La News RSE N°36 – Crise climatique, enjeux sociétaux, entreprises à impact : des raisons de se mobiliser

La News RSE

AVRIL - MAI 2023 / NUMÉRO 36

EDITO

NORA BARSALI
FONDATRICE PRESIDENTE DE NEWS RSE ET FONDATRICE DE IMPACT4THEPLANET

Des raisons de se mobiliser

La mobilisation contre la réforme des retraites et la grève prolongée des éboueurs ont mis en abyme assez paradoxalement les enjeux environnementaux, paradoxalement car elles les ont exacerbés et occultés au moment de la publication de la synthèse du rapport du GIEC.

Nous avons tous notre opinion sur la réforme des retraites dont la portée est intergénérationnelle, car elle nous impacte tous individuellement à court ou moyen termes, tout en concernant l’avenir de nos enfants.

À mesure que les tensions sont montées dans les villes et que la mobilisation a grandi, on a vu également s’amonceler des tas d’ordures dans nos rues… et assez bizarrement, mes préoccupations ne portaient pas sur l’avenir de nos retraites mais plutôt sur l’avenir de la planète.

En effet, ces semaines de mobilisation ont rendu visibles les déchets que nous produisons et que l‘on ne voit jamais, cachés dans les arrière-cours de nos immeubles et ramassés quotidiennement. Tous les jours, nous pouvions voir, et sentir !, ce que l’on consomme, ce que l’on jette, ce que l’on produit comme déchets ménagers ou recyclables. Selon la plateforme du gouvernement notre-environnement, nous produisions 525 kg de déchets par habitant et par an en 2019.

En 2022, et conformément à la règlementation européenne, la France a publié son rapport sur la production de déchets 2020 : soit 310 millions de tonnes de déchets produits, ce qui positionne la France en 2è position des pays les plus polluants en termes de déchets dans la zone européenne (après l’Allemagne). À quand une mobilisation pour moins de déchets ?

La réforme des retraites, l’ultra médiatisation des débats à l’Assemblée nationale et la mobilisation massive des syndicats ont occulté la synthèse du 6ème rapport du GIEC et ses conclusions alarmantes. Si nous continuons à émettre et consommer sur cette trajectoire actuelle, nous allons droit vers un monde à +3°C, deux fois trop par rapport à ce qu’il faudrait pour que les jeunes puissent s’adapter au réchauffement climatique dans la seconde moitié du siècle.
À l’instar du rapport du GIEC, le plan eau du Gouvernement et ses 53 mesures pour lutter contre les sécheresses chroniques ont été à peine effleurés, sauf lors de la journée mondiale de l’Eau. Alors qu’on évoque la raréfaction de la ressource eau, si essentielle à la vie et à notre économie, alors qu’il va falloir faire face à des mesures coercitives, le nécessaire changement de modèle économique et agricole est quasiment passé sous silence.

Et pourtant, des solutions seront toujours trouvées face aux crises sociales et économiques, et les retraites n’y font pas exception. En revanche, la dégradation des ressources naturelles et la hausse des températures, entrainant des phénomènes météorologiques et un bouleversement des écosystèmes, sont irréversibles.
Raison de plus pour agir et se mobiliser pour la planète !

Déjà en 1989, Jean Jouzel présentait, lors d’un reportage télévisé, les tendances et mots clés à l’occasion de la publication d’un rapport sur le climat : économie d’énergie, modification des scenarios de production d’énergie, réduction des émissions de GES, élimination des déchets, reforestation, adaptation face à l’agriculture et l’élévation des mers.
Et la journaliste de conclure :
« C’est donc le grand challenge du XXIè siècle, préserver le climat de la planète. Eh bien, on n’a pas fini d’avoir des étés chauds ! ».

C’était il y a 34 ans et c’est toujours d’actualité, dans tous les sens du terme. Fichier:Carré rouge.svg — Wikipédia

L'INTERVIEW CROISÉE DU MOIS

Hélène Bernicot & Anne Le Goff
Directrice générale et Directrice générale déléguée du groupe Crédit Mutuel Arkéa

Les défis de notre époque nécessitent une forme renouvelée de leadership, plus humaine, plus inclusive et plus responsable.

Depuis 2020, vous représentez l’unique tandem 100% féminin à la tête d’une banque française et européenne. Qu’est-ce que cela révèle de la place des femmes dans l’économie ?

