La News RSE N°38 – Un été résilient, entre vigilance et vigiEau

La News RSE

JUILLET-AOÛT 2023 / NUMÉRO 38

EDITO

NORA BARSALI
FONDATRICE PRESIDENTE DE NEWS RSE ET FONDATRICE DE IMPACT4THEPLANET

On ne pourra pas dire qu’on ne savait pas.

On se souvient de l’été 2022, marqué par une sécheresse historique, avec un mois de juillet présentant 88% de déficit de pluviométrie, et des niveaux historiquement bas des nappes phréatiques. Au 1er juillet 2023, deux tiers des nappes phréatiques sont sous les normales, avec une situation très basse pour 20% du pays.

Pour éviter une situation hydrique catastrophique et faire face à un nouvel épisode de sécheresse, deux nouvelles applications voient le jour à disposition des citoyens pour s’informer en temps réel de l’état des nappes phréatiques où que l’on soit, respecter les arrêtés préfectoraux, et adopter de bonnes pratiques.

En France, une démarche citoyenne pour alerter sur le stress hydrique et la sécheresse

Alors que nous consommons en moyenne 148 litres d’eau par jour et par citoyen, il est urgent aujourd’hui de faire évoluer les pratiques et les mentalités, de s’adapter, de comprendre, d’agir individuellement et collectivement pour réduire sa consommation.  

Désormais via la plateforme gouvernementale VigiEau pour le grand public, chaque citoyen peut connaître en temps réel la réalité de l’état des nappes phréatiques du lieu où il se trouve, ainsi que les restrictions préfectorales de l’usage de l’eau en vigueur localement et les bons réflexes à adopter.

Par ailleurs la plateforme citoyenne Alerte Sécheresse, lancée par le collectif LaRéserve.tech, est désormais en ligne avec un objectif : réaliser au plus vite des économies d’eau en rendant l’information lisible et accessible au plus grand nombre.

Ces outils de mobilisation citoyenne répondent aux défis environnementaux et sociaux tout en informant et incitant les citoyens à adopter les bons usages et afin que collectivement on réduise en France de 10% la part d’eau prélevée d’ici 2030. Avec ces outils, on ne pourra plus dire qu’on ne savait pas…

 

En Europe, une autre mobilisation pour alerter sur les écosystèmes dégradés

Le saviez-vous : plus de 80% des habitats naturels de l’UE sont actuellement dans un état « mauvais ou médiocre », et jusqu’à 70% des sols sont en mauvaise santé selon l’Agence européenne pour l’environnement.

Un triste constat qui fait écho à l’actualité du moment : ce mercredi, les eurodéputé·es examinent un texte clé pour la restauration de la biodiversité qui devrait aboutir à une loi cruciale du Pacte vert européen pour restaurer les écosystèmes dégradés tout en protégeant les écosystèmes menacés.  

En cas d’adoption, les États pourront mener des actions de restauration sur 20% des superficies détériorées (terrestres et marines) d’ici à 2030, et sur la totalité d’ici à 2050.

En cas de rejet, on peut dire que l’Europe se tire une balle dans le pied car elle n’atteindra pas ses objectifs climatiques et fera face à de lourdes conséquences. En effet, des écosystèmes en bonne santé sont impératifs non seulement pour stocker du CO2 mais également pour améliorer leur résilience au changement climatique.

Ce texte est un peu le dernier espoir pour sauver ce qui peut encore être sauvé de la biodiversité en Europe tout en réparant les écosystèmes dégradés ; d’où une mobilisation sans précédent ces dernières semaines de collectifs d’associations et d’activistes pour la Planète aux côtés des Eurodéputés qui défendent ardemment cette loi européenne essentielle pour la biodiversité. Espérons que la raison aura raison des politiques et climatosceptiques. Fichier:Carré rouge.svg — Wikipédia

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L'INTERVIEW DU MOIS

Anne Roumanoff
Présidente Fondatrice de l'association Solidarité pour les Soignants*

*Organisation shortlistée aux Trophées Défis RSE 2023 dans la catégorie Association

"J’aimerais pouvoir continuer, il y a tant à faire."

L’association Solidarité avec les soignants a été créée en mars 2020 par Anne Roumanoff et Jean-Pierre Bansard. Leur objectif : fournir aux soignants des équipements de protection pendant la crise Covid. Depuis, elle se consacre à l’équipement des salles de repos des soignants dans toute la France. Anne Roumanoff raconte l’histoire de l’association.

Une association d’intérêt général a un impact uniquement à travers un réel engagement et des actions auprès de ses parties prenantes ; comment conciliez-vous engagement associatif et vie professionnelle ?

Le début de l’association a nécessité beaucoup de temps personnel pour tout mettre en place et trouver des ressources financières. Aujourd’hui j’ai une équipe incroyable, très investie et qui travaille beaucoup, et nous avons une méthodologie pour les process d’aides qui fonctionne.

