La News RSE N°42 – Transition écologique, égalité femme-homme, le french paradoxe
La News RSE
FÉVRIER 2024 / NUMÉRO 42
EDITO
NORA BARSALI
Fondatrice de News RSE et Présidente-Fondatrice du Collectif
Rôles Modèles
Le French Paradoxe
En France, on déteste les normes et les règles mais on vit dans un pays qui en produit à tour de bras, sans compter les conséquences parfois désastreuses et les gabegies.
Le mouvement des agriculteurs et celui des gilets jaunes, ont été déclenchés par une énième norme qui a mis le feu aux poudres. Ces normes pèsent sur notre quotidien et notre économie, et le millefeuille administratif est tel que le gouvernement lance un énième chantier pour simplifier ce dédale administratif auquel nous faisons face, citoyens, salariés comme entrepreneurs.
Oui mais c’est sans compter les nouveaux dispositifs, et les nouvelles obligations ou interdictions qui entrent en vigueur ou évoluent avec cette nouvelle année ; obligation de tri des biodéchets, interdiction de destruction des invendus non alimentaires, économie circulaire, rénovation énergétique et bien sûr la CSRD.
Autre paradoxe : on fait des normes, mais on met du temps à les comprendre puis les appliquer et parfois on les contourne !
3 exemples concrets :
• L’obligation de tri des biodéchets incombe aux collectivités territoriales dans le cadre du service public de gestion des déchets. Mais ces dernières sont en retard : seule 40 % de la population, soit 27 millions d’habitants, bénéficieront d’une solution pour trier ses biodéchets au cours de l’année 2024, selon les chiffres du ministère de la Transition écologique.
• La CSRD, la directive européenne sur le reporting de durabilité entre en vigueur cette année pour les grandes entreprises déjà concernées par la NFRD, non sans provoquer un vent de panique dans les directions RSE / développement durable et les directions financières qui vont devoir apprendre à travailler ensemble et se former sur leurs sujets respectifs. Mais la plupart des entreprises n’ont pas les moyens de constituer une équipe dédiée et ne sont pas prêtes à publier leurs données règlementaires. Hormis les entreprises du CAC 40, une majorité d’entreprises n’est pas préparée à la CSRD, panique sous la pression règlementaire et risque de prendre du retard.
• Loi SRU : en matière de logement social, l’article 55 de la loi SRU, impose depuis 2000 aux communes déficitaires de rattraper leur retard de logements sociaux, en atteignant 20 ou 25 % de Hlm parmi les résidences principales de leur commune en 2025. Certaines jouent le jeu, mais sur 1 031 communes soumises à la loi SRU, 659 n’ont pas atteint leurs objectifs 2020-2022, soit 64 % des communes… qui sont hors la loi (chiffres 2022 de la fondation Abbé Pierre).
Dernier paradoxe, on ne peut plus d’actualité, l’égalité femme-homme et le sexisme ordinaire.
Malgré un arsenal législatif particulièrement ambitieux pour l’égalité femme-homme et la lutte contre les violences sexistes et sexuelles, le récent baromètre sur le sexisme du Haut Conseil à l’Égalité est édifiant et inquiétant. Le sexisme et les stéréotypes de genres progressent, le fossé entre les générations, et entre les femmes et les hommes s’agrandit, le ressenti des femmes s’aggrave avec des injonctions à la féminité et à la maternité qui gagnent du terrain, y compris chez les femmes !
Le baromètre du HCE tente de démontrer que le sexisme français est une construction sociale incubée par un triptyque famille, école et numérique (voir mon article page suivante).
Paradoxalement, on pourrait penser qu’avec #Metoo, la libération de la parole des femmes, la loi Rixain, la place des femmes dans l’espace médiatique et le débat public, on passerait à une période d’émancipation que nos mères auraient pu nous envier.
J’en conclus que les intuitions sont parfois trompeuses. À moins que l’égalité femme-homme ne soit un énième paradoxe à la française ?
L'INTERVIEW DU MOIS
Aurore Bergé
Ministre déléguée auprès du Premier ministre, chargée de l'Égalité entre les femmes et les hommes et de la lutte contre les Discriminations
Conquérir l’égalité, c’est d’abord garantir l’égalité professionnelle et économique
♦ En tant que ministre chargée de l’égalité entre les femmes et les hommes et de la lutte contre les discriminations, quelles sont vos ambitions pour ce ministère ?
Le combat pour l’égalité des droits, l’émancipation et la lutte contre toutes les formes de discrimination sont au cœur de notre pacte républicain. Mon ministère est celui des conquêtes pour l’égalité et l’affirmation des droits de chacun !
Conquérir l’égalité, c’est d’abord garantir l’égalité professionnelle et économique. Tant que les femmes gagneront 24% de moins que les hommes, il n’y aura pas d’égalité. C’est la première des batailles et finalement, la première des violences contre laquelle il faut lutter.
Nous devons changer collectivement nos représentations, lutter contre les stéréotypes ancrés et agir dès le plus jeune âge auprès de nos enfants pour élargir leurs imaginaires. Les métiers du lien, du soin, de l’éducation ne sont pas par principe féminins ; pas plus que les métiers techniques ou scientifiques seraient masculins !
Nous devons aussi mieux engager la parentalité en entreprise. Aucune femme ne doit en 2024 renoncer à être mère car elle craindrait pour son avenir professionnel.
