La News RSE N°37 – Good news : des initiatives pour le bien commun

La News RSE

JUIN 2023 / NUMÉRO 37

EDITO

NORA BARSALI
FONDATRICE PRESIDENTE DE NEWS RSE ET FONDATRICE DE IMPACT4THEPLANET

Lutte contre la pollution plastique : une grande cause mondiale ?

Le plastique est partout. Il est devenu un enjeu mondial avec des risques colossaux pour la planète, les énergies fossiles et plus spécifiquement le pétrole, étant indispensable à sa fabrication. Malgré les Sommets mondiaux, de RIO à Johannesburg en passant par l’Accord de Paris, la production annuelle a plus que doublé en 20 ans pour atteindre 460 millions de tonnes.

Cette semaine, la France accueille à l’Unesco à Paris, la deuxième session de négociations visant à avancer sur un traité mondial de lutte contre la pollution plastique. Rappelons le contexte : la cinquième Assemblée des Nations unies pour l’environnement a adopté en mars 2022 une résolution historique en vue de négocier, d’ici fin 2024, un traité mondial de lutte contre la pollution plastique qui soit juridiquement contraignant et fondé sur une approche globale couvrant l’ensemble du cycle de vie des plastiques. Après une première session de négociations en Uruguay fin 2022 qui a permis de poser les jalons des discussions à venir en appréhendant les attentes et ambitions des principales délégations, la France accueille donc en ce moment la deuxième session de négociations. Près de 150 représentants du monde entier travaillent pour élaborer un traité mondial sur la pollution plastique, comportant des règles internationales spécifiques et contraignantes.

Seulement on note déjà que seule une minorité – 60 pays dont la France – œuvrent pour un texte ambitieux et contraignant visant à éliminer la pollution plastique en 2040 c’est-à-dire la réduction de la production plastique. Les gros pollueurs comme la Chine qui est aussi le premier producteur de plastique, et les États-Unis qui est le premier consommateur de plastique, s’opposent déjà aux mesures ambitieuses et contraignantes et à des obligations globales. En effet ce sont les mêmes responsables qui freinent des quatre fers que lors des négociations de l’Accord de Paris. Climat, plastique, énergies fossiles, pétroliers, les lobbys ne sont sans doute pas loin des tables de négociations. Traité mondial attendu pour 2024, c’est-à-dire demain.

La lutte contre la pollution plastique est vitale pour l’avenir de l’humanité, et loin de diviser elle devrait tous nous rassembler. 

Et si la lutte contre la pollution plastique devenait VRAIMENT une grande cause mondiale ? Mobilisation mondiale, mesures universelles contraignantes et sensibilisation individuelle de tous les citoyens du monde.  En effet l’Accord de Paris, notre boussole du climat, n’a pas permis pour l’instant de limiter l’augmentation du réchauffement climatique à 1,5 degré d’ici à la fin du siècle puisqu’on s’oriente plutôt sur une trajectoire de +3 degrés. Et pourtant les scientifiques ont démontré que les solutions existent pour réussir cette transition. L’écueil principal n’est-il pas la volonté politique ? Espérons que la solution vienne des citoyens eux-mêmes, de nous tous, et des jeunes générations, celles qui déjà reprennent le flambeau, s’investissent dans des ONG, exhortent les entreprises à changer de modèles, promeuvent de nouvelles habitudes de consommation et de vie. Bref ces citoyens du monde qui apprennent tout simplement à faire société ensemble, pour le bien commun. Fichier:Carré rouge.svg — Wikipédia

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© Veronique Vedrenne

L'INTERVIEW DU MOIS

Laurent de la Clergerie
Président Fondateur du Groupe LDLC

Osez la semaine de 4 jours !
L'alternative pour allier bien-être et efficacité.

Laurent de La Clergerie, Président Fondateur du Groupe LDLC, publie le livre « Osez la semaine de 4 jours ! L’alternative pour allier bien-être et efficacité », dans lequel il revient sur ce dispositif qu’il a instauré dans son Groupe depuis janvier 2021.

Laurent de La Clergerie : pourquoi la semaine de 4 jours, et comment ?

Lorsque j’ai évoqué le passage à la semaine de 4 jours, j’ai eu beaucoup d’interrogations, de la part des syndicats et des collaborateurs.

Avant tout il était nécessaire de passer par la signature d’un accord.

On m’a notamment interrogé sur le maintien des salaires et la période définie pour tester ce dispositif. J’ai répondu « Bien sûr, c’est évident » à la première question, et « Ce n’est pas un test. Sauf à ce que ça ne fonctionne pas, ce sera définitif. » à la seconde.

« Cette semaine de 4 jours il est hors de question de la conditionner à quoique ce soit. »

Pendant environ 5 mois, nous avons organisé et ajusté les plannings aux côtés des RH tout en impliquant directement les collaborateurs, les syndicats et les juristes, pour instaurer la semaine de 4 jours. Concrètement, une semaine temps plein consiste à travailler sur 32h, avec des RTT imposés sur les jours off. La seule condition était que ce soit transparent hors de l’entreprise. Il ne s’agissait pas de fermer l’entreprise une journée : aussi des binômes ont été mis en place de telle sorte à ce que chaque service puisse fonctionner normalement quotidiennement et que chacun puisse avoir une semaine sur deux au moins le jour souhaité (les salariés choisissant le mercredi pour leurs enfants ont tous les mercredis).