Hélène Bernicot : Notre binôme féminin est une exception dans le monde de la finance, qui reste un bastion masculin. Il y a beaucoup de femmes, mais peu aux postes à responsabilité. En France, il n’y a que 20% de femmes dans les comités exécutifs de services financiers. Seulement 6% aux fonctions de PDG dans le monde. C’est très insuffisant. Il y a encore quelques années, notre Groupe, pourtant féminisé à plus de 55%, ne comptait aucune femme au COMEX. En 2015, ce diagnostic a provoqué une véritable prise de conscience individuelle et collective. Comment rester performants dans un environnement aussi mouvant si on ne reflète pas la société dans toute sa richesse et sa diversité ? Nous avons décidé de faire de l’égalité femmes-hommes un enjeu stratégique prioritaire. 100% de nos collaborateurs ont été formés à la déconstruction des stéréotypes et biais de genre. Nous avons repensé l’organisation du travail et l’accompagnement des carrières pour que les femmes prennent toute leur place. Quand on veut, on peut : aujourd’hui, nous comptons 30% de femmes au COMEX et nous avons doublé le nombre de femmes cadres dirigeantes. Dans ce milieu, les progrès sont lents mais réels. Christine Lagarde à la tête de la BCE, c’est un symbole très inspirant. Nous en avons besoin. Car l’enjeu, c’est aussi de prendre le problème à la racine : convaincre les filles, dès le plus jeune âge, qu’elles sont tout aussi légitimes et aptes que les garçons à s’engager dans des filières scientifiques, économiques, technologiques et financières. Notre réussite collective en dépend.

En tant que femme dirigeante, quels changements avez-vous impulsés depuis trois ans au sein de votre groupe bancaire ?

Anne Le Goff : Nous sommes arrivées à la tête du Crédit Mutuel Arkéa moins d’un mois avant le premier confinement du Covid-19. Lors de ce baptême du feu, nous avons pris nos marques et imprimé notre modèle de leadership au sein du Groupe. Dans un contexte sous haute tension, nous avons cherché à donner du sens et de la valeur à notre métier, à créer du lien et faire vivre le collectif tout en maintenant notre performance financière à son niveau d’excellence. Cet équilibre entre considérations financières et extra-financières, entre impératifs de court-terme et vision de long-terme, entre économie, société et nature, nous avons chacune veillé à le cultiver tout au long de ces trois années si particulières. C’est sans doute ce qui nous a permis de traverser les crises avec résilience et sérénité. Maintenant, nous mettons le cap sur l’avenir avec confiance et détermination.

Que veut dire « décider » en tant de femme ? Quelle est votre vision du leadership et de l’égalité professionnelle femme-homme ?

HB : Les défis économiques, sociétaux et environnementaux de notre époque sont inédits. Ils nécessitent une forme renouvelée de leadership, plus humaine, plus inclusive et plus responsable. Notre fonctionnement en binôme est original et rare dans le milieu économique. Le leadership partagé suppose de renoncer à la posture du chef qui sait tout mieux que les autres et avance tout seul. Décider à deux et avec d’autres, c’est accepter de douter et de changer d’avis. C’est avoir le goût de l’écoute, de la concertation et du dialogue. C’est reconnaître les vertus de l’équilibre et de la complémentarité. C’est aussi se donner plus de recul. Tels sont, à mes yeux, les ingrédients indispensables pour fabriquer une décision éclairée et responsable. Nous sommes très attachés, dans notre Groupe, à embarquer l’ensemble de nos collaborateurs, femmes et hommes, dans notre politique volontariste d’égalité. Plaisir du travail collectif, renoncement aux biais inconscients qui nous entravent et nous divisent, équilibre entre vie professionnelle et vie personnelle, conscience de nos responsabilités individuelles et collectives… Les progrès réalisés sur le chemin de l’égalité entre les femmes et les hommes sont au bénéfice de tous.

Vous avez écrit que « l’entreprise a une nouvelle responsabilité citoyenne ». Comment cela se décline-t-il dans votre entreprise?