Le plus compliqué n’est pas de faire émerger les besoins des soignants pour leurs salles de repos, ni de les budgéter, de passer les commandes, ni mêmes les suivis humain et administratif.
Le plus compliqué c’est vraiment de trouver les fonds. On dirait que les soignants ne sont plus dans les priorités alors que les besoins sont toujours aussi criants.

J’aime faire plusieurs choses en même temps, et quand je suis passionnée par un sujet je le fais à fond, donc je parviens très bien à tout concilier. Ça me donne même une espèce de respiration dans mon métier.

« Ce que je trouve beau dans le caritatif, ces élans de générosité qui transcendent les intérêts individuels et qui redonnent confiance en la nature humaine. »

Quelle est la genèse de l’association Solidarité pour les soignants ?

En mars 2020, donc au début de l’épidémie de Covid-19, j’animais une émission quotidienne à la radio et je voulais donner la parole aux soignants.
J’ai commencé par récolter leurs besoins via les réseaux sociaux et j’ai été submergée de demandes de soignants en détresse qui n’avaient pas de masques, de gants, de surblouses etc.

Pendant plusieurs jours j’ai partagé les demandes qui ont été entendues : dons d’équipements de protection d’autres professionnels, repas livrés par des citoyens volontaires, etc. J’ai compris que le besoin était tel qu’il fallait passer à un projet de plus grande ampleur.

J’ai alors créé une association, d’abord avec un groupe d’amis sur WhatsApp, puis en cherchant des bénévoles sur les réseaux sociaux. Au début c’était sur nos fonds personnels, puis on a commencé à lever des fonds avec l’aide de l’entrepreneur Jean-Pierre Bansard, puis avec une vente aux enchères sur Drouot Digital.
Très vite l’équipe de bénévoles a grossi. À la fin du confinement on avait une trentaine de bénévoles, un entrepôt avec un ancien de La Croix-Rouge et des visios étaient organisées presque tous les jours.
C’était éreintant mais fructueux.

En juin 2020, il n’y avait plus de problèmes d’équipement de protection ; j’ai décidé d’utiliser les fonds restants pour améliorer l’équipement des salles de repos des soignants.
Et là, j’ai découvert l’immensité des besoins. C’était vertigineux !

Plusieurs Fondations nous ont beaucoup aidés – Fondation Engie, Fondation de France, Fondation des Hôpitaux…– , ainsi que les conseils régionaux d’Île de France, d’Occitanie et de Provence-Alpes-Côte d’Azur.

À quels enjeux sociétaux répondent vos actions et comment sont mesurés les impacts sur vos publics ?

Les salles de repos des soignants sont souvent meublées de façon disparate, avec parfois des meubles de récupération, de l’électroménager apporté par les médecins eux-mêmes.
C’est plutôt choquant quand on y pense : des gens altruistes, payés au lance-pierre avec des horaires extensibles et qui n’ont même pas un endroit décent où se ressourcer.
Les cafetières fuient, les fauteuils sont inconfortables, les micro-ondes ne chauffent pas bien, la vaisselle est usagée…

Heureusement, la Fondation des Hôpitaux s’est emparée de ces problèmes en montant de très beaux projets, mais les besoins sont incommensurables.
Souvent il n’y a pas de véritable budget affecté à ces salles de repos, le process de commandes publiques est très lourd, les centrales d’achat vendent souvent à des prix exorbitants des équipements de base, et ce sont les soignants qui en pâtissent.

« Avec moins de 500 euros par salle de repos, on peut vraiment améliorer grandement le quotidien des soignants. »

Comment envisagez-vous la pérennité de l’association avec notamment la prise en compte des enjeux environnementaux ?

La pérennité de l’association doit passer par des financements durables.

D’autre part, on prend en compte les enjeux environnementaux en privilégiant notamment les cafetières broyeuses pour éviter les capsules qui sont chères et pas toujours biodégradables. On limite les transports grâce à des partenariats avec des acteurs locaux quand c’est possible et les commandes sont regroupées au maximum pour un même hôpital.

À l’avenir, j’aimerais beaucoup pouvoir établir un partenariat avec les ARS ou le ministère de la Santé, mais il semble qu’administrativement ce soit assez compliqué. Tout le monde nous dit que nos actions sont formidables mais quand il s’agit des dégager des fonds pour nous aider à les poursuivre c’est plus compliqué.

À ce jour, on a amélioré l’équipement de 2500 salles de repos dans toute la France ; j’aimerais pouvoir continuer, il y a tant à faire.