« Ce qui m’a le plus surpris c’est que dès la première semaine, l’entreprise fonctionnait sans accroc, il n’y avait aucune différence ! »

Après 3 mois de fonctionnement, et un retour d’expérience, nous nous attendions à des suggestions de la part des collaborateurs : résultat rien, et rien n’a changé depuis !

En revanche, l’objectif principal de bien-être est largement atteint. La vie des collaborateurs a changé, et pas uniquement leur vie professionnelle mais leur personnelle également. La journée supplémentaire induite par ce dispositif permet d’avoir du temps pour déconnecter de tout ; au-delà du temps libre la semaine de 4 jours crée surtout un vrai équilibre de vie.

On parle beaucoup de QVCT, de qualité de vie et conditions de travail ; nous on a préféré la QVTC, la qualité de vie Tout Court.

Parce que nous sommes convaincus qu’il ne faut pas chercher la clé du « bien-être au travail » en se limitant aux conditions de travail. La réponse est « hors du cadre », elle est dans l’équilibre de notre vie moderne, et l’une des solutions est peut-être la semaine de 4 jours.

2 ans après, où en est-on ?

Le constat est sans appel : seul 1% aimerait revenir en arrière, soit pour des raisons financières, et d’organisation liés à la perte des RTT.

Globalement les équipes se sentent tellement bien dans ce nouveau rythme qu’elles auraient du mal à en changer. Et côté performance de l’entreprise, par rapport à 2019 à effectif constant, nous restons très largement en croissance, donc bien plus efficaces qu’avant. On travaille plus et mieux en 4 jours sur 32h qu’en 5 jours sur 35h, en se fatiguant moins.

Probablement certains métiers ou secteurs ne pourraient pas appliquer la semaine de 4 jours, mais je suis convaincu que c’est possible dans une majorité d’entre eux.

Un exemple récent : après observation de nos pratiques, la Métropole de Lyon vient d’annoncer qu’elle proposera la semaine de 4 jours dès le 1er septembre 2023, au volontariat parmi ses équipes, dans le cadre de son agenda social 2023-2026. Une première en France pour une collectivité. Si cette expérimentation s’avère positive après un an, elle pourra être mise en place dès le 1er septembre 2024 et généralisée.

Quant aux réseaux d’entrepreneurs, ils finissent par être convaincus par notre raisonnement et nos explications, après une première réaction plutôt incrédule ! L’argument majeur qui les incite à franchir le pas est la nécessité de recrutement ; la semaine de 4 jours attire de nombreux collaborateurs.

« En définitive, la semaine de 4 jours nous permet d’abord de fidéliser les collaborateurs en poste, d’en recruter facilement de nouveaux, mais, aussi, d’attirer des personnes qualifiées […]. »

Nous n’avons pas de chiffres exacts mais tous ceux qui y sont passés ne le regrettent pas. La mise en application est simple, nécessite une bonne coordination, et surtout une implication des équipes. Notre secret : tout planifier. Nous souhaitons que pour l’ensemble de nos clients (internes, externes, parties prenantes) cette démarche soit transparente. Et le planning le permet.

Osez la semaine de 4 jours

Et poursuivez votre découverte sur le site, Osez la semaine de 4 jours, qui au delà du livre veut devenir le point de rencontre et d’information autour de la semaine de 4 joursFichier:Carré rouge.svg — Wikipédia

FOCUS ACTU

Greenwashing : mauvaise note pour les entreprises françaises

Plus d’un quart des entreprises contrôlées en France entre 2021 et 2022 ont été accusées de greenwashing !​

Qu’est-ce que le greenwashing ?

Le greenwashing (éco-blanchiment) est une méthode de marketing consistant à communiquer auprès du public en utilisant l’argument écologique. Le but du greenwashing étant de se donner une image éco-responsable, assez éloignée de la réalité… La pratique du greenwashing est trompeuse et peut-être assimilé à de la publicité mensongère.

Comment ces entreprises y ont-elles pris part ?

Sur 1 100 contrôles, plus d’un quart des entreprises étaient en « anomalie »

Notamment, les déclarations que ces entreprises faisaient sur leurs emballages étaient soit fausses soit incomplètes. L’une a déclaré que ses tuyaux étaient faits de PVC recyclé, sans préciser la proportion du tube qui en était faite, comme obligé par la loi. De manière similaire, une entreprise de yaourts assurait que pour chaque pot acheté, un don était fait à la charité. Cela s’est avéré faux quand une enquête menée par la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) a révélé qu’ils n’avaient effectué qu’un seul don.

Comment lutter contre le greenwashing ?

La Commission Européenne travaille actuellement sur un encadrement plus strict des termes « neutralité carbone » et sur une directive sur les « allégations vertes » qui permettraient plus de sanctions envers les entreprises qui prétendraient être écoresponsables.