ALG : Les entreprises ont un rôle crucial à jouer dans la transition de nos modèles économiques pour construire un avenir plus durable et plus inclusif. Elles sont de plus en plus attendues par les consommateurs, les citoyens et les salariés sur leur impact sociétal et environnemental. Notre secteur, la finance, est au cœur du réacteur de la transformation : il soutient les entreprises, les investissements, les territoires, l’emploi, l’innovation. S’il ne se transforme pas pour intégrer l’impact, rien ne pourra changer. Dans le contexte d’urgence sociale et climatique que nous connaissons, notre groupe coopératif et mutualiste, qui porte l’impact positif dans ses gènes, s’est donné pour mission d’œuvrer chaque jour pour transformer cette conviction en actes. Des actes qui doivent être mesurés, objectivables et opposables. C’est pourquoi après être devenue la première banque française à avoir adopté, dès 2019, une raison d’être, nous avons mis en place un outil de mesure inédit de performance globale, qui nous permet de mesurer en euros les effets extra-financiers de notre activité. C’est, pour notre modèle, un véritable un virage stratégique qui nous permet d’évaluer nos actions, d’éclairer nos décisions et d’identifier nos axes d’amélioration avec davantage de pertinence. Pour aller encore plus loin dans notre engagement, nous avons désormais le statut officiel d’entreprise à mission. Cet acte fondateur consacre la transformation profonde de notre Groupe, résolument engagé dans l’accompagnement des transitions environnementales et sociétales, au service des territoires et de leurs acteurs.

Retrouvez l’ouvrage d’Hélène Bernicot et Anne Le Goff : La fabrique de la décisionFichier:Carré rouge.svg — Wikipédia

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FOCUS ACTU

GIEC : chaque dixième de degré compte !

Le GIEC publie en mars 2023 la synthèse de son 6ème rapport, fruit d’un cycle réalisé entre 2015 et 2023, venant conclure la publication du rapport d’évaluation AR6, composé de 1/ Les éléments physiques du climat (août 2021) ; 2/ Impacts, adaptation et vulnérabilité (février 2022) ; 3/ Atténuation (avril 2022) et des 3 volumes annexes.

Que faut-il retenir ?

Des émissions de gaz à effet de serre toujours en augmentation

Dans ce rapport, le GIEC rappelle avec certitude que les émissions de gaz à effet de serre sont dues aux activités humaines, et sont à l’origine du réchauffement climatique à un rythme sans précédent : on observe un réchauffement de +1,15°C de la surface du globe entre 2011 et 2022 par rapport à 1850-1900. Nos trajectoires actuelles nous conduisent vers un monde à +3°C, deux fois trop par rapport à ce qu’il faudrait pour que les jeunes d’aujourd’hui puissent s’adapter au réchauffement climatique dans la seconde moitié du siècle.

Les évènements de l’été 2022, en France ou dans d’autres pays, ne sont que des prémices du réchauffement climatique, un monde à +3°C est complètement différent !

« Les années les plus chaudes aujourd’hui feront partie des plus froides dans 40 ans. » En effet les enfants nés aujourd’hui vivront dans des conditions difficiles : épisodes de chaleur extrêmes plus fréquents, incendies de forêts, sècheresses, inondations, mauvaises récoltes…

Des risques qui s’aggravent

Les conséquences ne se font pas attendre : dégradation de la biodiversité, sécheresses, pertes agricoles et menace de la sécurité alimentaire sont déjà présentes dans certaines régions du globe. Et les risques et changements futurs s’amplifient (vagues de chaleur, précipitations extrêmes, sécheresses, fonte de la cryosphère, changement du comportement de nombreuses espèces…), s’aggravent et se multiplient, rendant leur gestion plus complexe et difficile.

Une inégalité accentuée

Les pays riches ont une responsabilité historique quant aux émissions de GES et donc, du réchauffement climatique. Or les premiers impactés et les plus vulnérables sont aussi les moins responsables. Il est urgent de les accompagner par des moyens humains et financiers pour s’adapter et réduire les pertes et dommages.

Des décisions et financements nécessaires

Les politiques mises en place nous conduisent sur la trajectoire d’un réchauffement compris entre 2,2°C et 3,5°C. Loin des +1,5° de l’Accord de Paris. Selon les engagements des pays à long terme, et s’ils sont tenus, la trajectoire se situerait à +2°C.

Or chaque dixième de degré compte ; au-delà de 1,5°C, le risque de changements pérennes ou irréversibles, tels que la disparition des coraux, est considérablement augmenté. Les limites planétaires doivent être suivie avec la plus grande attention.

