La News RSE N°32 – L’urgence de la sobriété et de la formation pour tous

La News RSE

Juillet/Août 2022 / N°32

L'INTERVIEW DU MOIS

François Taddéi, Chercheur à l’inserm et président et co-fondateur du Learning Planet Institute

L’urgence de la sobriété et de la formation ... oui, mais pour tous

Les déclarations, propositions et tribunes en faveur de la sobriété se multiplient dans les médias, les amphithéâtres et la place publique. Pourtant on ne découvre pas les limites planétaires. La nature et les ressources naturelles sont en dégradation continue depuis 50 ans, poussées désormais jusqu’à leurs limites, par les impacts irréversibles liés aux activités humaines et ses conséquences, à savoir le réchauffement climatique. Depuis des années le paléoclimatologue Jean Jouzel nous rappelle que la transition écologique est inéluctable et que « sans sobriété on n’y arrivera pas ».   

Réjouissons-nous tout de même de ces appels et des mobilisations de plus en plus visibles pour encourager à plus de sobriété qui répondent à la fois aux enjeux écologiques mais aussi économiques tout en appelant à une transformation en profondeur de nos modes de vie. Parallèlement, plusieurs appels collectifs ces dernières semaines ont rappelé l’importance de la formation sur ces enjeux climatiques complexes et enjoint les décideurs politiques, parlementaires et gouvernement de se former. 

Du côté des entreprises, 84 dirigeants ont lancé cette semaine un appel rappelant que « la sobriété n’est pas synonyme de pénurie, de repli ou de déclin, mais elle est la réponse à l’équation la plus cruciale de notre temps qui devrait aujourd’hui être au cœur de toute réflexion politique : comment répondre aux besoins de chacun dans un monde aux limites planétaires dépassées et au consumérisme débridé». Signé par des entreprises notamment de l’économie social et solidaire, l’appel incite à « faire de la sobriété énergétique un choix collectif » et rappelle qu’ « une sobriété durable passera obligatoirement par un partage de la valeur équitable ».   

Dans la continuité du signal d’alarme des scientifiques ces dernières années, un collectif de chercheurs scientifiques interdisciplinaires s’est mobilisé de façon inédite pour sensibiliser et former les nouveaux parlementaires en leur apportant un socle de connaissances basiques sur les conclusions du GIEC. Cette initiative inédite a le mérite de vouloir aider les parlementaires volontaires et désireux de faire avancer la cause écologique de mieux comprendre les enjeux climatiques en vue de faire des lois en connaissance de cause et qui répondent réellement aux urgences.  

Se former pour comprendre les enjeux climatiques est une urgence dont le Gouvernement se fait aussi l’écho, répondant à un appel d’une quinzaine de personnalités leur rappelant   la nécessaire planification écologique dans tous les domaines y compris public et ministériel. En effet, comment aller vers un changement radical des modes de productions et de consommations, comment décarboner l’économie et élaborer des politiques sans une  autour d’un socle commun de connaissances scientifiques intangibles, à l’image des 150 membres de la convention citoyenne pour le climat tirés au sort dans la population et formés.

La sobriété qui consiste notamment à intégrer au cœur des stratégies d’entreprises une politique environnementale bas carbone de réduction alignée avec les accords de Paris, de l’économie circulaire, du numérique responsable, de l’économie d’usage, de la relocalisation d’emplois, du circuit court ou encore de la mobilité décarbonée concerne déjà de nombreuses entreprises, surtout les grandes et celles dont les dirigeants sont les plus convaincus.