Pour plus d’informations, accédez au site internet de l’association Fichier:Carré rouge.svg — Wikipédia

FOCUS ACTU

Alerte au stress hydrique et à la sécheresse

Deux nouvelles applications à disposition des citoyens pour s’informer en temps réel de l’état des nappes phréatiques où que ce soit
L’été 2022 a été marqué par une sécheresse historique, avec un mois de juillet présentant 88% de déficit de pluviométrie, si bien que la France est sortie de l’été avec des niveaux de nappes phréatiques extrêmement bas. Les faibles pluies depuis n’ont pas été suffisantes pour retrouver un niveau habituel.

Au 1er juillet, deux tiers des nappes phréatiques sont sous les normales, avec une situation très basse pour 20% du pays.

En moyenne, la situation actuelle est meilleure qu’il y a un an, mais avec des disparités selon les régions : on observe une amélioration en Bretagne et globalement sur l’Atlantique, mais des situations plus préoccupantes dans le Bassin parisien, le couloir Rhodanien et la plaine d’Alsace.
Quant aux Bouches du Rhône, on observe des niveaux plus favorables, mais avec des nappes très réactives qui stockent peu et où la vigilance doit être conservée.

Il est urgent de s’adapter, par l’efficacité et la sobriété, et d’identifier les consommations et leurs sources.

• 1Litre/5 •
Volume moyen perdu sur le réseau d’eau potable dû aux fuites

• 148L •
Volume moyen d’eau consommé /hab/jour

Source : ADEME pour VigiEau

Plateforme gouvernementale VigiEau
Pour faire face à une nouvelle période de sécheresse, compte tenu des niveaux déjà bas à l’entrée de l’été, le Président a présenté son Plan Eau le 30 mars 2023, entrant pleinement dans la planification écologique promise par le gouvernement : 53 mesures pour une gestion résiliente, sobre et concertée de l’eau, adressées à tous les acteurs. L’objectif principal est de réduire de 10% la part d’eau prélevée d’ici 2030.

Après 3 mois, 3 sont terminées. Parmi elles, le déploiement d’un outil simple d’accès et d’utilisation afin que chacun puisse connaître l’état des nappes phréatiques du lieu où il se situe, ainsi que les restrictions de l’usage de l’eau en vigueur localement et les bonnes pratiques à mettre en place.

Que ce soit en villégiature, en déplacement professionnel ou tout autre contexte, chaque geste compte pour préserver les ressources.
Ainsi lors d’une conférence de presse le 11 juillet 2023, Christophe BÉCHU, ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires, a présenté le lancement officiel de la plateforme d’information sur le bon usage de l’eau VigiEau : en 3 clics, elle permet de connaitre, pour un lieu donné et en temps réel, les ressources en eau disponibles et de visualiser rapidement les restrictions déclenchées par les préfets.
En collaboration avec Météo-France, cette plateforme est aussi accessible via l’application Météo-France.

« Il y a tout. C’est un Exercice de transparence qui s’inscrit dans la volonté de faire évoluer les pratiques et les mentalités auprès du grand public »
Christophe Béchu, ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires

Plateforme citoyenne Alerte Sécheresse

La plateforme VigiEau s’inspire de l’outil Alerte Sécheresse, lancé par le collectif LaRéserve.tech avec un objectif clair : réaliser au plus vite des économies d’eau en rendant l’information lisible, actionnable et accessible au plus grand nombre. LaRéserve.tech est un programme de mobilisation citoyenne en tant de crise, qui a largement participé à la création de VigiEau, aux côtés des équipes du BRGM. Il relève des défis liés aux urgences sociales et climatiques : face aux crises les réservistes, citoyen.ne.s bénévoles, apportent des réponses rapides (principalement technologiques).

Outre la géolocalisation des nappes phréatiques et leur état en temps réel ainsi que les restrictions appliquées au lieu, l’outil alerte les citoyens dès qu’une vigilance est remontée. Par ailleurs, il propose des actions supplémentaires pour impliquer les citoyens.

« Depuis Janvier, une équipe de réservistes travaille soirs, nuits et week-ends pour créer un nouveau système de communication sur les arrêtés de restrictions d’eau. »
Florian Gauthier, cofondateur de LaRéserve.tech

Cette plateforme prend racine par une enquête terrain d’envergure. Les constats étaient clairs : les citoyen.ne.s sont déterminés à mettre en place de plus en plus d’actions pour une utilisation plus résiliente et plus adaptée de l’eau. Mais ils méconnaissent l’état des nappes.

Mais ils méconnaissent l’état des nappes, les règles applicables et les restrictions, différentes d’un département à un autre, sont des informations peu accessibles.

Avec l’appui d’experts et de scientifiques, le collectif LaRéserve.tech a identifié les données nécessaires à une bonne compréhension et pertinentes à faire connaitre au grand public pour que chaque citoyen.ne puisse se saisir de ces enjeux.

