La News RSE N°39 – La RSE ne connait pas la crise

La News RSE

SEPTEMBRE-OCTOBRE 2023 / NUMÉRO 39

EDITO

NORA BARSALI
FONDATRICE PRESIDENTE DE NEWS RSE ET FONDATRICE DE IMPACT4THEPLANET

Retour de vacances mitigé même si la RSE ne connaît pas la crise

C’est la rentrée. On devrait être léger, serein, en forme, joyeux, mais paradoxalement la sérénité des vacances me semble presque indécente tant mes pensées vont en priorité à toutes celles et ceux :

• Qui n’ont pas pu partir se ressourcer faute de moyens.

• Qui ont enduré la canicule et le réchauffement climatique sans trouver de solutions de soulagement.

• Qui ont souffert du stress hydrique : pour rappel la moitié de l’humanité est confrontée à une crise de l’eau sans précédent, à un stress hydrique « élevé » au moins une fois par an, avec des conséquences désastreuses sur la sécurité alimentaire et énergétique.

• Sont morts sur les routes de la migration, quelle que soit la cause économique, climatique ou politique… Choc des photos en provenance de Lampedusa où 11 000 personnes ont débarqué en provenance du continent africain. Nous le savons, les principales victimes pour l’instant, du réchauffement climatique, sont les pays du Sud. Ces pays sont les moins émetteurs et dépendent du volontarisme et des solutions concrètes des pays riches, afin d’une part de bénéficier de politiques de codéveloppement et d’autre part, de réduire les émissions de GES.

Comment se réjouir quand on sait que depuis le 2 août, nous vivons à crédit car nous avons consommé toutes les ressources que notre planète peut régénérer en une année. Si la date du Jour du Dépassement Monde semble avoir reculé cette année de quelques jours, cela est dû à un changement de calcul. Les avancées réelles représentent moins d’un jour. Ce qui est suffisamment ridicule pour le souligner.

L’urgence climatique nécessite que cessent les tergiversations idéologiques sur l’écologie. Pour reprendre les propos de François Gemenne, auteur principal du 6è rapport du GIEC, « l’écologie souffre de postures idéologiques, dogmatiques ou symboliques qui nous empêchent de nous concentrer sur des avancées pragmatiques ». 

C’est la raison pour laquelle, depuis toujours dans la News RSE, nous mettons un point d’honneur à mettre en avant celles et ceux qui portent une vision inspirante et un éclairage qui réveille les consciences (voir l’interview de Corinne Le Quéré et le focus expert de Vincent Lucchese), les femmes et les hommes entrepreneurs, managers, décideurs, qui créent des solutions et contribuent à une économie plus responsable et durable (voir l’interview de Chrystel Peltier, Médaille d’Or 2023 du Concours Lépine). Nous créons aujourd’hui une nouvelle rubrique Agenda, sélection subjective de rendez-vous à ne pas manquer. Et nous lançons une rubrique « Lu, Vu pour Vous », d’actualités règlementaires, d’études et de rapports dont les résultats nous paraissent pertinents, comme la nouvelle directive européenne interdisant désormais plusieurs pratiques de greenwashing pour protéger les consommateur.

Nous continuerons également de valoriser les femmes qui innovent, s’engagent, créent des entreprises ou des associations. Vous pourrez découvrir une de nos candidates aux Trophées Défis RSE 2023. Nos entreprises persistent et signent pour la RSE, comme le rappelle la 5ème étude Ecovadis et du Médiateur sur les performances RSE (voir notre décryptage Lu, Vu, pour Vous).

Puisse cette Newsletter de rentrée vous apporter l’inspiration, la réflexion et de nouvelles perspectives, comme l’Atelier RSE® que News RSE vient de lancer avec Exalt You, pour faire progresser nos participants dans leur démarche et leur impact, avec la force de l’intelligence collective. Fichier:Carré rouge.svg — Wikipédia

© Steve FORREST/PANOS-REA/ Caisse des Dépôts

L'INTERVIEW DU MOIS

Corinne Le Quéré
Climatologue, Présidente du Haut conseil pour le climat

Interview disponible également sur la plateforme Impact4theplanet

Climat : "Il est urgent d'engager les moyens nécessaires"

Le HCC sort un nouveau rapport qui qualifie 2022 de « l’année de tous les records » : que doit-on retenir de ce nouveau rapport  ?

L’année 2022 a été emblématique de l’intensification des effets du changement climatique.

Le changement climatique dû à l’influence humaine a entraîné des impacts graves en France en 2022 pour les personnes, les activités économiques, les infrastructures et les écosystèmes. Cela a nécessité des mesures d’urgence d’un niveau exceptionnel, excédant la capacité de prévention des risques et de gestion de crises actuelle. Les années extrêmes de ce type vont s’intensifier et devenir plus fréquentes tant qu’un renforcement de l’action climatique en France et au niveau mondial ne sera pas effectif. 