Consulter l’enquête de la DGCCRF Fichier:Carré rouge.svg — Wikipédia 

FOCUS EXPERT

Pierre-Éric Sutter
Psychothérapeute,
Dirigeant de mars-lab et cofondateur de l’OBSECA et de la Maison des éco-anxieux

2,5 millions de Français très fortement éco-anxieux : quel enjeu pour les employeurs ?

Avec votre partenaire On Est Prêt, vous avez publié en mai 2023, une étude sur l’éco-anxiété. Quelles sont les grandes tendances ?

Face au dérèglement climatique, nombre de médias rapportent les interrogations des éco-anxieux. Ces derniers se demandent comment bien respirer, bien boire, bien manger, bien travailler, en bref bien vivre dans un monde ou les sécheresses, incendies, pénuries de ressources, tensions sociales… vont bouleverser nombre de points de repères existentiels. Certains sceptiques minimisent toutefois l’éco-anxiété qu’ils trouveraient trop « anxiogène ». Ce ne serait qu’un effet de mode qui ne concernerait que quelques jeunes ou militants.

Afin d’objectiver la situation, l’Observatoire de l’éco-anxiété (OBSECA) que je dirige a réalisé le premier état des lieux de l’éco-anxiété en France, à l’aide d’une échelle validée scientifiquement. Les résultats nous ont fait l’effet d’une bombe : loin d’être un effet de mode, l’éco-anxiété serait un enjeu de santé publique, si l’on en juge par les résultats. 2,5 millions de Français seraient « très fortement éco-anxieux » au point de devoir consulter un psychothérapeute. Pire, il y aurait 2,5 millions de personnes « fortement éco-anxieuses », résultat contigu à celui de la première catégorie, soit 5 millions en tout.

L’étude bat à froid l’idée reçue que l’éco-anxiété ne toucherait que les jeunes. Tous les âges seraient concernés, excepté les retraités, moins éco-anxieux que le reste de la population. Idem pour le niveau de diplôme : il n’influencerait pas les résultats, contrairement au sexe ; les femmes seraient plus éco-anxieuses que les hommes.

En quoi les employeurs sont concernés ? Comment accompagner leurs collaborateurs face à ces enjeux ?

Ces résultats ne sont pas à prendre à la légère. Par extrapolation de ces résultats, on peut estimer que 5% de salariés sont très fortement éco-anxieux. Les sceptiques pourraient juger que 5% de salariés, ça ne pèse pas si lourd. A mesure de l’amplification des mauvaises nouvelles, le risque est grand que nombre des 5% de la catégorie « fortement éco-anxieux » basculent dans celle des « très fortement éco-anxieux », venant grossir les 5% évoqués supra.

Les employeurs, soucieux de QVT, soumis à la réglementation en matière de RSE et de santé mentale au travail, doivent en prendre la mesure s’ils veulent prévenir ce que j’appelle les RPSE, les risques « psychosocio-environnementaux », les impacts de l’éco-anxiété sur l’état mental de leurs salariés.

Par-delà, l’éco-anxiété contribue à tendre les enjeux de recrutement et de fidélisation de salariés. En effet, après les crises du Covid et de la Grande démission, après les prises de position des jeunes diplômés de grandes écoles qui ne veulent pas travailler chez un employeur adepte du greenwashing, on ne peut ignorer le phénomène. Les employeurs doivent donc la mesurer et agir selon les cadres de prévention en santé.

La Maison des éco-anxieux, association d’intérêt général créée en novembre 2022, lance le premier questionnaire en ligne de diagnostic de l’éco-anxiété en France, construit à partir de travaux scientifiques, fondés sur une enquête nationale auprès de 3500 répondants.

En se connectant sur le site de la Maison des éco-anxieux, chacun pourra mesurer gratuitement son niveau d’éco-anxiété et y trouver des conseils pratiques.

En cas de très forte éco-anxiété, un premier entretien de diagnostic avec un psychologue bénévole est proposé. Des recommandations sur mesure sont suggérées pour traiter les souffrances des éco-anxieux. Ce lancement s’articule avec la campagne « Tu flippes ? » d’On Est Prêt, axée sur l’éco-anxiété. Fichier:Carré rouge.svg — Wikipédia

BONNES PRATIQUES

Découvrez les nominés des Trophées Défis RSE 2023

La 12ème édition des Trophées Défis RSE compte 68 nominés dans 7 catégories

News RSE dévoile la liste des 68 dossiers de candidature nominés dans les 7 catégories des Trophées Défis RSE 2023, qui révèlent un renforcement des enjeux environnementaux et sociétaux, et pour la première fois, une plus forte représentation de l’entrepreneuriat féminin.

Par ailleurs, cette édition 2023 confirme une prépondérance des candidatures issues des TPE, PME et de start-ups innovantes.

À l’heure où les organisations sont de plus en plus informées, où les experts et scientifiques nous alertent : « Tout retard supplémentaire vis-à-vis d’une action mondiale concertée et préventive pour l’adaptation et l’atténuation, nous fera manquer la brève fenêtre pour garantir un avenir vivable et soutenable à tous », les entreprises et organisations candidates aux Trophées Défis RSE 2023 prennent la mesure de leur responsabilité vis-à-vis des grands enjeux sociétaux.