Accéder à la plateforme VigiEau

Accéder à la plateforme Alerte Sécheresse Fichier:Carré rouge.svg — Wikipédia 

FOCUS EXPERT

Rosalie Mann
Fondatrice et présidente de l'association No More Plastic Foundation

NO MORE PLASTIC : une urgence planétaire qui nous concerne tous

No More Plastic Foundation est une association se donnant pour mission d’agir pour prévenir la pollution plastique et microplastique. Elle sensibilise le public de la surconsommation et la surproduction du plastique, travaille sur des mesures concrètes et des solutions alternatives durables.

La pollution plastique est devenue aujourd’hui une question majeure de santé publique

Le plastique est absolument partout dans notre vie, dans l’océan, dans l’air, dans la pluie, dans l’espace. Partout, même dans les coins les plus reculés de la planète.

Des centaines d’études nous prouvent aujourd’hui qu’il s’agit d’un matériau toxique, mais puisqu’il nous a été vendu comme fantastique, malléable, nous n’avons pas pris ce point avec toute l’attention qu’il aurait dû. Et on nous l’avait bien caché.

La pollution plastique est aujourd’hui l’une des crises environnementales et sanitaires les plus urgentes de notre époque. Beaucoup pensent que nous vivons à l’ère numérique mais nous vivons surtout à l’ère du plastique.

La production mondiale de plastique atteint des niveaux astronomiques et ne cesse d’augmenter. On produit aujourd’hui plus de 460 millions de tonnes de plastique par an, et les prévisions de l’Agence internationale de l’énergie (AIE) nous disent qu’on devrait dépasser les 600 millions de tonnes en 2030 !

Vous l’aurez compris, la pollution plastique est loin d’être un sujet de niche ou une simple question d’écologie. L’opinion publique doit se saisir urgemment de cette question et demander des mesures courageuses et historiques aux gouvernements pour l’éradiquer, en réduisant en premier lieu drastiquement la production de plastique.

Les solutions existent, il est temps d’exiger leur mise en place. Le traité international contre la pollution plastique, dont les conclusions sont attendues pour 2024, pourrait marquer un tournant historique dans la lutte contre la pollution plastique. Avec lui, nous avons une occasion unique d’éradiquer ce fléau à l’échelle mondiale si des décisions courageuses sont adoptées.

Le plastique pollue dès sa création et tout au long de son cycle de vie par les micro et nanoparticules qu’il génère durant son usage, pollution qui se poursuit dans la nature lors de sa seconde vie de « déchet ». Car le plastique ne disparaît jamais, même lorsqu’il se dégrade. Il se transforme en petites particules et reste des siècles dans l’atmosphère, dans l’océan, dans le sol.

Nous commençons tout juste à connaître le prix de cette pollution invisible sur le tourisme, l’environnement, l’économie et notre santé et celle des générations à venir.

En pleine période estivale, le constat est sans appel.

La mer Méditerranée, l’une des mers les plus fréquentée semblant à première vue comme un paradis sur Terre, concentre aujourd’hui plus de 250 milliards de particules microplastiques, presque invisibles à l’œil nu.

Elle en détient des concentrations quatre fois plus élevées au kilomètre carré que le 7e continent, ce qui en fait la mer la plus polluée en concentration de microplastiques au monde. Il est urgent que notre gouvernement fasse de ce sujet une cause nationale.

La Côte d’azur accueille chaque année un tourisme de masse, et de ce fait la France est l’une des premières responsables. Nous devons tous nous mobiliser pour préserver ce patrimoine qui représente un intérêt universel.

La pollution plastique a des conséquences dévastatrices à long terme. Comment en sommes-nous arrivés là ?

Nous avons fait deux erreurs. La première est celle d’être devenus addict au plastique. On a introduit le plastique dans toutes les industries, jusque dans la bouche de nos enfants, et dans notre quotidien le plus intime. 

En seulement 20 ans, nous avons produit plus de plastique que durant les cinquante années précédentes.

Notre deuxième erreur est celle du recyclage. Le plastique est un matériau toxique tout au long de son cycle de vie jusqu’à son état de déchet. Il est pernicieux de faire croire au public que son recyclage participe à la solution.

L’idée derrière le recyclage est de transformer des articles en nouveaux produits, afin de conserver les ressources naturelles et réduire la pollution. Malheureusement cela ne fonctionne pas pour le plastique, parce que sa pollution n’intervient pas uniquement quand il devient un déchet.

En d’autres termes, le plastique pollue tout le temps.

Même recyclé, il reste toxique, empoisonne, encore et encore, à chaque cycle. Tous les plastiques, recyclés ou non, contiennent un produit chimique toxique, perturbateur endocrinien ou cancérogène. Tous.

De plus, les microplastiques que nous ingérons affectent notre organisme, jusque dans le sang. On ingère l’équivalent d’une carte de crédit par semaine, soit 5 grammes de microplastiques !

