine Industry Profile), pourtant dominé à 97% par la bière.
Pour approcher ce marché, nous avons priorisé la région parisienne où nous sommes brassées, pour un ancrage local dans un premier temps ; et le BtoB avec les bars, restaurants et cavistes.
Ce sont eux qui lancent les tendances dans l’univers de la boisson, la preuve avec le spritz qui a envahi les terrasses ces dernières années.
Nous avons aujourd’hui 200 points de vente CHR et cavistes dont 60% en région parisienne, et des points de vente de groupes référents dans l’univers de la restauration comme le groupe Bertrand (Sir Winston Churchill, Brasserie Auteuil, Flora Danica, Quai Ouest, Restaurant L’île, Polpo, Maison Plisson, Les Belles plantes), Perchoir ou encore Accor.
♦ Pourquoi avez-vous fait le choix du Made In France ? Quel est l’impact de votre entreprise ?
Le made in France était une évidence pour nous. Pourtant il a été très compliqué de trouver un partenaire qui accepte de brasser cette toute nouvelle boisson aux challenges multiples en terme de process de fabrication, et surtout en période de sortie de covid où les activités des brasseries reprenaient à grande vitesse.
Nous avions trouvé un partenaire en Belgique, pas si loin pourtant, mais nous avons été patientes, nous étions persuadées de pouvoir trouver un partenaire Français pour coller à nos valeurs et nos convictions.
Nos boissons sont donc brassées en France, à moins d’une heure de Paris, à Saint-Ouen l’Aumône exactement.
Quant à nos ingrédients, ils sont :
- Naturels, aucun arôme, ni naturel, ni artificiel, que des ingrédients bruts ;
- Et pour les fruits, il s’agit de purées ou de jus BIO.
Enfin, nos yoleau sont très peu sucrées (moins de 3,5mg/100ml) pour répondre aux enjeux d’aujourd’hui est aux 82% des Français qui souhaitent réduire leur consommation de sucre (source : étude réalisée par l’Ifop pour le compte de Max Havelaar France en 2019).
Nous avons l’intention d’améliorer encore notre impact dans les années à venir avec :
- Une volonté de passer en bouteilles consignées ;
- Le développement de notre format fût (consigné également) ;
- Un audit sur notre bilan carbone et l’ambition de devenir Bcorp à horizon 3 ans ;
Le développement d’une culture d’entreprise bienveillante avec des salariés heureux
♦ A l’origine collègues dans un service marketing, comment êtes-vous devenues entrepreneures et pourquoi ?
En effet, c’est au sein du service marketing de Carlsberg que nous nous sommes rencontrées, et, le comble, nous n’aimions pas la bière en arrivant là-bas.
Pourtant, on adorait la convivialité, la naturalité, et le côté hyper rafraîchissant du produit.
Quand nous nous sommes rendues compte que nous n’étions pas les seules à travers les chiffres des études, ça a été le déclic.
Qu’à cela ne tienne, si la boisson parfaite n’existe pas, nous allons la créer !
Ce qui aurait pu rester une idée lancée en l’air devient notre objectif au quotidien :
Apporter de la nouveauté sur le marché des boissons légèrement alcoolisées, tout en étant très attentive à notre impact.
Pendant un an et demi, nous jonglons entre notre job et le développement de la
marque, identité visuelle, produit, trouver un lieu de production, brassant idées et
prototypes jusqu’à ce que Yoleau prenne forme.
Puis vient le grand saut : il est temps de quitter la sécurité de notre emploi pour plonger la tête première dans l’aventure entrepreneuriale.
YOLEAU, fière lauréate 2024 du prix L’Impact dans la catégorie Made in France
PUBLICATIONS À DECOUVRIR
Découvrez une sélection pour vos lectures
Dans la tête des champions
Thierry Picq et Mickaël Romezy
(Éditions Dunod)
Ce livre propose une approche ingénieuse liant le monde du sport et l’univers de l’entreprise. Les deux auteurs mettent effectivement en évidence la corrélation entre deux milieux qui sont ainsi présentés comme des piliers parallèles du développement humain et de la cohésion sociale. A travers les témoignages de dix-huit sportifs et acteurs du secteur, on découvre des histoires, parcours et vies authentiques qui présentent des enjeux précis sur différents plans que ce soit individuel, collectif ou encore sociétale. Le récit se distingue notamment par sa diversité intéressante de point de vue allant du témoin aux regards croisés en passant par les analyses des deux auteurs. Dans la tête des champions offre donc un voyage immersif au cœur de la sphère sportive mais aussi une réflexion utile pour s’armer face aux écueils que l’on retrouve aussi bien dans le sport qu’en entreprise.