Après l’évaluation des 68 candidatures, le jury des Trophées Défis RSE auditionnera les organisations shortlistées, le 27 juin 2023 au siège de BNP Paribas Real Estate.

Liste des nominés par catégories :

Pour en savoir plus :

Télécharger le dossier de présentation des Trophées Défis RSE 2023, 12ème édition

Découvrir le Jury 2023

Découvrez tous les partenaires des Trophées Défis RSE qui évaluent les dossiers et valorisent les lauréats.

Guide News RSE

Rejoignez le GUIDE 2024 Égalité, Diversités, QVT, entreprises inclusives à l’image de la société - Les réseaux professionnels et féminins incontournables.

News RSE valorise dans son guide les réseaux associatifs, professionnels, féminins et entrepreneuriaux contribuant à l’égalité professionnelle, les diversités, la mixité, l’inclusion et femmes dans les STEM.

Référencez gratuitement votre réseau dans le guide en répondant au questionnaire ci-dessous.

(Réponse souhaitée avant le 15 juin)

ON Y ÉTAIT !

Women In Tech Global Summit –
Les temps forts

« Si nous voulons que les choses changent, il faut faire partie du changement et mettre des plans en action »
Ayumi Moore Aoki, Founder & CEO of Women In Tech Global

Ce lundi 22 & mardi 23 mai se sont réunies certaines des femmes qui se distinguent le plus par leurs compétences et leur esprit entrepreneurial dans les filières de la tech à l’occasion de la conférence Women In Tech à Paris. Quelle belle idée de la part d’Ayumi Moore Aoki, fondatrice et PDG de Women In Tech Global, d’avoir organisé ce sommet en France qui, depuis maintenant plusieurs années, porte une attention particulière à la place des femmes dans la tech et à la réduction des inégalités. Dans un contexte où l’intelligence artificielle fait de plus en plus partie du quotidien des français mais que seulement 13% des diplômés de l’enseignement supérieur travaillant dans le numérique sont des femmes, tandis que 57% des diplômés de l’enseignement supérieur sont des femmes, la conférence a permis à 400 délégués issues de réseaux féminins, tant bien des femmes fondatrices de start-ups que des femmes dirigeantes de départements de grandes entreprises, de partager leur expérience dans le milieu des STEM. Aujourd’hui, seulement 30% des entrepreneurs en France sont des femmes. Avec des interventions de Kat Borlongan, cheffe principale de l’impact chez Content Square, Amy Peck, PDG de EndeavorXR, et du Dr Anino Emuwa, directrice générale de Avandis Consulting, le sommet met brillamment en avant les femmes dans les technologies. Ces chiffres, et le sommet, permettent alors de mettre en lumière le fait qu’il reste un long chemin à parcourir pour atteindre une meilleure égalité femme-homme et une meilleure diversité dans tous les pans de la société et de l’économie.

Au programme : discussions et débats sur le Web3, technologie immersive, cybersécurité, durabilité, inclusion financière et numérique, éthique de l’IA et activisme numérique.

Voici les temps forts des deux jours de panels aussi intenses que passionnants.

Où en est-on quant à la place des femmes dans les STEM ?

©Arnaud CAILLOU - www.loeil-temoin.com

Le Dr Christyl Johnson, directrice adjointe des investissements scientifiques et technologiques à la NASA, et Ulrik V. Knudsen, Secrétaire général adjoint à l’OCDE, ont mis en lumière la situation actuelle des femmes en STEM dans les pays de l’OCDE.

Une étude de 2013, qui reste malheureusement d’actualité, a révélé que l’intérêt des jeunes filles pour la STEM passait de 72% à l’âge de 13 ans à 19% à l’âge de 18 ans. Selon Ulrik V. Knudsen, c’est aux parents, aux professeurs, et aux employeurs de commencer à changer la mentalité des jeunes filles quant à ce qu’elles sont capables d’accomplir, principalement en leur donnant accès à des opportunités de travail tôt dans la vie, au niveau du collège et du lycée, et en les entraînant à la littératie numérique.

Afin de montrer aux jeunes filles qu’elles sont capables de tout, le Dr Christyl Johnson a créé un program appelé STEM Girls Night In. Ce dernier sélectionne des jeunes filles qui ne sont pas en tête de leurs classes et qui ont vraisemblablement abandonné leurs ambitions de poursuivre des carrières scientifiques à cause de leurs résultats scolaires, et les associe avec des jeunes femmes réussies à l’université, et cette paire est elle-même associée à une femme qui travaille à la NASA. Selon elle, ce programme serait le premier pas vers un monde scientifique plus accessible et plus égalitaire pour des jeunes filles qui n’auraient pas les ressources ou les circonstances pour exceller à l’école et ainsi plus tard accéder à des programmes et des postes prestigieux en STEM.