Enfin, la longue marche de l’égalité doit se traduire par la lutte contre toutes les formes de discriminations et toutes les formes de haine, quels qu’en soit le motif et l’origine. La politique de lutte contre les discriminations à l’embauche va également être renforcée avec la proposition de loi du député Marc Ferracci qui permettra de déployer des campagnes massives de testing au sein des entreprises. Pour mesurer, objectiver, former, changer les comportements.
♦ 3 ans après le lancement de l’index égalité professionnelle, quel bilan faites-vous et une évolution est-elle envisageable afin de renforcer l’égalité et faire progresser les entreprises privées et publiques ?
La France a été le premier pays d’Europe à créer et déployer l’index. C’est une avancée majeure. Cet instrument répond à un triple objectif : celui de la transparence, de la mesure et de l’incitation. « A travail égal, salaire égal » ne doit pas rester au stade du slogan. Nous devons embarquer toutes les entreprises, tous secteurs et tailles confondues.
Et en 2023, les résultats s’améliorent : la note moyenne des entreprises s’établit à 88/100 en 2023 contre 86/100 en 2022. C’est mieux, mais ce n’est pas encore satisfaisant. Si je suis plus pour le « Name and Fame » que pour le « Name and Shame », il ne faut pas avoir de tabou.
♦ Nous savons que les femmes sont particulièrement touchées par les burn-out et les effets de la charge mentale. Quelle est votre vision de la question ?
Vous évoquez la charge mentale et c’est évident, notre société est encore trop inégalitaire.
Les chiffres parlent d’eux-mêmes : 80% des femmes consacrent encore plus d’une heure par jour au travail domestique non rémunéré, contre 36% des hommes. C’est aussi lié à la persistance des stéréotypes. Le rapport alarmant du HCE sur le sexisme, notamment chez les jeunes générations, indique que les filles sont encore 40% à considérer que les hommes sont mieux traités à la maison en ce qui concerne spécifiquement les tâches ménagères. La question n’est pas d’entrer dans l’intimité des familles mais que chacun mesure l’impact de ces chiffres et de leurs conséquences.
C’est étroitement lié à la question de la parentalité et de l’équilibre entre les parents dès la naissance des enfants. Dès mon arrivée au Gouvernement il y a 7 mois, j’ai porté le projet d’une réforme du congé parental. Il deviendra un congé de naissance comme l’a annoncé le Président de la République et a pour ambition de permettre à plus de parents, et notamment les pères, de prendre du temps à la naissance d’un enfant. Indispensable pour mieux répartir la charge au sein du couple et donc réduire la charge mentale des femmes. C’est bon pour nos enfants, c’est une liberté nouvelle pour les parents et c’est bon pour l’égalité .
FOCUS ACTU
Lu, Vu, pour Vous :
Ce qui change en 2024
L’année 2024 est arrivée avec son lot de changements, de bonnes et de mauvaises nouvelles aussi !
♦ Le bonus réparation est renforcé : montant augmenté, élargissement des produits éligibles, des périmètres de prise en charge et du seuil de déclenchement.
♦ Les pneus usagés peuvent être déposés chez un distributeur sans obligation d’achat de nouveau pneu, dans la limite de 8 par an.
♦ Les distributeurs de produits et de matériaux de construction de grande taille ont l’obligation de reprendre gratuitement l’ensemble des déchets issus des produits et matériaux du bâtiment à condition qu’ils soient triés.
♦ Le tri des biodéchets devient obligatoire pour tous. Toutefois toutes les collectivités territoriales ne sont pas prêtes et seule 40 % de la population bénéficiera d’une solution pour trier ses biodéchets courant 2024. Des dispositions complémentaires sont prévues.
♦L’interdiction de destruction des invendus concernent désormais l’ensemble des produits non alimentaires.
♦ La nouvelle formule de MaPrimeRénov est recentrée autour de deux parcours de rénovation, afin d’encourager les rénovations d’ampleur des passoires thermiques et le changement de vecteur énergétique ; le parcours global nécessite l’intervention d’un « Accompagnateur Rénov », et uniquement si au moins deux classes énergétiques sont gagnées.
♦ La prime « Ma Prime Logement Décent » devient l’unique aide pour remettre en état les logements indignes très dégradés.
♦ Un critère déterminant les véhicules les plus vertueux sur tout leur cycle de vie est ajouté aux conditions d’éligibilité au bonus écologique des voitures électriques particulières neuves ; le malus est écologique est renforcé.
♦ Mise en place d’un leasing électrique dès 100€ par mois, selon critères d’éligibilité.
♦ Élargissement des stations indépendantes éligibles au dispositif d’aide à l’installation d’infrastructure de recharge pour véhicules électriques, avec pour critère le chiffre d’affaires, et non le volume de carburant.
♦Strasbourg et Lyon rejoignent Paris, Rouen et Marseille, villes ayant déjà interdit la circulation des véhicules Crit’Air 4, dont le prix de la vignette Crit’Air augmente.
♦ Les aides à l’achat pour les vélos s’ouvrent aux vélos d’occasion selon les mêmes modalités que pour les vélos neufs.
♦ Les aires de stationnement doivent être ombragées par plantation d’arbres ou par ombrières photovoltaïques, et être munis d’un dispositif de gestion des eaux pluviales. Cette mesure prévue par la loi climat et résilience concerne les parcs de plus de 500 m² associés à des bâtiments à usage commercial, industriel ou artisanal, à usage d’entrepôt, de hangars non ouverts au public faisant l’objet d’une exploitation commerciale et aux parcs extérieurs ouverts au public.