J'avais oublié la légèreté
Edwige Coupez
(Éditions du Rocher)
Ce roman décrit une relation complexe entre une mère et sa fille partie en fugue. En maniant les mots et le rythme parfaitement, Edwige Coupez parvient à approcher au plus près son lecteur du lien maternel inextricable qui rapproche mais aussi éloigne Léa et sa fille Gabrielle. Proposant ainsi des émotions fortes, ce livre capture l’attention dans un élan presque addictif. En effet, J’avais oublié la légèreté contient des personnages réfléchis, des sentiments sincères et une intrigue captivante. Ce récit est donc prometteur d’une bonne lecture mais aussi d’un message profond sur la difficulté de la connexion entre une mère et sa fille adolescente. Il permet de mieux comprendre ce sujet, d’en retenir les subtilités et d’en avoir une meilleure approche.
Patriartech
Marion Olharan Lagan
(Éditions Hors d'atteinte)
Le Patriartech de Marion Olharan Lagan évoque la tech, son histoire et ses enjeux afin de souligner son impact dans une société patriarcale. L’objectif principal de ce livre révélateur est de réparer l’injustice et l’inégalité qui sont ancrées dans ce milieu qui semble être aux mains des hommes. L’auteure tente ainsi de convaincre avec ses mots que tout l’honneur derrière les innovations technologiques ne revient pas qu’aux quelques “génies” milliardaires qui sont à la tête du “patriartech” mais aussi aux collectifs mixtes qui se cachent derrière leur ombre. Nourrie par sa propre expérience dans ce domaine où prônent patriarcat et mégalomanie, Marion Olharan Lagan met en lumière une diversité auparavant masquée au sein de la tech.
Les Superpouvoirs des dyslexiques en entreprise
Marine Balansard et Quentin Bous
(Éditions Eyrolles)
Alors que la dyslexie est encore mal comprise et souvent associée à un tabou, notamment dans les entreprises, Marine Blanchard publie ce livre dans l’espoir de faire avancer les choses. A l’aide de témoignages de personnes dyslexiques, elle utilise cet ouvrage pour améliorer la compréhension de ce trouble que tant ne connaissent pas assez. L’auteure évoque également comment l’aborder en entreprise, apportant des solutions dans une organisation encore aujourd’hui défectueuse. On trouve alors dans ce livre une sorte de guide pour les sociétés afin qu’elles prennent conscience de la qualité de certains dyslexiques en vue d’aller vers une diversité au travail alliant bien-être et inclusion.
In Vigneaux Veritas
Caroline Vigneaux
(One Woman Prod)
Bientôt cinquantenaire, Caroline Vigneaux, qui a abandonné sa carrière d’avocate pour se lancer dans l’humour, décide de profiter de ce passage important de sa vie pour dire toute la vérité, toute sa vérité, dans son one-woman-show. Aucune censure : elle dit tout ce qu’elle pense sur divers sujets, des plus sérieux, comme les problématiques de genre, aux plus légers, tel que son aventure avec Brad Pitt. Tous ces thèmes sont évidemment abordés avec l’humour qu’on lui connaît. Ainsi, avec ce spectacle, l’ancienne avocate nous offre un moment de réflexion avec des messages importants et de divertissement grâce à une association unique : une expérience à la fois drôle et profonde. In Vigneaux Veritas est donc un véritable voyage humoristique dans l’intimité des vérités de Caroline Vigneaux.
Le spectacle In Vigneaux Veritas est en tournée partout en France, vous trouverez toutes les dates ainsi que la billetterie sur Caroline Vigneaux | spectacle.
La RSE impactée par la souveraineté économique : enjeux et perspectives
Philippe Jourdan et Jean-claude Pacitto
(Éditions Vérone)
Alors que la souveraineté économique semble faire son retour, les deux auteurs, expriment avec ce livre tous les intérêts de celui-ci dans la responsabilité sociétale des entreprises. L'ouvrage est d’abord constitué d’un rappel du concept de la RSE et la démonstration de la dépendance économique française. Il est ensuite question de présenter tous les avantages de la souveraineté économique qui, selon Phillipe Jourdan et Jean Claude Pacitto, est une condition du développement durable, participant également au développement des territoires et à la préservation des intérêts générations futures. Ainsi, ce livre indique la nécessité de retrouver la souveraineté économique dans la RSE, deux thèmes intrinsèquement liés au développement durable.