« [Il faut] penser un continuum d’actions qui se saisit du problème à la racine »
Isabelle Rome, Ministre de l’Égalité des Chances

Tant bien aux Etats-Unis qu’en Europe, le constat est incontestable : l’éducation et l’accès aux filières dans le supérieur sont le premier véhicule d’informations et d’encouragement pour les femmes en STEM. Il est vrai qu’en France, les chiffres sont frappants :

> 20 à 30% de filles dans les filières ingénieures (Etat de l’enseignement supérieur et de la recherche en France, 2023, SIES)
> Depuis la réforme du lycée général (Source : note 23.06 de la DEPP pour l’année 2022)
• En classe de première, 1 fille sur 2 ne fait plus de maths
• En classe de terminale, il n’y a plus que 31% des filles parmi les élèves scientifiques à suivre l’option maths expertes

Lors du panel sur l’investissement et l’entrepreneuriat pour les femmes, un problème similaire de sous-représentation a été présenté. « The 8 percent curse », soit la malédiction des 8 pour-cent, dit Nicolas Brien, président de la European Startup Network et chef d’entreprise français, met en évidence le fait que véritablement partout, le nombre de startups fondées par des équipes entièrement constituées de femmes ne représente que 8 pourcents du total des startups dans chaque pays. Entre 2015 et 2022, ce chiffre n’a pas changé, et cette proportion de startups demeure dans des domaines qui ne reçoivent pas beaucoup d’argent de la part des spécialistes du capital risque (VC), tels que l’ed-tech ou les startups à impact. Les débats doivent alors se recentrer sur comment encourager les équipes entièrement féminines à percer dans des domaines comme la fintech ou l’ingénierie, où elles restent virtuellement inexistantes.

« Les fondatrices ont de nombreux mentors – ce qu’il leur faut maintenant, c’est de l’argent »
Nicolas Brien, Président de la European Startup Network et chef d’entreprise français

Le rôle des femmes dans le développement du Metavers et de l’intelligence artificielle

Le blockchain, la cryptomonnaie, les NFTs, le Metavers, et la finance décentralisée – tous ont été des sujets abordés à la conférence Women In Tech dans le but de mettre en lumière comment la femme peut se forger une place dans ces milieux et faire progresser les projets déjà en cours.

Le Metavers en particulier, qui fonctionne notamment grâce à l’intelligence artificielle, est censé révolutionner la fluidité des réalités, c’est-à-dire le fait d’aller d’une réalité à l’autre sans soucis. Cependant, une préoccupation majeure des présidents d’entreprise et des législateurs est que le Metavers soit construit à l’image des « hardcore gamers », les joueurs intenses de jeux vidéo sont en majorité des hommes, du fait que ce sont les personnes qui passent le plus de temps dans la réalité virtuelle. L’intérêt de rendre le Metavers « mainstream », soit accessible à tous et utilisé par tous, et l’intérêt d’encourager les femmes à y participer, est de réguler la construction de cet univers virtuel et de le rendre meilleur que la société actuelle. La législation est alors absolument nécessaire dans le développement des intelligences artificielles et du Metavers dans la mesure où plusieurs sont de l’avis qu’il ne faut pas laisser le virtuel prendre le dessus sur la réalité. Si ce monde virtuel existe en parallèle, c’est l’occasion de reconstruire la société à l’image des quelques progrès qu’elle a faite aujourd’hui, notamment vis-à-vis de la tolérance d’autrui.

« Plus de diversité, moins d’angles morts, une meilleure prise de décision »
Dona Raz, Responsable des affaires publiques, Google Marchés émergents

Suite aux discussions sur le Web3 et le Metavers, Women In Tech a également fièrement annoncé la construction de son quartier général dans le Metavers en collaboration avec Sandbox et Nabiya Studio.

La force des réseaux : comment elles se sont forgé un nouveau chemin

Jameka Pankey, directrice des évènements et de l’expérience pour les artistes chez Amazon Music, a expliqué que le « gatekeeping », qui est la pratique de ne pas partager ses expériences ou d’empêcher volontairement d’autres femmes d’accéder au même niveau professionnel par la rétention d’informations, nuit tout aussi bien au fonctionnement des entreprises qu’aux relations qu’il peut y avoir entre les femmes au bureau, ce qui divise ces femmes et renforce la domination des hommes au travail. Selon elle, il faut savoir ouvrir les portes aux prochaines générations de femmes au risque de retourner au moment dans l’Histoire où elles n’avaient aucune place conséquente au travail. De manière similaire, sa collègue chez Amazon, Modupé Congleton, directrice globale de la diversité, de l’égalité, et de l’inclusion chez les magasins Amazon, a partagé son histoire personnelle de jeune mère et comment cette expérience lui a appris la résilience, qui lui a éventuellement permis d’accéder à son haut poste dans les STEM aujourd’hui. Sa grand-mère, notamment, a su l’inspirer à rêver à nouveau : Sur ce même thème de la résilience, Stephenie Rodriguez a partagé avec le public son combat contre le paludisme, qui lui a coûté ses deux mollets et des deux pieds, et comment elle a réussi à le surmonter grâce à l’intelligence émotionnelle, la curiosité intellectuelle, la flexibilité d’esprit, et la mentalité d’amélioration de soi.