L’ampleur du réchauffement planétaire vers 2050 et au-delà va dépendre de l’évolution future des émissions mondiales de gaz à effet de serre.

En France, le cadre d’action des politiques publiques pour le climat se construit, mobilisant les parties prenantes, mais sans être accompagné d’une politique économique d’ampleur à même de déclencher l’accélération nécessaire à l’atteinte des objectifs climatiques de 2030 dans la perspective de la neutralité carbone.

La baisse des émissions se poursuit en France en 2022, mais à un rythme qui reste insuffisant pour atteindre les objectifs 2030. Malgré les nombreuses mesures structurelles mises en œuvre dans l’ensemble des secteurs émetteurs, les rythmes de décarbonation constatés et les indicateurs analysés soulignent de nombreux blocages. 

Au niveau mondial, les multiples politiques et engagements actuels commencent à faire infléchir la trajectoire d’émissions mais ne suffisent pas à l’atteinte des objectifs climatiques. L’adoption de la réglementation du paquet « Fit for 55 » de l’UE vient structurer l’action de l’Europe et en France. Malgré ces avancées positives, le rythme d’évolution des dispositifs opérationnels est difficilement compatible avec l’atteinte des objectifs 2030, dans 7 ans. 

Les impacts climatiques de l’année dernière illustrent clairement la nécessité d’acter l’urgence et d’engager les moyens nécessaires au rehaussement de l’action publique en matière d’adaptation transformationnelle et de décarbonation accélérée, en France et dans le monde.

Quelles sont les préconisations du HCC vis-à-vis de l’Etat, en matière d’actions publiques et d’impact des politiques publiques ? Que faut-il faire aujourd’hui ?

La réponse de la France au changement climatique doit monter en puissance, sur la base de son cadre d’action stratégique pour systématiser sa mise en œuvre opérationnelle et engager les moyens et les financements nécessaires. La France doit transformer sa politique économique, y compris budgétaire, fiscale, commerciale, industrielle, et de l’emploi, mobiliser les ressources et les financements nécessaires, soutenir les plus vulnérables dans un esprit de transition juste, tout en évitant la maladaptation. Des actions correctrices rapides et en profondeur sont nécessaires pour réaliser, au rythme attendu, les transformations structurelles nécessaires.

L’adoption de la réglementation du paquet Fit for 55 de l’Union européenne doit rapidement se traduire en mesures concrètes et nouvelles sources de financements en France et en Europe. La France doit en parallèle œuvrer à soutenir la dynamique européenne et relancer la dynamique internationale en amont de la COP28.

Quelles sont les conséquences du réchauffement climatique sur la raréfaction de l’eau ?

Plusieurs évènements météorologiques et climatiques extrêmes ont été observés en 2022, une année exceptionnellement chaude (année record, +2,9°C par rapport à 1900-1930), et sèche (déficit de précipitations de 25 % par rapport à 1991-2020). Plus de 1261 cours d’eau étaient asséchés au 1er août, avec plus de 2000 communes proches de la rupture d’approvisionnement en eau potable (7 interruption totale de service pendant plusieurs jours en métropole), pointant les limites des capacités du dispositif public de gestion de l’eau. Une sécheresse des sols superficiels exceptionnelle a touché les 3/4 du territoire métropolitain. La production hydraulique a été de -20 % comparé à la moyenne 2015-2019.

Alors que la France est particulièrement exposée aux conséquences du réchauffement climatique, l’adaptation doit passer du mode réactif prévalent aujourd’hui pour changer d’échelle est devenir anticipatrice, préventive, et transformatrice en s’appuyant sur les connaissances des conséquences pour l’avenir.

Consulter le site du Haut Conseil pour le Climat 

Télécharger le rapport Fichier:Carré rouge.svg — Wikipédia

FOCUS ACTU

Lu, Vu, pour Vous

La demande mondiale en eau dépasse les ressources disponibles

Le World Ressources Institute publie l’Aqueduct, son Atlas des risques liés à l’eau. Et les nouvelles données sont inquiétantes : 25 pays, abritant un quart de la population mondiale, sont confrontés chaque année à un stress hydrique extrêmement élevé ; au moins 50 % de la population mondiale vit dans des conditions de stress hydrique extrême pendant au minimum un mois de l’année.

Les conséquences sont dramatiques, notamment sur l’emploi, la sécurité alimentaire et énergétique, et la vie même des populations impactées.

Retrouver le rapport complet du WRI

Consulter l’atlas Aqueduct

Un rapport paru cet été, passé inaperçu !

Publication par La Cour des comptes d’un rapport sur La gestion quantitative de l’eau en période de changement climatique.