♦21 des 53 mesures du Plan Eau, qui doit permettre de réduire les prélèvements sur la ressource de 10 % d’ici à 2030 seront mises en œuvre en 2024 dont celles d’intégrer l’empreinte eau à l’affichage environnemental ou de rehausser les moyens des agences de l’eau.
♦ La CSRD s’applique pour la première année aux entreprises déjà concernées par la NFRD, qui devront réaliser leur reporting en 2024.
♦ Le nutriscore est renforcé, suite à une recommandation du comité scientifique européen, afin que le logo soit davantage aligné avec les recommandations alimentaires des différents pays impliqués, qu’il prenne mieux en compte les connaissances scientifiques et qu’il s’adapte aux évolutions de l’offre alimentaire. Le nouvel algorithme sera mis en œuvre progressivement à partir du printemps 2024 en France.
♦ Décembre 2023 : Publication d’un référentiel pour évaluer les risques de déforestation liée aux importations de matières premières dans le cadre de la Stratégie nationale de lutte contre la déforestation importée : « Référentiel Empreinte Forêt France« , co-construit par des experts, permet d’évaluer l’impact de la consommation des Français sur les forêts et autres écosystèmes naturels menacés dans le monde.
♦ Augmentation des prix des péages qui s’établit à 2,7 % en moyenne sur les axes gérés par le groupe Vinci (A7, A10, A11, A86) contre 2,79 % pour la Sanef (autoroutes du Nord-Est) et 3,08 % sur le réseau de la SAPN (Paris-Normandie).
♦ Face à la levée progressive du bouclier tarifaire mis en place fin 2021 par le gouvernement, la facture d’électricité des particuliers et des professionnels grimpe (+ 8,6% pour les tarifs de base) à partir de février.
♦ Vie professionnelle
> Les femmes victimes d’une interruption spontanée de grossesse bénéficieront d’un arrêt maladie sans jour de carence.
> Pôle emploi devient France Travail avec des moyens renforcés pour accompagner les personnes en recherche d’emploi et soutenir les entreprises dans leur recrutement en créant un « Réseau pour l’emploi », qui regroupe France Travail, l’État, les collectivités locales, les missions locales et Cap emploi.
> Le SMIC est revalorisé de 1,13 %, soit une augmentation de 15 euros nets par mois.
FOCUS EXPERT
Sébastien Mandron
Directeur RSE de Worldline,
Administrateur du C3D
la CSRD, un accroissement de responsabilités de la direction RSE
L’annonce en 2023 de la nouvelle réglementation CSRD visant à définir le contenu du Rapport de durabilité européen a mis en mouvement une majorité d’entreprises françaises déjà matures sur les sujets de durabilité. Elles se sont mises en ordre de bataille avant même que ce texte ne soit voté par l’Europe en juillet et transposé en France en décembre. Dès le premier semestre 2023, ces entreprises se sont lancées dans l’analyse et l’interprétation détaillée des textes ainsi que l’identification des nouveaux enjeux à couvrir.
Grâce aux travaux effectués en 2023, ces entreprises vont disposer au premier trimestre 2024 d’une première vision de leur matrice de double matérialité, première étape requise par la nouvelle réglementation, leur permettant de définir un plan d’action pour 2024. Plusieurs grands groupes français publieront très certainement, dans les prochains mois, dans leur rapport intégré, une première version de cette matrice et commenceront à mettre l’accent sur les grands thèmes mentionnés dans la CSRD tels que l’eau, la pollution, la biodiversité ou l’économie circulaire en plus du Climat déjà bien connu. C’est donc avec un an d’avance et moins de 12 mois après la ratification des textes que l’on va pouvoir mesurer l’ampleur de la dynamique engagée.
L’ensemble des 6 000 entreprises françaises incluses dans la première vague de la CSRD consacreront l’année 2024 à construire leur reporting de durabilité à partir d’éléments qualitatifs mais surtout en incluant les nouveaux KPI matériels définis par les ESRS* comme incontournables. L’ampleur de ce nouveau reporting de durabilité va mettre en évidence la nécessité de faire évoluer les profils composant l’équipe RSE mais aussi les outils utilisés. En effet, les premiers ne se limiteront plus à collecter et publier les données mais aussi à assurer une cohérence plus importante pour toutes les données produites au regard du niveau d’audit attendu. Les seconds devront soit évoluer soit changer profondément.
Au-delà du reporting, la CSRD va mettre en lumière un accroissement de responsabilité de la direction RSE pour qualifier les nouveaux sujets, identifier les bonnes pratiques de marché ou bien encore trouver des solutions concrètes permettant de répondre aux nouveaux enjeux ESG poussés par la réglementation. En collaboration avec les autres départements de l’entreprise, la direction RSE va bâtir les plans de transition et formaliser les moyens financiers nécessaires à leur exécution car la publication de ces informations doit faire partie du rapport de durabilité.
Pour répondre à ces challenges, la direction RSE devra maîtriser en profondeur cette nouvelle complexité pour d’une part l’expliquer à l’équipe dirigeante mais aussi au Conseil d’administration. Une fois cette étape franchie, le directeur RSE pourra mobiliser tous les autres départements de l’entreprise pour orchestrer cette nouvelle transformation. En effet, le modèle d’affaires de l’entreprise devra intégrer de manière cohérente les problématiques climatiques ainsi que les limites planétaires.