« There is no change without challenge »
-Stephenie Rodriguez, PDG de MightyMedia

Enfin, la conférence Women In Tech a su mettre en lumière les différents obstacles auxquels les femmes font face aujourd’hui dans leur vie professionnelle et a su inspirer toux ceux qui étaient présents avec des débats, des discussions, et des discours de problèmes surmontés. Elisabeth Moreno, ancienne Ministre française de l’Égalité des chances, aujourd’hui à la tête de l’association 8Mars! qui a pour but d’aider les femmes à réaliser leurs projets professionnels, a brillamment clos la conférence avec les mots suivants : « Jusqu’à ce que nous, les femmes, nous trouvions un moyen de prendre notre argent, l’argent que nous méritons et pour lequel nous travaillons, pour changer le monde, rien ne se passera. » Ce sommet était ainsi la quintessence de l’illustration de la nécessité des réseaux et de leur pouvoir dans un monde hyperconnecté.

« Les femmes représentent 52% de la population mondiale. Tant qu’elles ne seront pas 52% autour des tables de décisions stratégiques, nous n’y arriverons pas. »
Elisabeth Moreno, ancienne Ministre française de l’Égalité des chances, aujourd’hui à la tête de l’association 8Mars! Fichier:Carré rouge.svg — Wikipédia

ENTREPRISE ENGAGÉE

L'Atelier Chantier d'Insertion Avre Luce Noye
Fany Ruin, Présidente
Éric Ruin, Directeur

La RSE au service de l’égalité des chances pour tout.e.s.

L’Atelier Chantier d’Insertion Avre Luce Noye (ACI ALN), situé à Moreuil dans la Somme, est un atelier de confection textile créé en janvier 2022, par des membres fondateurs très impliqués – Fany Ruin, cheffe d’entreprise, membre du CESE et première vice-présidente de la CCI France, Sabine Verhaegen, directrice du groupe économique et solidaire Ozange et Patricia Malterre, cogérante de l’entreprise du même nom et présidente de l’Adapei 80.

Un fort impact social, un faible impact environnemental

L’objectif principal de l’ACI est de permettre à des personnes en difficulté d’insertion professionnelle de remettre un pied dans la vie active, de reprendre confiance et d’acquérir de nouvelles compétences. Principalement des femmes issues de tous parcours de vie, dû à une déconstruction professionnelle ou personnelle, elles bénéficient d’un accompagnement axé sur l’apprentissage de la couture, le savoir-être et les compétences psychosociales indispensables pour s’insérer durablement dans le monde du travail. Engagées sur des postes de couturières, ces personnes sont formées et accompagnées dans leur recherche de stabilité socio-professionnelle. L’ACI les aide à lever différents freins afin et leur donner les clés de l’employabilité, dans un cadre bienveillant.

« Redonner le gout et le sens du travail à nos salariés en insertion tout en participant à l’économie. »
Fany Ruin, Présidente de l’ACI ALN

L’Atelier ALN participe également au développement d’une filière textile coresponsable en proposant une solution de confection transparente et locale à faible impact environnemental, mais à fort impact social. Il est situé à cinquante mètres du tricoteur Malterre qui livre les rouleaux de tissu en fenwick. Bien loin des milliers de kilomètres parcourus habituellement par les matières premières nécessaires à la confection textile.

De plus, engagé dans une démarche d’upcycling, l’atelier permet la valorisons les chutes de tissu en confectionnant toutes sortes de produits comme des chouchous, des trousses ou encore des lingettes démaquillantes.

Enfin, les salariées sont régulièrement sensibilisées à l’environnement, notamment via des ateliers créatifs durant lesquelles elles proposent librement des objets textiles de leur composition.

Une association engagée à plusieurs niveaux

Du fait de la jeunesse de l’association, la stratégie RSE est en plein développement, définie autour des 3 axes majeurs : intégrer les enjeux sociaux, environnementaux et économiques à l’ensemble de la structure.

Par ailleurs l’atelier ALN dispose d’un livret d’accueil contenant des éléments de politique déontologique et permettant de connaitre les valeurs et les règlements de l’association. Il est primordial que la politique déontologique soit respectée par les salariées, l’atelier est très à cheval sur les bonnes pratiques sociales et les encadrantes œuvrent pour un développement de cette politique.

Une autre particularité de l’atelier chantier d’insertion est d’être principalement composé de femmes. En effet, le Bureau est composé exclusivement de femmes, et 100% des salariées sont des femmes. Un seul homme est présent, le directeur Éric Ruin.

L’ambition d’un accompagnement socioprofessionnel global

Sur le volet socioprofessionnel, l’accompagnement est assuré par une conseillère en insertion sociale et professionnelle, qui intervient en soutien pour améliorer l’accès à l’emploi durable (santé, mobilité, logement, formation, etc.) et la relation avec les employeurs, afin de proposer aux personnes qui le souhaitent de réaliser des stages ou tout type de contrat ou de mission dans un cadre formalisé.