Mais pour changer d’échelle, optimiser l’impact et transformer en profondeur les modes de production et de consommation, il conviendrait de former pas seulement les décideurs et les élites diplômés mais  tout le monde, les salariés et les non-salariés ainsi que les jeunes. Il en va d’une certaine égalité des chances face à la transition écologique et il est important que cette sobriété soit perçue par les publics les plus défavorisés de la population comme une opportunité de contribuer aussi aux bons gestes pour la planète tout en trouvant des solutions pour améliorer leur pouvoir d’achat. Mais gardons à l’esprit que ce sont les plus privilégiés économiquement qui émettent le plus de gaz à effet de serre de par leur niveau de vie (déplacements, propriétés, pouvoirs d’achats). En effet, les millions de français, dont + 9 millions vivent sous le seuil de pauvreté, et certains dans la précarité énergétique, sont de facto et par nécessité déjà dans la sobriété, à défaut de moyens de surconsommer, dépenser et voyager sans compter.Fichier:Carré rouge.svg — Wikipédia

Pour une déclaration universelle des droits et des devoirs des citoyens de la planète

Quelles sont, selon vous, les priorités pour relever les défis du 21ème siècle ?

Le “méta défi“ est celui d’apprendre à relever les défis. Nous sommes tous formés sur la compétition et sur les savoirs d’hier et nous n’avons aucune capacité à coopérer pour relever des défis. Encore moins quand ils sont planétaires. Pour les relever collectivement, nous devons créer des collectifs et un écosystème qui va au-delà des égo-systèmes. Cette capacité à relever les défis, c’est le défi principal.

Un citoyen agit dans l’intérêt de la cité et contribue aux décisions collectives. Pour répondre aux défis globaux, nous devons repenser la démocratie car nous sommes tous des citoyens de la planète. La modernité consiste à changer les manières de passer de l’action individuelle à collective. Prendre en compte l’intérêt des nouvelles générations et de celles à naître est la seule manière de penser le temps long. 50% de l’humanité a moins de 30 ans et seulement 2% des décideurs ont moins de 30 ans. C’est un antagonisme qui devrait nous pousser à co-construire de manière intergénérationnelle.

Pensez-vous qu’il faut faire évoluer nos institutions internationales ?

Complètement. L’UNICEF, la Banque mondiale, l’OMS et l’OMC ne rentrent pas dans la charte des Nations Unies. Leurs systèmes de nomination sont tout sauf démocratiques. La déclaration universelle des droits de l’homme (et celle des droits de l’enfant) existe depuis 1924. Je suis favorable à une déclaration des droits et des devoirs des citoyens de la planète : une déclaration des “planètoyens“. D’ailleurs, la déclaration des droits des enfants a été pensée par des adultes pour des enfants. Bien que citoyens de demain, ils ne votent pas car on les juge trop peu informés ou éduqués, influençables et incapables de comprendre la complexité des enjeux. Ces arguments ont été avancés auparavant pour les femmes. Il est grand temps qu’au 21ème siècle, il y ait des avancées pour les plus jeunes.

 

En tant que biologiste, je peux vous affirmer qu’il ne se passe rien de spécial dans le cerveau, ni à 21, ni à 16 ans qui puisse justifier d’avoir passé un cap. Je suis favorable à ce que l’on donne le droit de vote dès la naissance en accordant un droit temporaire au parent. Je suis convaincu qu’un enfant est capable de comprendre la complexité des enjeux, lorsqu’il reçoit une éducation appropriée.  

En dehors de l’éducation, des droits et de l’évolution de notre modèle, quels sont pour vous les autres enjeux prioritaires ?

On a besoin de biens communs globaux (démocratie, éducation, science…) tels que les 17 ODD. Cependant, nous n’avons pas de plateforme qui réunit des outils d’intelligence mutualisée comme c’est le cas pour “Git Hub”. L’intelligence collective qui y est mobilisée n’a pas d’équivalent pour l’éducation. La technologie et l’intelligence artificielle sont au service de la publicité et des intérêts financiers et aucune ne sert directement les futures générations et les ODD. Pourtant, rien n’est impossible ! Mais il faut tout co-designer car même ceux qui s’intéressent aux ODD travaillent en silo. Les technologies actuelles nécessitent des moyens financiers colossaux mais l’argent national est investi dans la R&D pour des missiles performants ou pour maintenir la santé des puissants. Les instituts de recherches nationaux et les universités ont toujours servi les intérêts des puissances locales et de leurs anciens élèves, sans former les citoyens de demain. Une Université des Nations Unies. Elle n’a que peu d’enseignants-chercheurs et d’élèves. Tant que nous n’avons pas de réseau d’universités transnationales au service des ODD, rien ne sera fait à la hauteur des enjeux. La carrière des chercheurs est rarement interdisciplinaire. Par ailleurs, l’intérêt de sujets qui ne sont pas financés directement par des multinationales ou des États-Nations sont ultra minoritaires.