Le plastique affecte l’environnement, les animaux mais aussi notre santé, et donc notre avenir. Le corps humain a beau être une machine incroyable, si on l’empoisonne petit à petit, il ne faut pas s’étonner de l’augmentation des cancers, de l’infertilité et des maladies chroniques.

Ces deux erreurs nous coûtent cher aujourd’hui et auront de lourdes conséquences demain si on continue aveuglément dans l’erreur. L’objectif annoncé par les gouvernements visant à atteindre 100% de plastique recyclé est une hérésie et un non-sens sanitaire.

L’impact du plastique sur notre économie et notre société est colossal. Les émissions de gaz à effet de serre provenant du cycle de vie des plastiques pourraient représenter en 2040 20% de l’ensemble du bilan carbone mondial, accélérant ainsi la crise climatique.

La gestion plastique produite sur la seule année 2019 aura coûté à la société l’équivalent du PIB de l’Inde, soit 3 700 milliards de dollars. Chaque kilo de plastique coûte aujourd’hui 10 fois plus cher à gérer qu’à fabriquer.

Les femmes sont d’ailleurs plus vulnérables face à cette pollution pour des raisons biologiques avant tout car le métabolisme des femmes absorbe plus facilement les toxines des substances chimiques contenues dans le plastique.

Quels sont nos leviers d’action pour agir de manière décisive ?

Chaque consommateur peut bien entendu influer sur sa consommation plastique mais jusqu’à une certaine mesure. Des lois très claires doivent être mises en place, telle qu’une taxe microplastiques calculée au prorata du plastique produit et vendu par les industries, et appliquée aux industriels (et non aux consommateurs !). L’État pourrait ainsi financer des solutions pérennes pour la collecte et la destruction du plastique, par les enzymes par exemple.

Cessons de culpabiliser ceux qui en achètent encore, souvent ils n’ont pas vraiment le choix. C’est aux industriels de proposer des alternatives non pathogènes à leurs clients. Ce n’est pas normal que ce matériau toxique soit encore utilisé de manière si excessive. Nos gouvernements devraient prendre la mesure de l’urgence.

L’heure est venue de faire entendre notre voix collective. Signez le manifeste pour demander que le traité international contre la pollution plastique ne soit pas un acte manqué

Site internet de l’association  Fichier:Carré rouge.svg — Wikipédia

BONNES PRATIQUES

Retour sur la journée du jury des Trophées Défis RSE 2023

Une journée dense, sous le signe de l'engagement RSE : 29 organisations shortlistées dans les 7 catégories

Le Jury des Trophées Défis RSE 2023 s’est tenu le 27 juin 2023 chez BNP Paribas Real Estate.

Pour cette 12ème édition, 29 organisations sont venues défendre leur dossier devant un jury d’experts.

Avec des échanges passionnants et des auditions portées par des candidats convaincants, de nombreux engagements et des initiatives concrètes dans tous les secteurs ont été mis en lumière.

À l’issue de délibérations complexe, un palmarès exceptionnel sera récompensé, représentant la richesse et la diversité des entreprises et associations en France, autour d’enjeux sur l’environnement, l’inclusion, le capital humain, la santé, l’ESS, le milieu associatif ou du côté des start-up.

Nous félicitons tous les candidats pour leur excellent dossier, leurs innovations et leur engagement : des organisations ancrées dans leur territoire, des activités à impact sur la société !
 
Et nous remercions nos fidèles partenaires et nos membres du jury pour leurs observations pertinentes et les échanges constructifs lors de cette journée.

Rendez-vous cet automne pour la cérémonie de remise des Trophées Défis RSE aux organisations lauréates !

Liste des des candidatures auditionnées par le jury dans les 7 catégories :

Environnement – TPE/PME : GREEN FAMILY • SCE VIGNOBLES ROUSSEAU • FERMENTALG • LABORATOIRE AQMC

Environnement – Grandes Entreprises/ETI : GROUPE AQUALANDE • GROUPE LA VARAPPE (OPTIMA) • ALTYN

Inclusion Sociétale – TPE/PME : SŸNIA • SOLUTION D’ASSISTANCE A LA MOBILITE VERTICALE • LIFE PLUS

Inclusion Sociétale – Grandes Entreprises/ETI : QUADIENT • MACIF • MY MONEY GROUP • KINGFISHER • LA MAISON BLEUE

Capital Humain/RH – TPE/PME : FERMENTALG • SCE VIGNOBLES ROUSSEAU  SIGNORIZZA • CANOVIA

Capital Humain/RH – Grandes Entreprises/ETI : LA MAISON BLEUE • MY MONEY GROUP

Santé : GREEN FAMILY • SOLUTION D’ASSISTANCE À LA MOBILITÉ VERTICALE • LIFE PLUS

Économie sociale et solidaire : CITIZ OCCITANIE • RESEAU GESAT • L’ATELIER AVRE LUCE NOYE

Associations : IMANIS • TALONS AIGUILLES • ESSCA JUNIOR CONSEIL • ELLES BOUGENT • SOLIDARITE AVEC LES SOIGNANTS

Start-ups : TRYANDA • BANDE DE CHEFFES • TOMO • CIRCULAR IMPACT-MODULOOP

Découvrez tous les partenaires des Trophées Défis RSE qui évaluent les dossiers et valorisent les lauréats.