  • La qualité de l’eau n’est pas toujours conforme aux normes, notamment pour les petits services d’eau, et c’est pire dans les départements d’outre-mer. Les dérèglements climatiques aggravent cette situation, avec des eaux plus fortement polluées, engendrant un traitement plus complexe et des coûts qui augmentent.
  • La répartition des usages suscite des débats, quand 50% de l’eau douce est utilisée dans le secteur du nucléaire.
  • Le pilotage de la politique de l’eau n’est pas suffisamment robuste. La redevance sur les prélèvements n’est pas efficace ni équitable.

Pour résumer : « Il ne s’agit pas d’un moment difficile à traverser avant un retour à la situation antérieure. Au contraire, toutes les études prospectives laissent penser que la situation ira en s’aggravant dans les décennies qui viennent ».

Consultez le rapport, les résultats de l’enquête et les 11 recommandations pour faire face à cette crise.

La colère des habitants de Montagnac face au projet de privatisation d’une source par le géant de l’eau en bouteille Alma

D’après la plateforme VigiEau (dont nous vous avions parlé dans la News RSE 38 de juillet dernier), malgré une situation sécheresse déterminée « en crise », la société Alma s’apprête à acquérir des terrains implantés sur une source d’eau pour y installer une nouvelle usine d’embouteillage, et par la suite exploiter la nappe phréatique et le forage existant qui se trouvent sur le territoire de Montagnac.

Au moment où les nappes phréatiques sont basses et où l’eau manque par endroit, ces sources dormantes devraient être préservées.

Lire l’article sur Novethic

L’Amazonie, poumon vert de la planète, sur le point de basculer dans une situation de non-retour

Les 8 et 9 août 2023 s’est tenu le sommet régional sur l’Amazonie à Bélèm, ville qui accueillera également la COP30 en 2025.

Les huit pays membres du traité de coopération amazonienne (OTCA) étaient représentés pour la première fois. La Déclaration qui en découle ne fixe malheureusement pas de mesures concrètes ni de plan d’action.

Retrouver l’article du journal La Croix

Vers un traité mondial pour mettre fin à la pollution plastique

La cinquième Assemblée des Nations unies pour l’environnement a adopté en mars 2022 une résolution historique en vue de négocier, d’ici fin 2024, un traité mondial de lutte contre la pollution plastique fondé sur une approche globale couvrant l’ensemble du cycle de vie des plastiques.

Une première version a été publiée le 4 septembre, « projet initial de texte de l’instrument international juridiquement contraignant sur la pollution plastique », futur nom du traité, détaillant objectifs et ambitions des 175 pays impliqués. Les négociations reprendront en novembre 2023.

Consulter le dossier de presse de l’ANUE-5.

20 propositions pour engager l’économie sur le chemin d’une nouvelle prospérité

Le 30 août 2023 s’est tenue la 4ème édition des Universités d’été de l’économie de demain (UEED). Alors qu’Elisabeth Borne appelait à une mobilisation générale des acteurs économiques pour une économie de la sobriété, 30 réseaux d’entreprises autour du Mouvement Impact France ont trouvé des solutions pour que la sobriété devienne le socle d’un développement économique nouveau respectant les limites planétaires. Le Mouvement Impact, co-présidé par Pascal Demurger (MAIF) et Julia Faure (Loom) a présenté ces propositions dans une feuille de route adressée au Gouvernement.

Découvrir la feuille de route Construire l’économie de la sobriété

La Cours des comptes analyse La politique d’égalité entre les femmes et les hommes menée par l’État

Si cette cause a été déclarée grande cause du quinquennat en 2017 par le Président de la République, et bien que l’annonce de mesures ait donné une visibilité à la question, cette déclaration ne s’est toutefois pas traduite par la définition et la déclinaison d’une stratégie globale. La cour des Comptes regrette l’absence d’une politique globale continue et coordonnée, une démarche vers une égalité professionnelle qui peine à se mettre en place, tout en reconnaissant des avancées dans la lutte contre les violences faites aux femmes, qui restent néanmoins insuffisantes.

Consulter le rapport et sa synthèse

La performance RSE des entreprises françaises à la loupe

EcoVadis et le Médiateur des entreprises ont publié leur nouvelle étude sur les performances RSE des entreprises en France et dans le monde. Les pratiques RSE tendent à se généraliser notamment dans l’Union Européenne et les Pays Nordiques qui affichent un score nettement supérieur à 55 sur 100. La moyenne des entreprises françaises est en progrès, avec un maintien dans le Top 5 des pays les plus performants. La France se positionne particulièrement bien sur les achats responsables et se classe dans le peloton de tête derrière la Norvège, la Finlande et la Suède.

Accéder au rapport (nécessite une connexion) 

Protection des consommateurs : l’UE acte l’interdiction de plusieurs pratiques de greenwashing

Mardi 19 septembre, après 18 mois de travail, les négociateurs du Parlement et du Conseil sont parvenus à un compromis sur une proposition de directive visant à mieux protéger les consommateurs contre les pratiques déloyales en matière de transition écologique pour leur donner les moyens d’agir en faveur de la transition écologique
Une série de pratiques seront désormais interdites, parmi lesquelles un renforcement de la lutte contre l’obsolescence programmée, ou encore les mentions environnementales génériques sans apport de preuves les justifiant.