Les grands défis sont l’apprentissage, l’intelligence collective et l’amélioration des institutions. Êtes-vous optimiste ?

Je me qualifie de “mélioriste“. Un mélioriste se dit qu’il peut contribuer à améliorer les choses et qu’indépendamment de la trajectoire globale, il a fait ce qu’il a pu. Si tous les mélioristes se tiennent la main, on peut en faire des choses. Historiquement, nous ne coopérons qu’en faveur de notre intérêt individuel alors je propose que nous passions du “je” au “nous”, en incluant tous les êtres vivants. Pour s’en sortir, il faut stopper les logiques d’exploitation et les attitudes prédatrices. Des valeurs invariables existent chez l’humain : au-delà de la liberté, pour moi ce sont le “care et le “fair”. Nous ne survivrions pas à la naissance sans quelqu’un pour s’occuper de nous. Et bien-sûr, il faut être équitable. Si les deux valeurs sont présentes, je peux être optimiste. Cette vision peut sembler utopiste mais on en est capable et c’est le meilleur des scénarii possibles.

* François Taddei, Et si nous ?, Éd. Calmann Fichier:Carré rouge.svg — Wikipédia

FOCUS ACTU

Rapport du SDSN : la France s’améliore et remonte à la 7ème place mondiale.

En ce qui concerne les ODD et l’atteinte de leurs objectifs, la France se rapproche des pays de tête, selon le classement mondial publié par le SDSN le 2 juin 2022.

Ce classement est établi en fonction d’un ensemble de critères évaluant si un pays met en place des actions performantes pour vaincre les inégalités, réduire la pauvreté et réussir l’Agenda 2030 de l’ONU.

Cependant, c’est à nuancer. Pour la deuxième année consécutive, aucun pays n’a progressé sur le long chemin des objectifs de développement durable. Si la France remonte dans le classement et a de très bons résultats sur les ODD « sociaux » (inégalités réduites, égalités hommes-femmes, pas de pauvreté) elle a encore des progrès à faire sur le climat. 

Dans l’ensemble, les pays de l’Union Européenne s’accordent sur le fait qu’il faut venir en aide aux populations les plus vulnérables et les plus touchées par la pandémie ou par le réchauffement climatique. Celui-ci a des effets dévastateurs sur les récoltes et donc l’alimentation des populations les plus pauvres. À l’heure où le gaspillage alimentaire est encore très fréquent, il est grand temps de mettre en place des plans d’actions nationaux et mondiaux. Plus que jamais, les pays doivent s’unir et appliquer la feuille de route mise en place par l’ONU. Suivre et agir en faveur des ODD est la meilleure solution qui soit pour préserver la planète. « Cinquante ans après la première Conférence des Nations Unies sur l’environnement qui s’est tenue à Stockholm en 1972, nous avons plus que jamais besoin des principes fondamentaux des ODD pour répondre aux défis majeurs de notre temps » répète Jeffrey Sachs, le président du SDSN.

Il reste 7 ans, c’est maintenant que tout se joue et plus que jamais, les États doivent prendre conscience des risques irréversibles, d’une planète qui coule ou s’effondre, « our sinking planet » pour reprendre les termes de la couverture du magazine Time en juin 2019. Pour aller plus loin et comprendre les enjeux, retrouvez les rapports sur Impact4thePlanet,.Fichier:Carré rouge.svg — Wikipédia

Focus expert

Patricia Savin, présidente d'OREE et Avocate

Vers une gouvernance d'entreprise durable

« Prenons le changement par la main, avant qu’il ne nous prenne par la gorge » aurait dit Winston Churchill… prémonition du changement radical que doivent vivre les entreprises : soit en douceur « par la main », soit de façon subie « À la gorge » ?