Défi Carbone®

Lancement de la campagne

Depuis le 12 juin, les millions de voyageurs quotidiens du métro parisien peuvent retrouver la campagne « Nos Gestes Climat-Défi Carbone® » sur les quais de 9 stations de la ligne 14. Ceci est une première !

À l’initiative de Nora Barsali, Présidente Fondatrice de News RSE et d’Impact4ThePlanet, avec le soutien de l’ADEME et de MEDIATRANSPORTS, cette campagne vise à favoriser la prise de conscience des citoyens sur leur propre empreinte carbone.

Cela commence par la possibilité de la mesurer grâce au calculateur gratuit mis en place par l’ADEME :

En France, la moyenne des émissions d’équivalent CO2 par habitant est évaluée autour de 9 tonnes par an. Très loin de l’objectif de 2 tonnes pour 2050… La réduction drastique qui s’impose pour répondre aux objectifs des accords de Paris nécessite donc la mobilisation de tous, et chaque geste compte.

Vous souhaitez participer à Défi Carbone® avec vos collaborateurs ?
Contactez-nous à l’adresse secretariat@newsrse.fr

ENTREPRISE À IMPACT

Fermentalg*

Laurent Lafite,
Directeur marketing et RSE

*Entreprise shortlistée aux Trophées Défis RSE 2023 dans la catégorie Environnement-TPE/PME

 

Des protéines végétales : une alternative pour nourrir la planète

Fermentalg est une PME qui produit et commercialise des solutions innovantes issues de micro-algues pour la santé et l’alimentation du futur. Soucieux tant du bien-être de l’environnement que de celui des collaborateurs, leur démarche RSE est particulièrement forte, comme nous l’explique le directeur Marketing et RSE, Laurent Lafite.

 

Dans votre organisation, quelles sont les grandes lignes et les priorités de votre démarche RSE ? 

La raison d’être de Fermentalg est d’apporter au plus grand nombre des solutions naturelles innovantes extraites des microalgues dans le domaine de la santé, la nutrition et l’environnement, pour le bénéfice des hommes et de la planète.
Notre stratégie RSE repose sur 3 piliers :

  1. Réduire nos émissions de GES en cohérence avec les Accords de Paris (1,5C) dans une trajectoire SBT
  2. Renforcer l’éco-conception et la circularité dans nos process industriels, avec une accélération de nos plans d’actions
  3. Améliorer le bien-être, l’inclusion et l’engagement sociétal des collaborateurs autour de 7 ODD des Nations Unies

Notre outil de pilotage d’impact carbone PLAN A, nous permet de mieux comprendre et orienter les meilleurs plans d’actions Climat avec toutes nos parties prenantes, et sur les trois scopes.
93% de notre impact carbone vient du scope 3 et notamment des fournisseurs. Nous travaillons dans une triple démarche sobriété/substitution/efficacité pour maximiser nos rendements avec moins de matière première, énergie et eau, appuyée par 6 projets d’éco-conception.

L’activité de Fermentalg repose sur la valorisation des microalgues à travers l’innovation. Comment répond-elle aux enjeux de la transition écologique et de la santé et nutrition ?

Nous sommes une entreprise naturellement « impact native » très innovante, et produisons :

  • Des Oméga 3 sans poisson et sans impact sur les océans. À titre d’exemple ce sont 400 000 tonnes de thons sauvés de la pêche intensive en 2030 ;
  • Des colorants naturels sans pétrole ;
  • Des protéines végétales naturelles antioxydantes et sans bovins.

Conformément à nos normes de qualité et de sécurité, nous garantissons une traçabilité complète de bout en bout de nos produits.

Les changements climatiques ont un effet néfaste sur la température des océans et leur capacité à produire des microalgues, qui vont affecter progressivement la chaine alimentaire et les quantités de poissons. Comme Fermentalg n’a besoin ni des océans ni des poissons pour se développer, nous sommes une entreprise contributive qui répond naturellement à une démarche durable et responsable sans épuiser les écosystèmes et pleine de sens pour tous nos talents.

Nous avons obtenu plusieurs certifications, et sommes sélectionnés dans le programme #France2030 du gouvernement comme entreprise de demain pour #ProduireMieux.