Consulter la proposition législative Fichier:Carré rouge.svg — Wikipédia

FOCUS EXPERT

Vincent Lucchese
Journaliste scientifique spécialisé en écologie

Auteur du livre Une France sans eau – La face cachée de la disparition de l’eau

Une France sans eau : est-ce possible ?

Qu’est-ce qui a déclenché votre enquête, quels en sont les enjeux principaux ?

Le 28 avril 2022, le cycle de l’eau douce dépassait officiellement la limite planétaire soutenable. Plus précisément, une étude parue ce jour-là dans la revue Nature estimait que « l’eau verte », la part des précipitations qui passe dans les sols et les végétaux, était sortie de la zone de sécurité, au risque de déstabiliser l’équilibre planétaire de la ressource. Dans la foulée, en juin 2022, l’ONU s’alarmait : « La moitié de la population mondiale devrait faire face à une grave pénurie d’eau au cours des huit prochaines années ». En France, les déficits de pluies, décrets de « crise sécheresse », les images de champs désolés et forêts en flamme s’enchaînaient années après année.

Ce sont ces enchaînements de nouvelles qui m’ont poussé à vouloir enquêter sur le sujet pour répondre à ces questions : va-t-on manquer d’eau ? Qui la consomme le plus et comment est-elle répartie ? Et d’abord pourquoi est-elle aussi indispensable à tous les échelons de nos sociétés et du vivant ?

J’ai organisé mon enquête en commençant par aller sur le terrain : chaque grande partie du bouquin commence par un reportage qui permet de prendre conscience des enjeux. Je complète ensuite la réflexion par la lecture de rapports et études plus ou moins austères, que je me suis employé à vulgariser joyeusement et rendre accessible aux lecteurs, aidé d’interviews menés avec de nombreux scientifiques.

Il me tenait aussi à coeur de partager mon émerveillement sur des éléments de science plus fondamentale, comprendre d’où vient l’eau, son agitation à l’échelle infiniment petite, la manière dont les plantes l’utilisent, car le but n’est pas de déprimer le lecteur avec toutes ces mauvaises nouvelles mais de montrer aussi comment comprendre le fonctionnement de ces mécanismes est source d’enthousiasme et permet de comprendre, donc d’avoir moins peur.

Une France sans eau, est ce possible ? Vous évoquez notamment que 512 milliards de m3 d’eau tombent, en moyenne chaque année, sur le pays. Qu’en est-il ?

Une chose est inévitable : la situation va continuer à empirer, au fur et à mesure que le climat global va continuer à se réchauffer, déréglant fortement le cycle de l’eau sur notre territoire. Sur une bonne moitié du pays, on sait qu’il va pleuvoir de moins en moins. Sur l’autre moitié, c’est plus incertain mais il va également faire beaucoup plus chaud. Donc même s’il pleut autant, il y aura plus d’évaporation, plus de besoins en eau pour nos activités et plus d’évapotranspiration des plantes : autrement dit, plus de sécheresses et pénuries d’eau potentielles.

Vous vous souvenez des fortes canicules et sécheresses que l’on a connu en 2022 ? Et bien les modèles climatiques nous disent que 2022 pourrait devenir une année normale d’ici 2050 en termes de températures estivales. « Normal », cela veut dire que ça peut être statistiquement pire une année sur deux en moyenne… Concernant l’état de nos sols, une situation considérée comme « extrêmement sèche » au XXe siècle pourrait devenir la norme d’ici quelques décennies, selon Météo France.

Le risque que l’on manque d’eau est donc bien concret. Cela pourrait se traduire par une « méditerrannéisation » d’une bonne partie du pays, c’est-à-dire une transformation en climat chaud et sec tel qu’on le connaît sur la côte d’azur aujourd’hui. La question à laquelle personne ne peut répondre avec certitude est : les écosystèmes et notre société pourront-ils s’adapter à des changements aussi drastiques et rapides ?

Comment éviter une catastrophe, quelles sont les solutions que vous avez découvertes dans votre enquête et sur le terrain ?

Il existe heureusement de nombreuses pistes pour améliorer les choses. La première et la plus importante, évidemment : tout faire pour limiter l’ampleur du dérèglement climatique. Donc diminuer drastiquement nos émissions de gaz à effet de serre (liés à nos transports, consommations de viande, d’énergie, de bien manufacturés, etc.).

On peut aussi améliorer les choses localement et notre plus gros atout pour cela est l’agriculture : le système actuel contribue énormément au problème en détruisant la vie des sols, les haies et les arbres qui sont des atouts pour retenir l’eau. Je suis allé visiter des fermes expérimentales en agroécologie : une transition vers ce modèle serait extrêmement vertueux pour permettre à nos rivières et nos nappes de conserver de l’eau en période critique. J’ai aussi visité des fermes de céréaliers qui produisent du maïs sans irriguer, et avec de meilleurs revenus à la clé que leurs voisins irrigants. Une autre agriculture est donc possible mais implique un changement complet de modèle économique, et donc de vaincre aussi les verrous et lobbys institués.