Cette montée rapide et massive de l’expertise ESG va mettre en grande difficulté les entreprises ne disposant pas d’une direction RSE et d’un management familier avec les sujets de durabilité. Leurs manques apparaîtront au grand jour et seront visibles par les administrateurs, les investisseurs, les clients ou les régulateurs. L’objectif de ce nouveau cadre est de comparer les leaders, qui ont intégré pleinement les principes ESG dans leur ADN et démontrent une excellente gouvernance durable, et les suiveurs, qui tardent à adapter leur modèle d’affaires.
* ESRS (European Sustainability Reporting Standards) sont les normes établies par l’EFRAG (European Financial Reporting Advisory Group) dans le cadre de la mise en place de la CSRD.
BONNES PRATIQUES
Claire LAOT,
Directrice générale de la Maison Bleue *
*Entreprise lauréate des Trophées Défis RSE 2023 dans la Catégorie Capital humain/RH – Grande entreprise/ETI
Déconstruire les clichés plus de mixité
Comment une entreprise comme le groupe La Maison bleue intègre-t-il la culture de l’égalité des sexes dans ses métiers et vis-à-vis de ses équipes?
Parce que nous sommes convaincus que l’égalité filles-garçons s’apprend dès le plus jeune âge, La Maison Bleue s’engage depuis sa création à la promouvoir au sein de ses crèches.
Tous les jeux, livres et activités proposés dans nos crèches sont pensés et sélectionnés par notre Direction Métier pour refléter une diversité sociale, culturelle et sexuelle en évitant ainsi les stéréotypes. Des actions sont menées en crèche pour promouvoir l’égalité filles-garçons, comme proposer des jouets indifférenciés sans caractéristiques de genre.
Nos professionnels sont régulièrement formés et sensibilisés sur ces questions afin de porter l’égalité filles/garçons au quotidien et ne pas orienter les enfants vers un type de jeux plutôt qu’un autre (dînette, voitures, poupées…).
Les parents, partenaires de notre projet éducatif, sont accompagnés sur ces sujets et traités sur un même pied d’égalité lors des interactions quotidiennes avec les crèches. Signataire de la Charte de la Parentalité en Entreprises depuis 2017, La Maison Bleue renforce aussi son engagement pour la non-discrimination dans l’évolution professionnelle de ses propres collaborateurs-parents. Elle propose naturellement des places en crèche à ses collaborateurs, offre des primes de naissance et d’adoption et réduit le temps de travail précédant le congé maternité.
Les pères ne sont pas oubliés. En complément du congé paternité, ils ont la possibilité, s’ils en ressentent le besoin, d’échanger sur la parentalité, leurs émotions… avec nos équipes d’experts.
À l’heure où le HCE publie son 6è baromètre sur le sexisme, en tant que femme dirigeante d’entreprise, que pensez-vous de la place des femmes dans le monde de l’emploi et du sexisme ordinaire ?
Il faut reconnaître que beaucoup de progrès ont été faits dans ce domaine et de nombreux exemples de réussites au féminin sont mis en avant. Cependant, il y a des secteurs qui souffrent d’un manque de femmes dans les instances dirigeantes. La parité est un objectif à atteindre, car hommes et femmes sont très complémentaires ! Et encore une fois, tout cela se joue dès le plus jeune âge !
Dans le secteur des crèches, c’est le contraire, nous cherchons aussi des hommes encore peu nombreux dans nos équipes. A La Maison Bleue, nous comptons 97 % de femmes. C’est pourquoi il est important de déconstruire les clichés sur les métiers pour plus de mixité dans les équipes, quels que soient les secteurs.
Et en ce qui concerne les tout-petits, nous agissons, non pas pour déconstruire les stéréotypes, mais pour éviter que ces derniers soient intégrés par les plus jeunes. L’éducation dans ce domaine commence donc dès le plus jeune âge. Nous avons d’ailleurs créé une formation dédiée sur ce sujet pour accompagner nos professionnels dans la déconstruction des stéréotypes de sexe et la prévention des violences sexistes. Il est important que nos professionnels comprennent comment se construisent les différences filles-garçons et les inégalités femmes-hommes dès la petite enfance. Car lorsqu’on comprend, on peut agir ! Et cette sensibilisation sert aussi de base à l’accompagnement des familles avec pour objectif de renforcer l’égalité entre les hommes et les femmes.
Notre partenariat avec l’Observatoire de la Parentalité et de l’éducation numérique (OPEN), nous permet également de sensibiliser les familles à l’exposition des enfants aux écrans et à la vigilance en matière de contenu. L’objectif est de les aider à comprendre et maîtriser les risques pour le développement des jeunes enfants.
Égalité femme-homme et sexisme : en arrière tous !
Nora Barsali
Le 6è rapport annuel du Haut Conseil à l’égalité, publié en janvier 2024 est tout simplement inquiétant. L’heure est grave pour la France. Il aurait pu être le rapport du « en avant tous et toutes contre le sexisme ». Il révèle qu’en matière de sexisme ordinaire et de stéréotypes et de violences sexuelles, c’est plutôt en arrière toutes !
Alors que faut-il retenir ?
Tout d’abord, les stéréotypes résistent, voire sont délibérément assumés ou renforcés chez les hommes, le sexisme demeure, les violences sexistes et sexuelles déclarées continuent d’augmenter. L’écart accablant entre conscience et vécu du sexisme au quotidien reste d’actualité voire se creuse avec 92% de la population qui considèrent que les femmes et les hommes ne sont pas traité.es de la même manière dans au moins une des sphères de la société. Pour les femmes, cette réalité grave les pousse à renoncer toujours plus à leurs libertés, leur donne le sentiment, pour la génération de 25-34 ans, qu’il est encore plus difficile en 2023 (+ 5 points) d’être une femme dans la société.