Pour répondre aux enjeux de la transition, préparer la nutrition de demain et nourrir 10 milliards d’humain, il faudra trouver des solutions alternatives aux bovins (impact climat) et au soja (très impactant sur la déforestation mondiale).
Nos protéines végétales naturelles très riches en antioxydants, que nous produisons avec notre souche Galderia, feront partie de la solution. 

Nous fabriquons notamment toute une gamme d’Oméga 3 pour le marché des compléments alimentaires, un colorant naturel bleu pour les boissons fonctionnelles et des protéines végétales pour construire l’alimentation du futur.

En outre nous participons à une plateforme innovante comme co-actionnaire de CarbonWorks avec Suez, sur des projets pilotes de photo-bioréacteurs afin de décarboner les industries. La captation de CO2 par photosynthèse des microalgues permet de valoriser le CO2 en matières premières naturelles à grande échelle.

Comment votre entreprise participe-t-elle à la préservation et la régénération de la biodiversité ? 

Fermentalg est une biotech industrielle régénérative sur les marchés de la santé et la nutrition de demain.

Nos microalgues sont une matière première infiniment renouvelable. En effet, nous disposons d’une souchothèque de plus de 2200 souches de microalgues ou micro-organismes cryopréservés : quelques souches suffisent pour produire à l’infini des molécules d’intérêt sans impact sur la biodiversité. Nous pouvons ainsi produire des oméga 3 à l’infini sans impact sur la biodiversité marine, contrairement aux oméga 3 issus d’huiles de poissons qui favorisent de plus la surpêche industrielle.

À partir d’une seule souche de microalgue nous arrivons à développer, industrialiser et commercialiser des extraits et des actifs issus des microalgues comme des oméga 3 végan sans aucun pesticides, ogm, allergènes ou métaux lourds.

Notre KPI clé est de diminuer avec toutes les équipes ce chiffre 35 tonnes de CO2/tonne d’huile produite, en embarquant nos fournisseurs dans notre feuille de route RSE.

Nos programmes d’éco-conception se concentrent sur 3 leviers prioritaires, énergie/glucose/eau, ainsi que sur la gestion et la circularité de nos effluents. Nous avons lancé nos plans d’actions autour de l’éco-conception et d’une plus grande circularité de nos procédés.
Par exemples :

  • Nous avons mis en place un réseau fermé de refroidissement et réduit notre consommation d’eau de 64% en 2022.
  • Nous avons aussi considérablement amélioré la gestion de nos effluents et visons -25% de sulfates dans nos effluents à fin 2023.
  • Nous avons augmenté de 20 points la part de nos déchets recyclés qui passent à 38% et valorisés à 78% avec notre partenaire Waste Market Place en 2022.
  • Quant à notre impact transport, notre huile sera conditionnée en IBC (et non plus en fut), pour maximiser le chargement par camion, dont le nombre sera divisé par 1,6 au deuxième semestre 2023.
Nous sommes convaincus que la biologie marine jouera un rôle majeur dans les transformations du XXIe siècle en ayant un impact massif sur la santé, la nutrition et l’environnement de demain.

Pour en savoir plus : Site internet de Fermentalg  Fichier:Carré rouge.svg — Wikipédia

PROCHAINS ÉVÈNEMENTS PARTENAIRES

Des événements au service du bien commun, de la planète, de l’inclusion et de la solidarité

Cette année, de plus en plus d’évènements culturels mettent l’accent sur le bien commun, la planète, le bien-être social.

Retrouver la sélection de News RSE et de ses partenaires :

Forum Mondial 3Zéro

Quand ? 5 septembre 2023

Où ? Palais Brongniart Paris

Le Forum Mondial 3Zéro : Zéro Exclusion, Zéro Carbone, Zéro Pauvreté de Convergences, fête ses 15 ans ! 

Espace de partage exclusif pour la construction d’un monde équitable, solidaire et durable, le Forum rassemble depuis 15 ans des professionnel·le·s de tous bords pour échanger sur les solutions innovantes de lutte contre la pauvreté, la précarité, et le dérèglement climatique dans le monde entier.
Pour cette édition anniversaire, Convergence invite à célébrer l’impact des 15 dernières années, et à se tourner, ensemble, vers le futur. 
En 2023, à mi-chemin de l’Agenda 2030, l’objectif reste de fournir à tou·te·s, citoyen·ne·s comme organisations, les moyens et les outils pour penser différemment et agir pour conjuguer justice sociale et transition écologique ! 
Rendez-vous au Palais Brongniart le 5 septembre pour échanger avec vos pairs, créer de nouveaux liens et assister à des conférences de haut niveau.