Votre ouvrage est grand public. Quels messages souhaitez vous faire passer ?

Le message central, c’est qu’il n’y a pas d’usage indolore de l’eau. Toute eau consommée est une eau qui échappe à son usage primaire dans le milieu. Il faut donc apprendre à être plus sobre et s’ancrer dans la tête qu’il y aura forcément des choix et des efforts à faire. Cela pose des questions politiques, collectives : qu’est-ce qui compte le plus pour nous ? Que nos rivières continuent de couler ou que l’on ait toujours plus d’électricité pour alimenter de puissantes voitures SUV électriques et de gigantesques écrans plats ? Je caricature un peu mais ces choix seront inévitables, car le risque est que l’on sacrifie les milieux au nom de notre confort, que la sécheresse signifie d’abord la mort de tous les poissons dans certaines rivières, avant que nos usages domestiques soient à leur tour contraints et soumis à des quotas et pénuries.

L’autre message, plus optimiste : il n’y a encore rien d’inéluctable. L’ampleur des sécheresses futures peut énormément varier selon la quantité de CO2 que l’on relâche dans les années à venir. C’est à nous de choisir si l’on préfère changer radicalement de modèle agricole et d’alimentation par exemple, ou si l’on préfère subir un changement radical de paysages et un climat méditerrannéen en Bretagne, au risque de cataclysmes environnementaux et économiques à l’ampleur difficile à estimer. Quels que soient nos choix et l’orientation que l’on prendra, il faut en tous cas prendre acte d’une chose : le monde va changer. À nous de le subir ou de l’anticiper au mieux. Fichier:Carré rouge.svg — Wikipédia

BONNES PRATIQUES

Nouvel atelier d'intelligence collective :

News RSE, en partenariat avec Exalt You, lance son Atelier RSE®, pour :

• S’inspirer mutuellement et individuellement •
• Progresser en RSE et valider sa stratégie •
• Pulvériser l’impact dans son organisation •

Selon la méthodologie IA, de l’inspiration à l’action, et grâce au jeu de cartes modèle Exalto, créé par Exalt You, l’Atelier RSE® encourage à réfléchir aux enjeux de son organisation collectivement, et de repartir avec des solutions.

La RSE prend une place de plus en plus capitale dans l’entreprise, et passe notamment par la communication. Une communication RSE se doit d’être ancrée dans une vraie vision et des actions concrètes, en partageant sa démarche pour susciter l’adhésion des collaborateurs, en confortant sa vision et en associant l’ensemble de ses parties prenantes.

Et pour prendre un temps d’avance, l’Atelier RSE® permet de découvrir le dispositif Défi Carbone®, lancé par News RSE en partenariat avec l’ADEME, pour que chaque participant puisse évaluer, comprendre et agir sur son empreinte carbone, et intégrer ce dispositif dans chaque organisation.

Un lancement réussi !

Le premier atelier a eu lieu jeudi 14 septembre 2023, au siège social de BNP Paribas Real Estate, immortalisé sur le toit végétalisé au sommet du bâtiment avec vue sur la Tour Eiffel et Montmartre entre les framboisiers, fraisiers, plants de tomates et de courgettes.

Nous remercions l’ensemble des participants, candidats aux Trophées Défis RSE, jurés et partenaires, pour cette journée sous le signe du partage, de la réflexion et des solutions !

Retour en images ⬇️

Pour en savoir plus sur les prochains Atelier RSE® et le programme 2024, contactez-nous :
secretariat@newsrse.fr

Sandrine Rouxel
Dirigeante du Groupe Signorizza

La PME familiale Signorizza, candidate aux Trophées Défis RSE 2023, s'illustre par sa démarche RSE

Comment réussissez-vous à concilier RSE et restauration, secteur que l’on sait tendu ?

La RSE est un acronyme très large qui peut se retrouver dans de nombreuses actions et entreprises. Concrètement la RSE est présente dans notre quotidien que ce soit par le biais de petites actions ou de grands projets.

Aujourd’hui, nous avons tous conscience des enjeux et défis actuels : impact carbone, difficultés de recrutement, végétalisation des cartes, etc. Chaque entreprise doit être un acteur majeur sur ces sujets d’où l’importance de concilier la RSE et la restauration et cela est plus simple qu’on ne le pense !

Chez Signorizza, nous arrivons à concilier les deux quotidiennement avec la mise en place de nombreux projets humains ou environnementaux. Avec des dirigeants impliqués croyant fermement en leurs valeurs, la RSE coule dans les veines du Groupe et dans nos restaurants.