Le masculinisme gagne du terrain
Les réflexes masculinistes persévèrent, surtout, encore cette année, chez les hommes de 25-34 ans avec une forte progression des stéréotypes de genre, tandis que les injonctions à la féminité et à la maternité des femmes gagnent du terrain, y compris chez les femmes elles-mêmes qui ont du mal à se détacher des stéréotypes associés à leur genre.
♦ 70% des hommes pensent encore qu’un homme doit prendre soin financièrement de sa famille pour être respecté dans la société (et 63 % des femmes le pensent !) ; 31 % pensent qu’il faut savoir se battre (27 % des femmes), 13 % qu’il faut avoir beaucoup de partenaires sexuels (7 % des femmes) ;
♦ 78 % des femmes pensent que, pour correspondre à ce qu’on attend d’elles dans la société, il faut qu’elles soient sérieuses (70 % des hommes pensent la même chose), 60 % qu’elles soient discrètes (45 % des hommes), 52 % qu’elles aient des enfants (41 % des hommes), 48 % qu’elles aient peu de partenaires sexuels (37 % pour les hommes).
L’adhésion aux clichés masculinistes permet une valorisation de leur genre au détriment des femmes.
Chez les femmes : prise de conscience et stratégie d’évitement
Les femmes semblent avoir davantage conscience cette année que ces situations sexistes vécues les poussent à mettre en place des stratégies de renoncement ou d’évitement pour ne pas avoir à subir ces stéréotypes. Ceci entraîne une privation toujours plus forte de leur liberté au quotidien et une modification de leur comportement.
♦ 58 % déclarent qu’elles ont déjà renoncé à sortir faire des activités seules (+ 3 points) ;
♦ 44 % qu’elles ont fait attention à ne pas hausser le ton (+ 3 points) ;
♦ 43 % qu’elles ont censuré leurs propos par crainte de la réaction des hommes (+ 3 points).
Un écart de perception inquiétant
Plus les situations sexistes sont « ordinaires » ou concernent le monde du travail, plus l’écart se creuse : 88 % des femmes perçoivent un problème face à la situation d’un employeur qui embauche un homme plutôt qu’une femme à compétences égales contre seulement 64 % des hommes (un écart de 24 points observé).
78 % des femmes perçoivent un problème face à la situation d’un homme qui commente la tenue vestimentaire d’une femme contre 60 % des hommes (un écart de 18 points observé).
♦ L’écart se creuse sur le sentiment d’égalité entre les jeunes hommes et jeunes femmes (tranche des 15-34 ans) et ce dans toutes les sphères ;
♦ Un écart de 26 points sur le sentiment d’égalité au sein de la famille entre les femmes et hommes âgés de 25 à 34 ans contre un écart de 18 points sur les tranches de plus de 35 ans ;
♦ Un écart de 28 points entre les femmes et hommes âgés de 15 à 24 ans sur le sentiment d’égalité dans la rue et les transports, contre 8 points sur la tranche 35-49 ans ;
♦ Les hommes de 25-34 ans sont également seulement 35 % à considérer anormal qu’un homme ait un salaire supérieur à celui de sa collègue à poste égal, contre 78 % des femmes du même âge (43 points d’écart).
Il apparaît ainsi une forme de passivité, voire d’hostilité et de résistance à l’émancipation des femmes dans la société, tout particulièrement chez les hommes. 37 % d’entre eux (+ 3 points) considèrent que le féminisme menace la place et le rôle des hommes, 32 % (+ 3 points) que ces derniers sont en train de perdre leur pouvoir.
Famille, école et numérique : les trois incubateurs du sexisme
Pourquoi le sexisme persiste-t-il autant ? Parce qu’il est communiqué et assimilé dès l’enfance, dans la famille puis à l’école, ce qui cristallise voire fabrique du sexisme. D’ailleurs, l’école est perçue comme étant de plus en plus inégalitaire : 39 % des femmes ont déjà en pratique vécu cette inégalité de traitement, et ce chiffre grimpe à 49 % pour les 25-34 ans.
Côté famille, 70 % des femmes considèrent que femmes et hommes ne sont pas traité.es de la même manière dans leur famille, et plus de la moitié (52 %) a personnellement fait l’objet de cette différence de traitement.
Le sexisme est ensuite véhiculé dans l’ensemble de la société notamment au sein des sphères médiatique et numérique. Plus grave, le rapport du HCE rappelle les ravages de l’industrie pornographique qui diffuse une culture sexiste d’une rare violence et – comme le révèle des travaux du HCE sur l’industrie pornocriminelle publié en 2023 – met en lumière des tendances alarmantes chez les jeunes hommes de 25-34 ans.
Un baromètre riche d’enseignement qui tente de démontrer que le sexisme est une construction sociale incubée par ce triptyque famille, école et numérique.
Pour plus d’informations et lire les recommandations du HCE : accéder au rapport
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De l’invisibilité à la révolution égalitaire : il est temps que l’égalité devienne prioritaire
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Nora Barsali, Fondatrice de News RSE
et Présidente-fondatrice de l’association Rôles Modèles
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Selon la méthodologie IA, de l’inspiration à l’action, et grâce au jeu de cartes modèle Exalto, l’Atelier RSE® encourage à réfléchir aux enjeux de son organisation collectivement, et de repartir avec des solutions.