Au rythme actuel, si rien n’est fait, c’est en 2030 que nous dépasserons les +1,5°C !

Des solutions existent

Jean Jouzel, paléoclimatologue et ancien vice-président du GIEC, le rappelle et le scande lors de son passage dans l’émission C à Vous du 20 mars 2023 : « il y a un problème, mais des solutions existent déjà ! Nous avons les outils pour diviser les émissions de GES par 2, alors que nous allons actuellement vers une augmentation de +15%. »

L’adaptation et la sobriété sont fondamentales. Mais il faut les considérer à long terme, or trop souvent elles sont pensées à court terme. Que ce soit dans nos modes de production, de consommation, dans l’utilisation des transports ou la pollution induite.

Mais limiter ce réchauffement n’est possible qu’en accélérant urgemment et drastiquement nos émissions de gaz à effet de serre, notamment de CO2. Et l’urgence est la transformation de notre énergie.

« Or il faut un engagement politique, et pas uniquement dans les textes, mais dans la réalité ! La priorité c’est le développement de l’éolien et du solaire, on ne va pas assez vite. Le GIEC met l’accent sur le développement des énergies renouvelables et sur le retard accumulé. » ajoute Jean Jouzel. Et de fait, par exemple, les énergies fossiles sont encore beaucoup trop subventionnées, loin devant le développement durable.

Il faut changer d’échelle

« Les faits sont clairs et ne peuvent être plus clairs. Gouvernements, décideurs, maintenant c’est à vous d’agir ! Ne demandez plus au GIEC plus d’évidences. Attendre le 7ème rapport sera trop tard, vous le savez ! » twitte Christophe Cassou, Directeur de recherche au CNRS et climatologue.

La problématique doit être traitée à l’échelle planétaire et ne pourra se faire sans une réelle coopération internationale. Fichier:Carré rouge.svg — Wikipédia 

FOCUS EXPERT

Pascale Fressoz
Présidente de l'ONG Alliance Internationale ODD

Agenda 2030 : la boussole de la durabilité !

Les travaux du GIEC sont devenus la référence en matière de données et de projection sur le réchauffement climatique. Le dernier rapport publié récemment montre, tout comme les précédents, la corrélation entre le climat, les écosystèmes, la biodiversité et les activités humaines. Il est très axé sur les solutions à mettre en œuvre pour l’adaptation au changement climatique, l’atténuation, la préservation de la santé des écosystèmes et le bien-être humain, dans l’objectif d’un développement soutenable.

C’est donc une méta-analyse précieuse, fruit des travaux de plus de 10 000 rapports scientifiques incontestables, qui présente des pistes d’actions : baisse drastique des consommations de charbon, pétrole et gaz, utilisation d’énergies renouvelables, adaptation des infrastructures, développement des technologies, changement des facteurs socio-culturels, etc. pour maintenir le cap sous les +1,5 degré. La tendance actuelle est de tendre vers +2,7 degrés, selon le Climate Action Tracker, avec des conséquences redoutables en termes d’hyperthermie (chaleur et humidité), de montées des eaux, d’inondations, de sécheresses, de catastrophes naturelles, etc.

Selon l’ONU, le GIEC publie son « dernier guide de survie pour la planète ». Antonio Guterres, Secrétaire Général, évoque que « les records de température obligent à une mobilisation mondiale pour le climat ».

Et les indicateurs courent dans le sens inverse.

Certes l’accélération des renouvelables et l’objectif de réduction de 55 % des émissions européennes d’ici 2030 vont jouer un rôle important, mais les acteurs ne sont pas encore suffisamment sur le chemin du changement et il est regrettable que la France, un des premiers pays contributeurs du GIEC, avec un budget de 1 million d’euros, ne soit pas plus pro-active pour des approches à la fois globales et intégrées.

L’Agenda 2030, boussole de la durabilité par excellence, adoptée en 2015 par les 193 États Membres, lors de l’Assemblée Générale de l’ONU de New York, n’irrigue pas aujourd’hui les politiques publiques, comme l’évoque justement France Stratégie et n’est pas assez porté politiquement. AI-ODD, l’ONG Alliance Internationale pour les ODD présidée par Pascale Fressoz, organise de nombreuses actions (colloques à l’Assemblée Nationale, à l’ONU, ouvrage…) aux côtés d’acteurs engagés, pour renforcer ce portage politique.