Cette conciliation est possible grâce aux dirigeants mais également à la chargée de projets RSE et son réseau d’ambassadeurs RSE au sein des restaurants. Depuis 2021, notre démarche RSE s’est accélérée avec notamment la réalisation de notre bilan carbone Scope 3 mais également notre labellisation LUCIE 26000. Celle-ci structure notre démarche, reconnaît notre travail et notre vision en interne et en externe et nous oblige à être en voie de progrès sur tous ces sujets qui nous tiennent à cœur.

 Sur quels critères mesurez-vous l’impact de votre démarche ?

Chez Signorizza, nous mesurons les impacts de notre démarche par le biais de plusieurs critères / indicateurs RH tels que le : Taux de turn-over, Nombre d’entrées et de sorties dans nos effectifs, Taux de promotion interne, Nombre de personnes en contrat long.

Depuis la création de l’entreprise, nous avons également remarqué plusieurs changements de mentalités auprès de nos franchisés et de nos salariés. Ils prennent consciences petit à petit de nos motivations et comprennent totalement nos décisions et notre vision à long terme. Certains participent activement à de nouveaux projets et donnent leurs idées. Leurs demandes sont différentes et de grands changements sont devenus la norme pour eux.

D’ici la fin de l’année, nous allons diffuser une enquête à tous nos salariés pour mesurer leur satisfaction sur leurs conditions de travail. Cette enquête nous permettra de savoir si nos différentes actions sont efficaces et portent leurs fruits.

Notre démarche globale et nos projets du quotidien nous permettent d’avoir un meilleur impact sur nos parties prenantes, notre planète et notre société en général.

 Le secteur de la restauration est confronté à des difficultés de turn-over. Quelles solutions avez-vous mises en place pour repenser votre modèle social ?

En 2021, nous avons dû faire face à des problèmes de recrutements et de fidélisation de nos salariés. Nous avons alors décidé de réinventer notre modèle RH appelé UMANIZZA avec l’aide d’un cabinet de conseil RH. Nous avons dans un premier temps, questionné nos salariés afin de comprendre leurs problématiques. Dans un second temps, nous avons créé de toutes pièces notre propre solution RH pour répondre aux différentes problématiques.

Pour cela, plusieurs projets ont été mis en place pour améliorer le recrutement, la fidélisation et les conditions de travail de nos salariés. Nous avons pris la décision de créer un livret RH avec les solutions possibles en lien avec les problématiques, créer un livret d’intégration et un parcours d’intégration en restaurant, créer notre réseau de référents / ambassadeurs métiers (RSE, intégration, cuisine) afin de responsabiliser nos salariés et enfin créer notre système de Dolce Vita avec trois Squadra : Bianca, Verde et Rosso. Ces squadra représentent différents niveaux au sein des restaurants : les salariés en période d’essai, les salariés du restaurant avec pour certains le rôle d’ambassadeur / référent et les encadrants. Nos restaurants veillent également à prendre en compte les contraintes de chacun des salariés afin d’adapter les plannings sur plusieurs semaines tout en favorisant les plannings en continus et un week-end par mois pour chaque salarié. Fichier:Carré rouge.svg — Wikipédia

Défi Carbone®

Lancement de la campagne

Depuis le 12 juin, les millions de voyageurs quotidiens du métro parisien peuvent retrouver la campagne « Nos Gestes Climat-Défi Carbone® » sur les quais de 9 stations de la ligne 14. Ceci est une première !

À l’initiative de Nora Barsali, Présidente Fondatrice de News RSE et d’Impact4ThePlanet, avec le soutien de l’ADEME et de MEDIATRANSPORTS, cette campagne vise à favoriser la prise de conscience des citoyens sur leur propre empreinte carbone.

Cela commence par la possibilité de la mesurer grâce au calculateur gratuit mis en place par l’ADEME :

En France, la moyenne des émissions d’équivalent CO2 par habitant est évaluée autour de 9 tonnes par an. Très loin de l’objectif de 2 tonnes pour 2050… La réduction drastique qui s’impose pour répondre aux objectifs des accords de Paris nécessite donc la mobilisation de tous, et chaque geste compte.

Vous souhaitez participer à Défi Carbone® avec vos collaborateurs ?
Contactez-nous à l’adresse secretariat@newsrse.fr

ENTREPRISE ENGAGÉE

Chrystelle Peltier
Fondatrice d’IZI HOP
(ex Ôpack)

Du rêve entrepreneurial au concours Lépine

Parmi 12 femmes sur 359 hommes au Concours Lépine, Chrystelle Peltier a reçu la médaille d’or 2023 du concours pour son invention le colis réutilisable 100 fois fabriqué en matériaux recyclables. 

En quoi consiste votre invention et à quels enjeux sociétaux répondez-vous ?