La RSE prend une place de plus en plus capitale dans l’entreprise, et passe notamment par la communication. Une communication RSE se doit d’être ancrée dans une vraie vision et des actions concrètes, en partageant sa démarche pour susciter l’adhésion des collaborateurs, en confortant sa vision et en associant l’ensemble de ses parties prenantes.
Et pour prendre un temps d’avance, l’Atelier RSE® permet de découvrir le dispositif Défi Carbone®, lancé par News RSE en partenariat avec l’ADEME, pour que chaque participant puisse évaluer, comprendre et agir sur son empreinte carbone, et intégrer ce dispositif dans chaque organisation.
PROCHAIN ATELIER RSE®
Pour en savoir plus sur les prochains Atelier RSE® et le programme 2024, contactez-nous :
secretariat@newsrse.fr
AGENDA RSE
♦ 12 FÉVRIER • Lancement de la 13è édition des Trophées Défis RSE
♦ 14 FÉVRIER • Webinaire News RSE « Réussir sa candidature aux Trophées Défis RSE 2024 »
♦ 6 MARS • Conférences by l’Opinion, « Les nouveaux horizons de la RSE »
♦ 6 MARS • Salon Talents for the planet : avec Bpifrance et News RSE
♦ 7 & 8 MARS • World Impact Summit, dont News RSE est partenaire
♦ 8 MARS • ViveS, Le forum, 3ème édition : « Argent, travail : on change les codes ! »
♦ 13 MARS • Les Dîners de l’Égalité, lancés par News RSE, 1er dîner au Palais du Luxembourg
♦ 14 MARS • Event 360° Female Leadership Forum organisé par Business au féminin
♦ 14 MARS • Le Musée d’Orsay consacre une journée aux droits des femmes avec le collectif Puissance de Femmes et à laquelle s’associe News RSE
IL S'ENGAGE
Fouad BEN AHMED
Président de SAMV -
Solution d'Assistance à la Mobilité Verticale*
*Entreprise lauréate des Trophées Défis RSE 2023 dans la Catégorie Inclusion sociétale – TPE/PME
Redonner accès au droit fondamental qu’est le déplacement pour les plus fragiles.
♦ Quel est le cœur d’activité de SAMV et à quels enjeux sociaux répond votre activité ?
SAMV est la première société proposant une solution globale d’assistance à la mobilité verticale en cas d’indisponibilité d’ascenseur quelle qu’en soit la raison. L’ascenseur est le premier moyen de transport utilisé en France avec 100 millions de trajets par jour. Pratique pour la plupart d’entre nous, il devient vital pour les personnes à mobilité réduite et les personnes âgées pour leur éviter d’être assignés à résidence. En effet, les conséquences de cette rupture de mobilité verticale sont multiples, graves et inadmissibles en termes d’égalité d’accès aux soins, à l’emploi, à une vie sociale, à la culture. Les services de SAMV (transport de personnes par des assistants formés, à l’aide d’un dispositif breveté, le VertiMove, permettant de monter et descendre sans effort des bénéficiaires, avec ou sans leur fauteuil roulant, et ce jusqu’à 24 étages (pour une personne jusqu’à 130kg) , portage de courses et de packs d’eau, promenade des animaux domestiques, portage des déchets) redonnent accès à ce droit fondamental qu’est le déplacement aux plus fragiles participant ainsi, en se préoccupant d’un besoin invisible car peu exprimé, à la construction d’une véritable égalité d’accès aux droits pour les plus fragiles.
♦ Comment SAMV favorise-t-elle l’inclusion sociétale ? Pour quels publics ?
Si les questions d’accessibilité et d’inclusion sont sur le devant des scènes médiatique et politique depuis quelques années déjà, la mobilité verticale et ses ruptures sont longtemps restées un impensé sociétal qui représente pourtant une angoisse quotidienne et très concrète pour les personnes concernées.
Chaque période de maintenance, chaque panne, devient bloquante pour les personnes en situation de handicap ou les personnes âgées présentant des difficultés à se déplacer, les mettant en difficulté pour aller travailler, se soigner ou tout simplement se nourrir. SAMV, en collaboration avec les bailleurs, permet d’offrir une solution sécurisée et fiable à toutes ces situations de non-accès aux droits fondamentaux pour des populations déjà fragilisées. Notre société a par ailleurs un impact sur le travail de personnes très éloignées de l’emploi dans une collaboration fructueuse avec les sociétés d’intérim d’insertion et en adoptant une politique de formation en partenariat avec l’APF France Handicap permettant de pérenniser ces emplois.
♦ Quelles sont les perspectives de développement pour votre entreprise, qui est à la fois innovante et atypique ?
SAMV a été créée en février 2021 après que le Collectif Plus Sans Ascenseurs, association créée en Seine-Saint-Denis en 2019, a mis en lumière les difficultés rencontrées par les personnes à mobilité réduite et mal marchantes faisant face à des pannes d’ascenseur à répétition et à leurs conséquences désastreuses sur leur quotidien. Le service s’est développé rapidement dans le département puis en région Ile-de-France.