En France, l’empreinte carbone a faiblement baissé ces 5 dernières années. Mais pour rester sous la barre fatidique des +1,5°C, chaque être humain doit limiter son bilan carbone individuel à 2 tonnes de CO2 par an (GIEC, 2018) !

Il ne sera pas possible de réduire l’empreinte carbone ou les GES, si on ne prend pas en compte l’ensemble des éléments : des modes de production et de consommation propres (ODD N° 12), l’aménagement urbain (ODD N° 11), la bonne gouvernance (ODD N°16)… tout doit être repensé en renforçant l’égalité à chaque niveau (ODD N°5, N°10), en ne laissant personne de coté (ODD 1) tout en améliorant l’accès aux financements verts et en renforçant l’éducation au développement (ODD N°4), la solidarité internationale et les partenariats entre acteurs (ODD 17). « Tout est lié », comme le rappelle le rapport de Florence Provendier. Il n’est plus possible de penser en silo.

La stratégie bas carbone doit être l’affaire de tous !

Pour en savoir plus : site de l’ONG AI-ODD.

Découvrez le livre de Pascale Fressoz : Agir pour un monde durable Fichier:Carré rouge.svg — Wikipédia

Couverture Agir monde durable

BONNES PRATIQUES

Faites partie des lauréats 2023

Moins de 5 semaines pour finaliser votre candidature aux Trophées Défis RSE 2023 !

Vous avez jusqu’au 15 mai 2023 pour valoriser vos bonnes pratiques, les engagements et les actions de votre organisation en matière de RSE ou de contribution aux ODD, en candidatant aux Trophées Défis RSE.

Devenez Lauréat en 2023 dans l’une des huit catégories :

🏆 Trophée Environnement
Catégorie Grande entreprise/ETI
Catégorie TPE/PME

🏆 Trophée Capital Humain/RH
Catégorie Grande entreprise/ETI
Catégorie TPE/PME       

🏆 Trophée Inclusion Sociétale
Catégorie Grande entreprise/ETI
Catégorie TPE/PME

🏆 Trophée Collectivité/
Organisation publique/
Territoire durable

🏆 Trophée Association

🏆 Trophée ESS

🏆 Trophée Start-up

🏆 Trophée Santé
Nouvelle catégorie 2023 ⚕️

Clôture des candidatures : 15 mai 2023.

Audition des candidats shortlistés par le Jury : mardi 27 juin et mercredi matin 28 juin.

Pour candidater et en savoir plus :

Télécharger le dossier de présentation des Trophées Défis RSE 2023, 12ème édition

Découvrir le Jury 2023

Découvrez tous les partenaires des Trophées Défis RSE qui évalueront les dossiers et valoriseront les lauréats.

Défi Carbone®

Fédérez vos collaborateurs : encouragez le calcul de leur bilan carbone individuel !

Logo partenariat

News RSE, en partenariat avec l’ADEME, lance Défi Carbone®.

Basé sur le calculateur Nos GEStes Climat de l’ADEME, le Dispositif Nos GEStes Climat – Mon Défi Carbone® vise à encourager les organisations à aller plus loin dans leur démarche RSE en accompagnant leurs salariés à faire leur bilan carbone personnel et à réduire leur impact, notamment en matière de mobilité, consommation, numérique, etc.

Devenez leader sur la mesure du bilan carbone de vos salariés/étudiants/publics : à chacun, citoyens, salariés, étudiants, entreprises, associations, pouvoirs publics, administrés de s’en saisir et d’agir.

 

 

QR code - Défi carbone

FOCUS FORMATION

Formations, ateliers, fresques :
On vous dit tout pour se former aux enjeux sociétaux

Aujourd’hui, se former continuellement est essentiel pour comprendre les enjeux et agir. La France est leader dans le domaine des ateliers professionnels pour se former aux enjeux sociétaux :

• CLIMAT • RSE • ÉCONOMIE CIRCULAIRE • BIODIVERSITÉ • DIVERSITÉ • FACTEUR HUMAIN • NUMÉRIQUE • EMPLOI DURABLE • FINANCE DURABLE •

Ces outils qui s’adressent à tous pour sensibiliser le plus grand nombre, et basés sur l’intelligence collective, partagent les mêmes objectifs d’accompagner la transformation de la société, créer de la cohésion, de l’élan et surtout l’envie de passer à l’action.