Mon invention Ôpack, de son nouveau nom IZI HOP, consiste en un colis zéro déchet, réutilisable une centaine de fois. Il se compose d’une enveloppe extérieure durable et sécurisée contre le vol et d’un calage intérieur sous forme de sac dont les parois se gonflent d’air pour protéger puis se dégonflent pour replier le colis. Il peut tout transporter : du mou au plus fragile. Les professionnels du e-commerce pourront utiliser un compresseur et le particulier, une simple paille pour le réutiliser.

En développant cette invention, j’ai voulu trouver une solution au gaspillage des emballages à usage unique. En France, il y a 1,7 milliard de colis envoyés par an qui se retrouvent dans nos poubelles débordant de cartons, plastiques, polystyrènes.. C’est une catastrophe écologique !

Quel est votre parcours et comment avez-vous été amenée à créer votre entreprise ?

Mon parcours est assez atypique. Je suis une femme, professeure de techno depuis 27 ans. J’ai un master en finances mais je n’aime pas les chiffres. C’est pourquoi je me suis tournée, dès le début de ma carrière, vers la technologie qui comportait une grande part de liberté et de créativité que je pouvais communiquer à mes élèves. J’ai toujours rêvé de créer mon entreprise basée sur une de mes nombreuses idées. Toutefois mes freins intériorisés (aventure trop risquée, manque de confiance en moi, 4 enfants à élever…) m’empêchaient de sauter le pas. 

Jusqu’au confinement où j’ai voulu sortir de ma zone de confort, inventer un produit vraiment utile pour la planète.

Être la première à trouver une idée vraiment utile, c’était mon ambition.

En effet, je n’aime pas copier, ni m’inspirer des autres. Mon atout : penser « out of the box ».

J’ai donc travaillé sur un colis réutilisable servant à transporter tous les objets et pas uniquement les vêtements. L’idée d’utiliser l’air s’est imposée rapidement mais trouver la solution parfaite à mes yeux (économique, fiable et simple, réutilisable pour tout le monde et pour tous les envois) m’a demandée plusieurs autres mois de recherche et développement.

Cet effort a été récompensé par 3 prix au Concours Lépine 2023 dont la médaille d’Or. Le début d’une nouvelle aventure professionnelle !

Selon vous, pourquoi les filières STEM comptent si peu de femmes et comment féminiser davantage ces métiers ?

Les filles se détournent des sciences de l’ingénieur, car c’est ancré depuis le jeune âge. On offre des poupées aux filles et des outils aux garçons. Au collège, rien n’est fait pour leur donner le goût des sciences. La techno ne remplit plus ce rôle car les programmes sont devenus théoriques sans manipulations concrètes comme la soudure, le perçage et autres. Donc les filles restent avec leurs préjugés négatifs sur les filières STEM sauf si elles ont la chance d’avoir un père bricoleur voire ingénieur comme ce fut mon cas.
Selon moi, une des pistes serait de revoir les programmes de technologie pour réintégrer un espace de liberté créative et entrepreneuriale. Dans tous les cas, la solution, doit passer par la science pratique dès le plus jeune âge à l’instar des américains et de leur « science fair »*. Fichier:Carré rouge.svg — Wikipédia

 

* Exposciences : réunit un ensemble de projets scientifique, technique, industriel réalisés et présentés par des groupes d’enfants, d’adolescents ou de jeunes, avec ou sans l’appui d’adultes. Elle privilégie la coopération plutôt que l’aspect compétitif (source wikipédia)

ÉVÈNEMENT PARTENAIRE

Des événements au service de l'économie, de l'innovation et du bien commun

Bpifrance Inno Génération BIG

Quand ? 5 octobre 2023

Où ? Accor Arena, Paris

Bpifrance Inno Génération est le plus grand rassemblement business d’Europe avec plus de 65 000 participants l’année dernière.

Cet évènement incontournable réunissant acteurs majeurs de l’innovation et de l’entrepreneuriat en France, fait son grand retour pour sa 9e édition, placée sous le signe de la « fierté ».

Retrouvez près de 500 conférences et ateliers, animés par plus de 1 000 speakers inspirants et une centaine de personnalités qui se succèderont sur la grande scène pour partager leur parcours et leur fierté d’entreprendre.

Découvrir le programme

Inscriptions

PUBLICATIONS À DECOUVRIR

Découvrez la sélection du mois de News RSE

Histoire du climat depuis l'an mil
Emmanuel Le Roy Ladurie

(Éditions Champs)
Édition augmentée d’une nouvelle préface Comment connaître le climat du passé ? Quelle influence les évolutions climatiques ont-elles exercée sur les grands mouvements sociaux ? sur le paysage ? sur les récoltes ? Comment appréhender en tant qu’historien la question du réchauffement climatique ? Par ce livre fondateur, Emmanuel Le Roy Ladurie a montré le premier qu’il pouvait y avoir une histoire du climat, en réunissant la documentation nécessaire pour étudier les observations météorologiques anciennes, analyser les dates des récoltes, scruter les textes, descriptions et représentations iconographiques des glaciers… L’historiographie du climat devient ainsi une enquête minutieuse et passionnante où l’on chemine entre forêts, vendanges et mers de glace, du Moyen Âge au réchauffement récent en passant par le « petit âge glaciaire ».