Les besoins étant colossaux et répartis sur l’ensemble du territoire national, SAMV commence à se développer dans des villes comme Caen, Nantes et Mulhouse et sa croissance est très forte. A partir d’octobre 2023, nous aurons d’ailleurs des ambassadeurs dans chaque région française afin de donner accès à nos services au plus grand nombre de personnes en ayant besoin, et de palier ainsi des inégalités territoriales criantes. Il y a des victimes de rupture de mobilité verticale partout en France mais aussi dans le monde entier. SAMV a d’ores et déjà mis à disposition ses services, en collaboration avec le Collectif Plus Sans Ascenseur, au Maroc et bientôt au Québec, en Espagne et en Belgique.
ÉVÈNEMENTS PARTENAIRES
Des événements au service de l'économie, de l'innovation et du bien commun
Quand ? 6 mars 2024
Où ? Parc Floral de Paris
BpiFrance & News RSE au salon Talents For The Planet
BpiFrance participe activement à la 4ème édition du salon Talents For The Planet qui a pour vocation d’accélérer la transition écologique et sociétale autour des métiers, de l’emploi et de la formation à impact.
Le stand Bpifrance réunira, avec la participation de News RSE, des entreprises lauréates ou shorlistées des Trophées Défis RSE dynamiques et innovantes, qui recrutent pour venir exposer ses solutions et trouver ses nouveaux talents sur son stand !
RDV le 6 mars 2024 au Parc Floral de Paris.
Conférences by l'Opinion
Quand ? 6 mars 2024 • 9h-10h30
Où ? Maison des Travaux Publics – Paris 8e
L’Opinion organise une nouvelle conférence : « Les nouveaux horizons de la RSE ».
Cette matinée de conférence se déroulera le 6 mars de 9h à 10h30, en présentiel à la Maison des Travaux Publics (Paris 8e).
Au programme : tables rondes, retours d’expérience de dirigeants d’entreprises engagées dans une démarche RSE et interviews d’experts.
World Impact Summit
Quand ? 7 & 8 mars 2024
Où ? Palais de l’Atlantique, Bordeaux
News RSE est partenaire de WIS 2024 qui se tiendra les 7 et 8 mars prochains à Bordeaux et qui a pour objectif de réunir : 300 exposants, 300 intervenants, 70 pays représentés et la visite de 10 000 participants au cours de ces deux journées.
Depuis 2018, le World Impact Summit (WIS) est un événement qui réunit dans un sommet institutionnel, politique et économique, les principaux acteurs français et internationaux de la transition écologique.
Avec Jane Goodall en marraine, cette édition sera également placée sous le signe de la valorisation de l’engagement des femmes dans la transition écologique.
C’est pourquoi News RSE est partenaire pour la première année et organisera une table ronde sur ce thème. Plus d’informations à secretariat@newsrse.fr.
Rejoignez ce rassemblement majeur des acteurs et des solutions de la transition écologique !
Les Dîners de l'Égalité
Quand ? 13 mars 2024
Où ? Palais du Luxembourg
Nora Barsali, fondatrice de News RSE (2014) et du collectif associatif Rôles Modèles (2024)* lance
Les Dîners de l’Egalité, au Palais du Luxembourg avec le parrainage de Dominique Verien, Sénatrice et Présidente de la délégation Droits des Femmes du Sénat.
L’objectif est de réunir un parterre mixte de femmes décideures et dirigeantes et des hommes engagés pour l’égalité femme-homme, la mixité et les diversités, issus du monde économique, scientifique, académique, entreprises et associatifs, afin de créer des passerelles entre les sphères et d’engager des actions communes, pour plus d’efficacité, d’innovation et d’audace sur le terrain de l’égalité.
* Le collectif Rôles Modèles réunit notamment des personnes et des associations, des femmes talentueuses et engagées afin de témoigner et transmettre la culture d’égalité auprès des jeunes notamment.
Quand ? 14 mars 2024
Où ? Paris
360° Female Leadership Forum (payant)
News RSE est partenaire de l’évènement de Business O Féminin : 360° FEMALE LEADERSHIP FORUM
Une journée pour développer votre leadership et accélérer votre carrière !
Inspirations avec les Leaders Talks, Workshops pour booster votre leadership, Networking pour développer votre réseau, un Bookshop dédiée au leadership, un cocktail découverte… Et de nombreuses surprises pour une journée de boost total !
Au programme :
• 1 journée dédiée au leadership féminin
• +30 conférences et ateliers
• Des pauses détente et relaxation.
• Un moment lunch & networking
Profitez d’un tarif “Early Birds” : 95,00€ par personne (au lieu de 149€) – offre valable du 25 janvier au 14 février pour les 50 premiers inscrits
Soirée GenZ’Art · Droits des femmes
Quand ? 14 mars 2024
Où ? Musée d’Orsay
Le 14 mars, le Musée d’Orsay vibre au rythme des droits des femmes et ouvre ses portes à des femmes et artistes engagées pour l’émancipation et l’égalité des chances. Plusieurs temps forts ponctuent cette journée inédite consacrée aux droits des femmes et à laquelle News RSE s’associe dans le cadre du partenariat noué autour du Guide 2024 Egalité, mixité, diversités.
En accès libre dans le musée, découvrez les restitutions vidéos du partenariat mené pendant un an par le musée d’Orsay avec le collectif Puissance de Femmes, en dialogue avec les œuvres et les artistes du XIXème siècle autour de combats restant d’actualité.
Poursuivez votre parcours en danse et en musique avec la danseuse Lisa Bascaro Balle et le trio L.E.J, en performance au cœur du musée.
La journée du 14 Mars consacrée aux femmes se clôture par une soirée au musée d’Orsay – sur invitation – et en partenariat avec Puissance de Femmes et News RSE.