Aux entreprises et surtout aux dirigeants de choisir leur voie, et si possible oser porter une voix différente, une voix pour une gouvernance durable.

A cet égard, 2019 marque une profonde transformation de la place des entreprises dans la Société. Ainsi, la loi dite Pacte du 19 juillet 2019 permet aux entreprises de se doter d’une raison d’être, voire d’adopter le statut d’entreprise à mission. Surtout, la loi modifie durablement le Code civil et le Code de commerce, en « touchant » à l’objet social de l’entreprise. Dorénavant, « la société est gérée dans son intérêt social, en prenant en considération les enjeux sociaux et environnementaux de son activité » (art. 1833 code Civil), avec un suivi à réaliser par le conseil d’administration qui doit déterminer les orientations de l’activité de la société « en prenant en considération les enjeux sociaux et environnementaux de son activité » (art. L.225-35 code de Commerce). Deux modifications législatives majeures non encore appréhendées à leur juste mesure par toutes les instances de gouvernance des entreprises.

Dans un rapport publié en février 2022 par OREE avec le soutien du Ministère de la Transition écologique« Vers une gouvernance d’entreprise durable (http://www.oree.org/source/gouvernance_entreprise_durable.pdf), un consensus s’est dégagé sur le fait que la façon de gouverner des  entreprises doit nécessairement évoluer. 18 propositions sont formulées structurées autour de 4 axes majeurs : Renforcer la prise en compte des enjeux environnementaux par les instances dirigeantes ; intégrer les enjeux environnementaux dans les décisions stratégiques ; accélérer l’atteinte des objectifs environnementaux par les politiques de rémunération ; favoriser l’engagement des investisseurs sur les sujets environnementaux.

Le texte à venir de la Commission européenne sur la « gouvernance d’entreprise durable » permettra sans doute de mieux prendre en considération les impacts extra-financiers des entreprises en visant la création de valeur durable à long terme. L’enjeu est de faire converger et aligner les intérêts de toutes les parties prenantes dans la poursuite d’un objectif de durabilité.

L’enjeu pour les entreprises est de passer d’une crainte de mise en œuvre de leur Responsabilité à une volonté de Responsabilisation à tous les niveaux de l’entreprise et de ses parties prenantes. Le défi est de faire rimer Economie avec Écologie… sans dogmatisme, mais avec pragmatisme et opérationnalité. Pas évident certes… mais considérant, comme disait Albert Einstein, que « Tu n’échoues qu’au moment où tu arrêtes d’essayer », il est plus que pertinent, et surtout urgent, d’essayer…Fichier:Carré rouge.svg — Wikipédia

FOCUS ACTU

La BCE va pénaliser les entreprises les plus émettrices

Selon une dépêche de AEF Info du 5 juillet 2022, la Banque centrale européenne vient d’annoncer de nouvelles mesures visant à verdir sa politique monétaire. « La part des émetteurs présentant de « meilleures performances climatiques » augmentera au détriment des entreprises polluantes.  « Les entreprises qu’elle considérera comme polluantes verront désormais leur part réduire dans son portefeuille d’obligations et pâtiront d’un malus lorsque les banques apporteront une garantie pour emprunter à la BCE.

Pour Pierre Monnin, du think tank CEP, cela fait de l’établissement présidé par Christine Lagarde l’un des « plus progressistes » au monde. Reclaim Finance regrette l’absence d’exclusions pour les acteurs finançant des projets d’hydrocarbures. »

On notera que Christine Lagarde qui s’était engagée à prendre des mesures en faveur du climat au moment où elle prenait la présidence de la BCE, a tenu sa parole. Elle l’a dit et elle le fait. La BCE va donc décarboner progressivement ses avoirs en obligations d’entreprises, en se mettant sur une trajectoire conforme aux objectifs de l’accord de Paris.Fichier:Carré rouge.svg — Wikipédia

Bonnes Pratiques

Wattpark, l'AirBNB de la borne de recharge éléctrique

Interview de David Leguide, Confondateur de Wattpark

Startup shortlistée aux Trophées Défis RSE 2022

Comment le business model de Wattpark intègre-t-il les enjeux de RSE et quels en sont les impacts?