L’insertion socioprofessionnelle est réalisée selon plusieurs phases :

  • Dans un premier temps lors du recrutement, il s’agit de valider ou réorienter les candidat-e-s au regard de leurs projets professionnels et des emplois proposés sur l’ACI.
  • Puis vient une phase d’accueil en favorisant d’intégration du nouveau salarié dans la structure et sur son poste de travail.
  • Tout au long de son contrat, le salarié est accompagné sur le poste de travail, afin de développer des compétences sociales, comportementales et techniques en adéquation avec le monde du travail.
  • Suite à un diagnostic social avec des partenaires externes, il est également accompagné pour identifier les difficultés sociales rencontrées et rechercher des solutions.
  • En parallèle, pour permettre le développement et la montée en compétences, les aptitudes et compétences attendues sur le poste de travail sont évaluées, valorisées et les compétences transférables identifiées dans une démarche d’insertion professionnelle.
  • Enfin, le placement vers et dans l’emploi est proposé, toujours avec un accompagnement afin que la personne soit actrice de son parcours, dans les recherches, les offres d’emploi, la mobilisation du réseau, en lien avec leurs objectifs.

Aujourd’hui l’association compte une vingtaine de salariées, certaines réussissant à trouver un emploi stable en quelques semaines.

Ainsi faire appel aux services de l’ACI ALN, c’est choisir un acteur majeur de l’Économie Social et Solidaire. Répondre à un besoin de confection textile tout en participant à l’insertion de personnes éloignées du marché de l’emploi, pour agir concrètement et encourager le développement d’une économie plus responsable et plus solidaire.

« Je suis convaincu que l’insertion a un rôle à jouer dans l’économie de demain : responsable, durable et innovante. »
Eric Ruin, Directeur de l’ACI ALN

Pour en savoir plus :

Site internet de l’atelier chantier
Spécialité : le chouchou français
Fabricant de culottes menstruelles Fichier:Carré rouge.svg — Wikipédia

PROCHAINS ÉVÈNEMENTS PARTENAIRES

Festival 4 good
Des événements culturels au service du bien commun, de la planète, de l’inclusion et de la solidarité

Cette année, de plus en plus d’évènements culturels mettent l’accent sur le bien commun, la planète, le bien-être social.

Retrouver la sélection de News RSE et de ses partenaires :

VYV FESTIVAL

Quand ? 9, 10 & 11 juin 2023

Où ? Parc de la Combe à la Serpent à Dijon

Pour sa 4ème édition, le festival VYV Festival, fondé et organisé par le groupe VYV, accueille des musiques actuelles, de l’innovation solidaire et du partage grâce à 3 scènes, des espaces conférences, des ateliers, et des espaces enfants.

Labellisé Évènement Eco-Engagé de niveau 1 par le Réseau Eco-Évènement, le festival promet d’agir sur plus de 55 actions environnementales et sociales.  

Au programme :

• Vendredi 9/06 : Vitalic, Moderat, Polo & Pan, Roméo Elvis, Mezerg, Eloi, Ziak…

• Samedi 10/06 : Angèle, Phoenix, Aurora, Hamza, Luidji, Disiz, Meryl, The Beths, Jan Verstraeten…

• Dimanche 11/06 : Aya Nakamura, Jain, Lorenzo, Gabriels, Loyle Carner, Sudan Archives, Cavetown, Noga Erez…

Billetterie pour le VYV Festival

GÉNÉRATION ÉGALITÉ VOICES

Quand ? 16, 17 & 18 juin 2023

Où ? La Cité Fertile de Pantin

ONU Femmes France organise des rencontres, des conférences, et un festival dans le cadre des week-ends des ODD.

Ce festival d’engagement féministe promeut les projets en faveur de l’égalité des genres : comme chaque année, des projets engagés pour l’égalité de genre recevront la double labellisation ONU Femmes France / Génération Égalité.
Parmi eux, quatre projets lauréats se verront offrir un prix d’une dotation exceptionnelle de 5 000€ !

Venez promouvoir et célébrer l’égalité des genres !

Prenez vos billets gratuits pour Génération Égalité Voices

SO GOOD FESTIVAL

Quand ? 15 Septembre 2023

Où ? La Friche Belle de Mai, Marseille

La MAIF et le magazine So Good organisent un festival engagé dans le but de reverser les profits à des associations qui se concentrent sur l’éducation et la préservation des écosystèmes marins.

Le site est accessible aux personnes handicapées et prévoit d’être zéro déchet à usage unique en privilégiant les fournisseurs locaux.

Grâce au festival, 500 places « suspendues », c’est-à-dire payées par quelqu’un d’autre en geste solidaire, seront offertes à des bénéficiaires d’associations sociales.

Au programme :

Izïa, Amadou et Mariam, Soso Maness, Fanny Ruwet, Julie Mamou-Mani, et bien plus encore !

Accéder à la billetterie du SO GOOD Festival

PUBLICATIONS À DECOUVRIR

Découvrez la sélection du mois de News RSE

Les sentinelles du climat
Heïdi Sevestre

(Éditions Harper Colins)
Partout le même constat, des températures record touchent tous les pays, des incendies ravagent des régions entières, les tempêtes se multiplient, des espèces disparaissent, et la banquise diminue jour après jour. Le réchauffement climatique est à l’œuvre et ne cesse de s’intensifier.
Poussée par son amour de la glace et de la neige, Heïdi Sevestre décide de devenir glaciologue. Pour ses recherches, elle parcourt la planète (Arctique, Himalaya, Groenland ou encore Antarctique). Son émerveillement pour les géants de glace cède place à l’anxiété : les glaciers mondent à vitesse grand V et vont disparaitre d’ici quelques décennies si nous n’agissons pas dès maintenant.
Heïdi Sevestre change alors de cap et sort de son laboratoire de recherche pour alerter le grand public et les puissants sur les ravages causés par le dérèglement climatique. Une profonde conviction la guide : sauver les glaciers c’est nous sauver nous-mêmes.