PUBLICATIONS À DECOUVRIR
Découvrez une sélection pour vos lectures et cadeaux de fin d'année
Brisons les codes
Chut Magazine
Chut! est un magazine papier trimestriel distribué en kiosques et librairies qui interroge l’impact du numérique dans nos vies.
Le N°15 Brisons les Codes, qui paraît courant février après une campagne sur Kiss Kiss Bank, est un numéro spécial Femmes & Numérique, doublé d’un numéro ado Filles & Numériques.
Il est consacré notamment à l’importance des rôles modèles dans la tech.
Chut! a lancé également Chut! Explore, le premier magazine de culture numérique, à destination des collèges et lycées.
Numérique : on arrête tout et on réfléchit
Yves Marry
(Éditions Rue de l'Échiquier)
Notre réfrigérateur peut désormais notifier à notre smartphone qu’il manque du lait, et qu’une promo est à saisir au supermarché du coin. À l’initiative de la Commission européenne, un portefeuille d’identité numérique nous permettra bientôt de nous identifier auprès des autorités, et payer ses achats. Distribuées dès l’entrée en maternelle, des tablettes préparent nos enfants à un monde résolument numérique. Un rouleau compresseur est lancé, et on se demande s’il peut encore être arrêté.
Après le développement durable et la croissance verte, voici venu le temps de la transition écologique par le numérique. Et les drames s’accumulent dans son sillage : catastrophe sanitaire liée à la surexposition aux écrans, coût écologique de l’industrie numérique, ou encore régression démocratique.
En retraçant l’histoire de la numérisation du monde, puis en se penchant sur ses forces motrices et ses impacts, ce livre explore les différentes stratégies de résistance qu’on peut lui opposer, et en vient à proposer des alternatives, individuelles et surtout collectives, pour, enfin, faire dérailler le rouleau compresseur numérique.
La transformation digitale des entreprises
Océane Mignot
(Éditions Dunod)
La transformation digitale (ou numérique) est une préoccupation de toutes les entreprises soucieuses de leur avenir, mais comment s'y prendre ? Comment les autres entreprises procèdent-elles ? Où en est la France dans ce domaine ?
Après avoir présenté les enjeux et les problématiques de la transformation digitale, le livre puise dans de nombreux exemples de réalisation (La Poste, L'Oréal, Air France, Starbucks, Darty, Danone, Orange, SNCF) pour dégager les principes et les méthodes qui doivent guider l'évolution en profondeur de l'entreprise, quel que soit son secteur d'activité, et quelle que soit sa taille, au risque de la voir abandonner toute compétitivité.
La boîte à outils de la création d’entreprise 2024
Catherine Léger-Jarniou, Georges Klaousis
(Éditions Dunod)
Comment réaliser et construire un business plan ? Comment définir un business model pertinent ? Quelle stratégie adopter pour atteindre son marché-cible ? Comment se protéger et quand ? Quelle est l’organisation optimale pour atteindre ses objectifs ? Sous quel statut juridique commencer ? Avec quelles aides ? Comment établir le budget prévisionnel et construire les outils financiers? Comment démarrer en pensant déjà au développement ?
Découvrez les outils indispensables à la création d’une nouvelle activité ou d’une nouvelle entreprise.
Halte à la spéculation sur nos logements
Isabelle Rey-Lefebvre
(Éditions Rue de l'Échiquier)
Depuis le début des années 2000, les prix des maisons et des appartements flambent dans la plupart des villes européennes, barrant la route de la propriété à des franges entières de la population. La location ne constitue pas pour autant une alternative satisfaisante : les immeubles étant de plus en plus accaparés par les fonds d’investissement, les loyers augmentent et captent l’essentiel du pouvoir d’achat d’une majorité de citadins.
Et si les logements servaient à habiter dans de bonnes conditions de confort et ne servaient qu'à ça ? Et si les immeubles comprenaient des équipements collectifs financés grâce aux économies réalisées sur le prix du terrain ? Et si l’on tournait enfin le dos à deux modèles dépassés, la pleine propriété et la location ?
Journaliste spécialisée sur les questions de logement, son enquête invite à un tour d’Europe des ravages de la spéculation et, surtout, à une exploration des solutions innovantes pour la combattre, créer des logements accessibles à toutes et tous et replacer l’habitat au coeur de notre art de vivre.
Camel Joe
Claire Duplan
(Éditions Rue de l'Échiquier BD)
Jeune illustratrice d’aujourd’hui, Constance se venge des mille et une agressions quotidiennement subies par les femmes dans une bande dessinée de son cru, intitulée Camel Joe, qui célèbre la vie trépidante d’une justicière anti-macho. Une forme de défoulement qui pourrait se concrétiser par une publication professionnelle… Mais encore faudrait-il que la jeune femme, parfois traversée par le doute, ose s’affirmer davantage.
Heureusement, il y a sa bande de copines, son petit ami, les concerts de Worst Coast, son groupe préféré, sans oublier Camel Joe elle-même : qui sait si cette bombe de papier n’existe pas pour de vrai ?
Du bon usage des leggings, du camel toe, du sang menstruel et des emportements contre tous les relous…
Gentiment provocatrice, allègrement féroce et limite punk, Claire Duplan possède un style et un ton qui n’appartiennent qu’à elle, débordant d’humour et d’énergie.
Autant dire que le machisme patriarcal n’a qu’à bien se tenir : Claire Duplan est en ville… et ça va saigner !