Billetterie et programme

IMPACT CITIES SUMMIT

Quand ? 12 septembre 2023

Où ? CCI Paris Ile-de-France, Hôtel Potocki, Paris 8

Le Hub Institute organise la 5ème édition du Impact cities summit

Les décideurs publics multiplient les initiatives pour lutter contre le dérèglement climatique et la perte de biodiversité. Dans le même temps, nombreux sont les enjeux à prendre à bras le corps pour rendre les territoires plus attractifs, plus interconnectés, plus résilients, plus innovants… plus durables.

Comment concilier l’ensemble de ces challenges, dans un contexte propre à chaque territoire ?

Au programme, 4 sessions pour y répondre, à travers une journée de conférence, d’échanges :

  • Au carrefour des enjeux de la ville durable
  • Innover pour les déplacements, au service des citoyens
  • Attractivité des territoires, résilience et innovations
  • Objectif 0 carbone : actions, solutions

Accréditation
Programme

PUBLICATIONS À DECOUVRIR

Découvrez la sélection du mois de News RSE

Faire écologie ensemble
Léa Falco

(Éditions Rue de l'échiquier)
En France, 75 % des 18-30 ans jugent l’avenir effrayant en raison du changement climatique et de ses conséquences. Militante de la Génération climat, Léa Falco démontre ici à quel point cette guerre des générations, entretenue par les discours dominants avec un certain fatalisme, accable la jeunesse en lui faisant porter le poids de l’avenir tout en ignorant ses revendications, et permet de maintenir un business as usual mortifère. Or pour éviter la catastrophe, le temps est venu de sortir de l’abnégation et de s’unir pour « faire écologie ensemble » et bâtir une société soutenable.

En vacances, Simone !
Titiou Lecoq, Charline Vanhoenacker & Zoé Thouron

(Éditions Denoël)
Obtenez votre master en féminisme. Après des mois de grisaille à se coltiner des « Ça va bien se passer, madame », l’été est le moment idéal pour démonter le sexisme tout en se marrant et en se cultivant à travers un parcours d’exercices cérébraux, toutes disciplines confondues. Vous apprendrez à féminiser les insultes, remettre à l’honneur les femmes oubliées de l’histoire, définir la longueur d’une jupe républicaine, organiser un voyage au Féministan, dessiner un clito ou jouer à «Devine avec qui on n’ira pas dîner !». Venez déconstruire le sexisme !

Résistance 2050
Amanda Sthers & Aurélie Jean

(Éditions Les éditions de l'observatoire)
France, 2050. Toutes les maladies sont éradiquées grâce à une miraculeuse puce électronique que le monde entier s’implante. Bientôt, la puce régule les émotions négatives. Pour le meilleur... et le pire ? Amanda Sthers et Aurélie Jean se projettent dans le futur ; un roman dystopique pas si éloigné de la France contemporaine, où les clivages sociaux sont mis en scène dans une épopée jubilatoire et visionnaire.

Le piège du métier passion
Anne-Claire Genthialon

(Éditions Alisio regards)
Tout avait pourtant si bien commencé. Jeune diplômée d’une grande école, Anne-Claire obtient son premier contrat dans une prestigieuse rédaction. Elle en est convaincue, elle finira bien par décrocher un CDI... Dans cette attente, elle multiplie d’autres contrats précaires, fait des horaires à rallonge et accepte tout pour ce métier qu’elle aime passionnément. Mais qu’importe, puisqu’au bout il y a la promesse d’un épanouissement éternel. Jusqu’à ce que tout vole en éclats... L’auteure déconstruit le mythe du métier passion et vient interroger la place qu’occupe aujourd’hui le travail dans nos vies.

2041, L’odyssée de la médecine
Jean-Emmanuel Bibault

(Éditions Équateurs)
«L’intelligence artificielle se dressera bientôt contre la maladie, avec une implacable efficacité.»
Dans ce premier livre à destination du grand public, l’auteur montre comment les techniques d’intelligence artificielle bouleversent la pratique de la médecine.
De l’épidémiologie au traitement, en passant par chaque étape du parcours de soins, et dans toutes les spécialités.
Alors que la médecine s’apprête à vivre des changements radicaux, Jean-Emmanuel Bibault questionne les enjeux de cette révolution et nous plonge dans la peau du patient du futur.

L'entreprise contributive
Fabrice Bonnifet & Céline Puff Ardichvily

(Éditions Dunod)
Notre système économique est mathématiquement insoutenable. L'urgence climatique nous laisse moins de dix ans pour agir. Les entreprises vont devoir se réinventer avec leurs parties prenantes. Mais comment ? L'entreprise contributive donne les clés de la réinvention de l'entreprise afin qu'elle contribue à la matérialité du "monde d'après", et donne la parole à ceux qui sont sur la voie de l'entreprise contributive. Des pionniers se livrent pour donner envie, des précurseurs éclairés.

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