Elles proposent de façon ludique, pertinente et scientifique des clés pour contribuer ensemble à la lutte contre le dérèglement climatique.

Cliquez sur l’image pour découvrir le panorama descriptif des principaux ateliers et télécharger l’infographie
(à retrouver également sur Impact4ThePlanet
et News RSE).
⬇️

ENTREPRISE ENGAGÉE

Lucie Basch
Co-fondatrice et présidente de Too Good To Go

Notre rêve : un monde sans gaspillage alimentaire !

« Plus d’un tiers de la nourriture produite est gaspillée » : face à ce constat, Lucie Basch, ingénieure de formation, a créé l’application Too Good To Go. Elle permet la mise en relation entre les commerçants et les consommateurs, au service de la planète, en proposant des produits invendus à moindre coût. 

Lucie Basch, qu’est-ce qui a été le déclencheur de votre changement de vie professionnelle et votre envie d’agir ?

En débutant ma carrière dans les usines de production j’ai rapidement pris conscience de l’ampleur du gaspillage alimentaire : je n’arrivais simplement pas à l’accepter. Comprendre la façon dont on produit de l’alimentation aujourd’hui et les absurdités qui allaient avec m’ont fait prendre conscience que je ne pouvais pas cautionner l’ancien système et qu’il fallait changer les choses ! C’est pourquoi j’ai démissionné, et en 2016 je me lançais dans l’aventure Too Good To Go. 

Vous avez fondé Too Good To Go, quelle est sa raison d’être ? Quelles ont été les étapes et où en êtes-vous après 7 années d’activité ?

Chez Too Good To Go, nous rêvons d’un monde sans gaspillage alimentaire. Pour atteindre cet objectif, nous offrons à travers notre application une solution aux commerçants partenaires comme aux utilisateurs, pour réduire le gaspillage alimentaire à leur échelle, en ayant un impact direct et tangible. Nous parlons souvent d’un concept gagnant-gagnant-gagnant qui a su répondre simplement à une problématique éminemment complexe. Gagnant pour le commerçant, qui ne jette plus le fruit de son travail et perçoit un complément de revenu, gagnant pour l’utilisateur qui profite de bons produits à un tiers du prix initial et gagnant pour la planète, lorsqu’on sait que le gaspillage alimentaire est responsable à lui seul de 10% des émissions de CO2 mondiales. Et ce modèle a fait ses preuves : nous venons de franchir une étape extraordinaire, en évitant le gaspillage de 200 millions de repas depuis notre création. Cette réalisation témoigne de l’engagement de notre communauté de 75 millions d’utilisateurs et 134 000 commerçants partenaires, présents dans 17 pays. Le développement de Too Good To Go va en s’accélérant : nous avons mis six ans pour atteindre les 100 premiers millions de repas sauvés, et moins d’un an et demi pour sauver les 100 millions de repas suivants. Cela veut dire que nous avons un impact cinq fois plus rapide qu’auparavant. Mais notre mission anti gaspi est encore loin d’être finie ! Alors que 40% de la nourriture dans le monde est gaspillée, il nous reste encore beaucoup à faire. 

Pourquoi avoir créé une entreprise à impact, quel était votre objectif ?

Je ne me suis pas lancée dans l’aventure Too Good To Go en ayant comme volonté principale le fait de créer une entreprise. Je voulais avant tout proposer une solution pour faire face à un problème dont j’avais perçu l’ampleur au début de ma carrière. Mais j’ai très tôt été convaincue du fait que le modèle de l’entreprise peut être un formidable véhicule à impact et un levier puissant pour permettre à une solution de changer d’échelle. L’entrepreneuriat à impact est un outil formidable pour développer des solutions sociétales, auxquelles nous pouvons tous participer. Too Good To Go fait désormais partie d’une nouvelle génération d’entreprises qui prouvent chaque jour que développement économique et impact positif sur nos sociétés et la planète peuvent, mais aussi doivent, aller de pair. 

Vous avez participé à un baromètre des villes à la consommation éco responsable. Quels en sont les principaux enseignements ?