Dernières limites
Audrey Boehly

(Éditions Rue de l'échiquier)
Apprendre à vivre dans un monde fini
Un demi-siècle après l’alerte lancée par les auteurs des Limites à la croissance (dans un monde fini), la journaliste scientifique Audrey Boehly a mené́ l’enquête : qu’en est-il aujourd’hui des différents scenarios d’effondrement annoncés ? Quelles sont les perspectives pour l’avenir ?
En préambule, c’est Dennis Meadows lui-même qu’Audrey Boehly a interviewé, avant de s’entretenir avec douze expert.es, chacun.e spécialiste d’un domaine précis en lien avec une limite planétaire.
Le résultat est un livre d’entretiens passionnant qui détaille les réflexions scientifiques autour des limites planétaires et de leurs enjeux, mais aussi les solutions pour concevoir un mode de vie soutenable dans un monde fini.

Nourrir, Cessons de maltraiter ceux qui nous font vivre
Sylvie Brunel

(Éditions Buchet Chastel)
Le changement climatique, la crise du Covid et la guerre en Ukraine ont remis l’alimentation au cœur des enjeux de société. Mais les critiques sont incessantes, faisant de l’agriculteur le bouc émissaire de nos peurs.
Quelle est cette société qui se permet de mordre la main qui la nourrit, souvent sans connaître la réalité du travail de la terre ? Revenir à l’agriculture de nos aïeux pour nourrir de façon saine et sûre 10 milliards d’humains, c’est impossible ! Attentifs à nos attentes, les agriculteurs sont pleinement engagés dans la troisième révolution agricole : produire, mais aussi protéger la nature, grâce aux techniques les plus avancées, aux fondamentaux de l’agronomie, des sols, de la biodiversité.
Travailler avec le vivant, gérer le temps, ils exercent le plus beau métier du monde. Et ils possèdent toutes les clés du développement durable. Ce sont eux, les premiers écologistes de la planète. Reconnaissons leur travail, respectons-les, accompagnons-les !

Sois jeune et tais-toi
Salomé Saqué

(Éditions Payot)
Les jeunes seraient « paresseux », « incultes », voire « égoïstes et individualistes ». Ces jugements négatifs sont non seulement infondés, mais aussi délétères pour toute la société. Entre le chômage, la dégradation de la situation économique, la pandémie et l’urgence écologique, les jeunes doivent composer avec des paramètres inédits. De plus, les défauts qu'on leur prête sont souvent le symptôme d'une profonde incompréhension - d'un désintérêt? - pour leurs préoccupations et leurs pratiques. De fait, que ce soit en entreprise, en politique ou dans les médias, ils ont rarement voix au chapitre.
C’est la raison pour laquelle Salomé Saqué a voulu leur donner la parole, dans cette enquête afin de raconter les difficultés auxquelles ils font face et de montrer les solutions qu’ils proposent pour garder espoir en l’avenir.
Il est plus qu’urgent de changer de regard sur la jeunesse : la solidarité intergénérationnelle est indispensable pour faire face aux bouleversements qui nous menacent tous.

Les écoptimistes
Dorothée Moisan

(Éditions Seuil)
Changement climatique, sixième extinction des espèces, pollutions, explosion des déchets… La partie pourrait sembler perdue. Un jour, Dorothée Moisan n’a plus supporté la perspective de l’effondrement. On ne peut vivre dans la déploration et dans l'éco-anxiété : il nous faut des ressorts, des énergies, pour faire face et agir à son niveau. Et quoi de mieux que d’aller voir des personnalités inspirantes qui, quoique pleinement conscientes de la gravité de la situation, trouvent des raisons de vivre, d’espérer et peuvent nous les partager ?
En mode reportage, voici donc dix portraits qui incarnent l’optimisme contre tous les abattements. Sans naïveté, avec réalisme, en regardant les yeux en face la crise écologique majeure que nous vivons, il est toutefois possible que notre moral ne « s’effondre » pas.

Pour une écologie pirate
Fatima Ouassak

(Éditions La Découverte)
Et nous serons libres
En prolongement de La puissance des mères qui faisait des mères un « nouveau sujet révolutionnaire » pour lutter contre un système « capitaliste, sexiste et raciste », Fatima Ouassak poursuit la réflexion dans une perspective écologiste, féministe, internationaliste. Car si l’écologie se meurt de son incapacité à s’adresser aux classes populaires alors que ce sont elles qui subissent le plus, polluent le moins mais sont les plus stigmatisées, toute écologie politique digne de ce nom doit s’ancrer dans les conditions matérielles d’existence des familles des quartiers populaires pour proposer à la jeunesse un véritable projet de libération.
Nous manquons, aujourd’hui en Europe, d’un projet écologiste capable de résister aux politiques d’étouffement, dans un monde de plus en plus irrespirable. Ce projet, c’est celui de l’écologie pirate.

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