Il faut une révolution politique, poétique et philosophique
Aurélien Barrau

(Éditions Zulma)
Astrophysicien et ardent défenseur de la planète, Aurélien Barrau aborde de nombreuses questions brûlantes d’actualité. Il remet le politique et le social au cœur de l’écologie et nous aiguillonne vers un renouveau démocratique où la liberté la plus fondamentale est d’abord celle du pouvoir vivre.
Selon lui, un problème systémique ne peut avoir de solution que systémique, les petits gestes ne suffisent pas.
Il faut changer les règles et fonder un autre monde : « Il ne s’agit plus de commenter ou de comprendre le réel : il s’agit de produire du réel. Ce qui tue aujourd’hui et avant tout, c’est notre manque d’imagination. L’art, la littérature, la poésie sont des armes de précision. Il va falloir les dégainer. Et n’avoir pas peur de ceux qui crieront au scandale et à la trahison. »

La compta durable
Hervé Gbego

(Éditions Dunod)
À l’heure où les enjeux environnementaux deviennent une préoccupation majeure pour les acteurs économiques, ces derniers disposent désormais d’un langage commun, essentiel pour faire évoluer les outils de gestion classiques à leur disposition : la comptabilité durable et intégrée, qui fusionne informations RSE et informations financières.
Cet ouvrage propose un tour d’horizon des différentes initiatives et méthodes permettant sa mise en place. Outre un panorama des grands principes de la comptabilité et des problématiques de durabilité, il présente spécifiquement la méthode CARE (comptabilité adaptée au respect de l’écologie). Illustrations, exemples et cas concrets permettront ainsi à tous les acteurs de la profession du chiffre (étudiants et professionnels) d’opérer la mue inévitable de leur entreprise vers la RSE et concilier enjeux environnementaux, sociaux et financiers.

Plaidoyer pour un monde plus durable
Nicolas Imbert

(Éditions David Reinharc)
Face aux urgence écologiques, l’ouvrage apporte des pistes de solutions concrètes pour re-panser la planète – collection qu’il lance – en 2 temps :
Comprendre : comment en sommes-nous arrivés là ? Sortir de l’impasse et reconstruire les cohésions.
Agir : mieux manger et consommer autrement, faire de l’énergie chère l’accélérateur de nos transformations, ménager notre manière de vivre les territoires.
C’est une feuille de route opérationnelle vers une société plus résiliente, sereine et apaisée, enrichie de nombreux retours d’expériences concrets.
L’ouvrage parle notamment de résilience alimentaire, et de changement d’échelle dans l’évolution des pratiques agricoles, de l’énergie chère pour accélérer la transformation écologique de nos économies et de l’importance de passer de l’aménagement au ménagement des territoires.

Femmes et start-up
Martine Esquirou et Guillaume de Foy

(Éditions Dunod)
Innovantes, tenaces, ambitieuses, génératrices de nouvelles façons de travailler, de produire ou de soigner, les start-uppeuses sont sur tous les fronts. De la Tech à la santé, en passant par les services ou encore l’énergie, les femmes investissent et s’imposent dans le monde de l’entrepreneuriat depuis près de deux décennies. Pourtant, dans un univers qui reste très masculin, elles ont tendance à être invisibilisées. À travers une enquête originale, étudiant le marché et interviewant 16 start-uppeuses stars ou étoiles montantes, les auteurs dressent un panorama complet de l’entrepreneuriat au féminin et de cet écosystème unique : recherche de fonds, incubateurs, fablabs, réseaux de business angels, aides au développement... Proposant méthodes et outils, cet ouvrage se veut être un guide complet pour encourager toutes celles qui, à leur tour, souhaitent se lancer dans l’aventure.

Politiques de sobriété
Bruno Villalba

(Éditions Le Pommier)
Face à l’ampleur des crises écologique et énergétique, de la montée des inégalités sociales, la sobriété est désormais inévitable. L’idée, pourtant, n’est pas neuve, l’histoire de la sobriété plonge loin ses racines dans les sociétés de subsistance. Mais qu’en est-il dans nos sociétés d’abondance récente désormais sous contrainte écologique ? Pour l’auteur, il manque encore à la sobriété de devenir politique. Loin de consister simplement en l’élargissement d’une éthique personnelle, les politiques de sobriété impliquent de réviser en profondeur les conditions de bien-être de notre société matérialiste et hédoniste. Faire le choix de la sobriété, c’est aussi assumer ses conséquences. Mais sommes-nous réellement prêts à renoncer à un imaginaire de l’abondance, de la consommation généralisée, de l’extension du pouvoir d’achat, et à adapter notre liberté aux limites planétaires ?

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