Nous avons collaboré avec l’IFOP, Leboncoin et Blablacar pour établir ensemble le premier classement de la “consommation éco responsable” à travers la France. À travers les données cumulées de nos 3 plateformes, ce tout premier palmarès analyse nos utilisations dans chaque ville de France, permettant d’établir un classement des villes ayant le plus fort taux d’habitants qui sont acteurs de l’économie durable, pour réduire leur impact sur l’environnement. Bordeaux est la grande gagnante du classement des grandes villes, devant Rennes et Rouen, tandis que Saint-Herblain prend la tête du classement des villes moyennes, devant Vannes et Saintes. Nous avons constaté que les villes qui se hissent en tête du classement ont souvent une forte présence associative et une sensibilité écologique. Associé à un contexte actuel d’inflation, cela crée un terrain fertile pour l’utilisation de nos applications qui permettent de faire rimer écologie et économies.

PROCHAINS ÉVÈNEMENTS PARTENAIRES

Impact Leaders Forum
Hub Institute

11 mai 2023 – 9h à 17h

News RSE est partenaire de l’Impact Leaders Forum organisé par le Hub Institute, le jeudi 11 mai dans les locaux du MEDEF (Paris 7ème), de 9h à 17h.

Rendez-vous des acteurs portant les changements au sein de leur organisation, dirigeants de grands groupes, PME et ETI, experts institutionnels, tissu associatif et acteurs innovants, les objectifs de l’Impact Leaders Forum est de valoriser des travaux concrets et des initiatives fortes, de favoriser les rencontres entre décideurs et de décrypter certaines tendances et orientations telles que la Supply Chain, la Gouvernance responsable ou encore les innovations circulaires et d’économie régénératrice.

Demander son accréditation

Webinaire Inspirer
Alumni for the Planet X Centrale Transition
12 mai 2023

12 mai 2023 – 12h30

Assistez au prochain webinaire « Sensibiliser sur le climat et l’environnement dans son entreprise », le 12 mai 2023 à 12h30, pour vous inspirer et vous aider à agir en faveur du climat et de l’environnement dans votre entreprise. 

Au programme :

– Intervention d’Arthur de Lassus, alumni de Centrale et co-fondateur de l’atelier Horizons Décarbonés : urgence climatique et importance de la sensibilisation en entreprise pour mobiliser ses collaborateurs autour des sujets environnementaux ;

– Témoignage de Viriginie Savina, qui accompagne le déploiement de la Fresque du Climat au sein du groupe Bouygues : ses motivations et son parcours pour déployer massivement un atelier de sensibilisation auprès de ses collaborateurs.

Inscription (gratuite)

Retrouvez l’intégralité des évènements Alumni for the Planet

PUBLICATIONS À DECOUVRIR

Le monde change et on n'y comprend rien !
Julien Devaureix

(Éditions First)
Accélération technologique, secousses écologiques, économiques, sociétales, folies politiques et géopolitiques... Dans ce livre qui est le fruit de six ans d’enquête, Julien Devaureix propose d’appréhender les profondes mutations de notre époque à travers une approche systémique des dynamiques actuelles : il envisage le monde comme un jeu dont il faudrait comprendre les règles, et invite à lier les sujets entre eux pour être en mesure de faire de meilleurs choix pour l’avenir.
L'auteur convoque les penseurs pour nourrir sa réflexion, aux côtés de personnalités marquantes de notre époque. Considérant les règles du vivant, les promesses de croissance éternelle ou notre désir de puissance et de rédemption, la question qui se pose est la suivante : peut-on réellement changer le monde ou bien est-ce le monde qui nous change ?

Osez la semaine de 4 jours
Laurent de la Clergerie

(Éditions Boukelis)
L'alternative pour allier bien-être et efficacité.
Laurent de la Clergerie, Président Fondateur du Groupe LDLC, publie Osez La Semaine de 4 jours ! un livre dans lequel il raconte le passage de sa société (plus de 1000 salariés), à la semaine de 4 jours/32h, en janvier 2021, sans contrepartie ni baisse de salaire. Figure de proue de la semaine de 4 jours, Laurent de la Clergerie invite salariés, managers, responsables des RH et chefs d’entreprise à découvrir le cheminement qui l’a conduit à cette prise de décision et le rapport bien- être/efficacité qu’il constate 2 ans après sa mise en place.
À travers cet ouvrage de 250 pages, Laurent de la Clergerie raconte les différentes étapes, et lève les freins fréquemment évoqués par celles et ceux qui auraient envie de tenter l’aventure des 4 jours. Bien plus qu’un manuel sur la semaine de 4 jours, le livre de Laurent de la Clergerie invite à s’interroger sur la place du travail dans nos vies, les évolutions de la société, l’équilibre vie personnelle/vie professionnelle, la notion d’urgence ou encore le droit à l’erreur.

Ré-entreprendre sa vie après 50 ans
Frédérique Cintrat

(Éditions Dunod)
Avoir cinquante ans – un peu plus, un peu moins – est une étape. S’immisce alors l’idée que l’on a encore beaucoup de choses à vivre couplée à la prise de conscience du temps qui passe. Réaliser ses nouveaux projets professionnels ? C’est maintenant ! Dans la première partie de l’ouvrage, des experts – médecin, coach, psychologue…– donnent des clés afin que vous soyez dans de bonnes conditions pour vivre au mieux cette nouvelle période.
L’autrice partage également son expérience et interroge des femmes qui ont décidé de « ré-entreprendre » leur vie. Elles ont créé leur entreprise, passé un examen tant convoité, obtenu une promotion, repris une société ou encore quitté l’entrepreneuriat pour redevenir salariées… Grâce à cet ouvrage plein d’optimisme, vous obtiendrez des conseils et des idées afin d’être en mesure de réaliser vos ambitions professionnelles.

Bifurquer par temps incertains
Laure Noualhat

(Éditions Tana éditions)
L’ouvrage propose des réflexions et un journal de bord sur le désir de changer de vie.
Par les temps qui courent, beaucoup réévaluent leurs choix de vie, au point parfois de quitter travail, maison et habitudes citadines.
Mais suffit-il de partir à la campagne et de se reconvertir pour redonner du sens à sa vie ? Que faire du décalage entre des néoruraux, avides d'action, et des locaux, soucieux de préserver leur tranquillité ?
La journaliste Laure Noualhat est partie sur les routes de France interroger celles et ceux, de 20 à 70 ans, qui ont bifurqué, qui sont en train ou qui vont le faire.
Avec ce livre, elle questionne cette impulsion du départ, invite chacun à revisiter sa propre existence, propose mille et une façons d'habiter et de traverser nos territoires, et rappelle que tout est bon dans la bifurcation, y compris se tromper...

Remixer la mixité
Armelle Carminati-Rabasse, Marie-Christine Mahéas, Patrick Scharnitzky

(Éditions Eyrolles)
Vous vous demandez pourquoi le sujet de la mixité femmes-hommes provoque encore autant de lassitude, de sarcasmes ou d'exaspération ? Vous voulez changer de disque dans votre approche de la mixité ? Il y a un bruit de fond complexe en entreprise : certains hommes peuvent se sentir exclus, voire culpabilisés ; certaines femmes peuvent refuser une approche de « rattrapage » qui les stigmatise ; femmes et hommes peuvent être excédés de voir que le sujet est à l'agenda des entreprises comme une injonction, alors que la société n'est pas toujours au diapason ; l'entreprise est parfois prise de court par des avancées sociétales qui s'accélèrent.
24 experts ont voulu clarifier cette nouvelle donne femmes-hommes dans la société au sein de l'entreprise. Ils proposent des solutions adaptées à ce nouveau contexte sociétal pour « remixer » le sujet de la mixité femmes-hommes dans les organisations et accélérer véritablement sa progression.

125 et des milliers
Sarah Barukh

(Éditions Harper Collins)
125 personnalités racontent 125 victimes de féminicides.
En France, une femme est assassinée par son conjoint tous les deux jours et demi en moyenne, soit environ 125 femmes par an. Qui se cache derrière ces chiffres ? 125 personnalités de la littérature, du monde politique et artistique prennent la plume et racontent les vies de ces femmes broyées et deviennent ainsi leurs ambassadrices. Pour une fois, les victimes ont un visage.
À travers son parcours de femme victime de violence conjugale ainsi que la participation de plusieurs professionnels (psychiatres, avocats, associations, etc.), Sarah Barukh donne également des clefs pour comprendre l’emprise et la violence.
Un livre pour se souvenir mais aussi pour réfléchir collectivement afin que ces meurtres cessent.

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