Sur toute la chaine de valeur de Wattpark, les enjeux RSE ont été intégrés.

Le hardware est conçu pour assurer la production industrielle en France, la compacité de la borne permet de réduire de 50% à 80% la matière utilisée réduisant les coûts et la masse à recycler. 90% de la borne est recyclable et nous avons mis en place une logique de réutilisation des bornes récupérées en SAV pour les remettre à niveau et les réutiliser sur une seconde vie. Près de 95% de la valeur ajoutée est made in France, il n’y a pas d’équivalent à ce jour. C’était une volonté de notre part mais c’est aussi une nécessité stratégique et une évidence en terme de RSE.

Wattpark s’inscrit dans l’économie du partage en permettant à tout propriétaire de partager sa borne que ce soit en mode gratuit ou payant via notre application gratuite. Ainsi une entreprise peut gérer la recharge de sa flotte de VE et les VE de ses collaborateurs mais aussi mettre à disposition ses parkings équipés s’ils ne sont pas utilisés. Une collectivité peut gérer en mode gratuit la recharge des habitants de la commune et monétiser le parking et la charge pour les autres améliorant de ce fait l’autofinancement de l’investissement. Un particulier pourra partager son parking de façon très simple.

Wattpark est un écosystème complet et propriétaire. Nous avons intégré des sujets complexes comme la souveraineté, la cybersécurité, la RGPD.

En utilisant Wattpark, chaque utilisateur WattPark participe à :

La lutte contre le réchauffement climatique par le développement de la mobilité électrique

La Protection du réseau d’énergie (possibilité de cibler heures creuses, heures pleines mais aussi lisser la charge en évitant les pics ponctuels, cibler les capacités issues des ENR,..)

La Protection des batteries en ciblant la charge lente qui représente 90% des besoins des utilisateurs de véhicules électriques. La charge rapide réduisant les performances d’autonomie mais aussi la durée de vie des batteries.

La Fabrication Made In France, avec une usine située à côté de Saumur. Nos fournisseurs sont également français permettant un impact positif indirect sur les emplois en France.

 En quoi l’accessibilité de vos bornes est un aspect essentiel de votre démarche RSE ?

Chaque borne Wattpark est potentiellement publique par simple décision du propriétaire en utilisant le mode partage. Cela permet de multiplier le nombre de bornes accessibles à tout utilisateur d’un VE 2 ou 4 roues. Le nombre de parkings équipés disponibles est aussi un enjeu essentiel et un véritable problème aujourd’hui. L’effort d’investissement du privé permet d’accélérer le nombre de bornes publiques, cela réduit les besoins en investissements publics.

Notre déploiement permet une accélération de la mobilité électrique et la transition énergétique. Chaque personne, entreprise, collectivités peut participer à cette démarche en proposant un service tout en le rentabilisant par la location. Chaque utilisation de Wattpark va ainsi permettre de rendre la mobilité électrique plus facile, plus proche du citoyen, plus économique et plus environnementale et valoriser le made in France.

 Quelle est votre analyse sur l’évolution des mobilités durables eu égard au récent vote du parlement européen interdisant la vente des véhicules à moteur thermiques dès 2035?

Il s’agit d’une révolution, il va falloir nous adapter et considérer notre souveraineté et nos emplois. Cette décision de l’Europe va accélérer les investissements et la R&D vers une mobilité plus propre, plus durable. Ce mouvement se fait en même temps que les démarches sur les économies d’énergie, l’efficience énergétique et l’autoconsommation des ENR. Nous pouvons créer un cercle vertueux. Wattpark s’inscrit totalement dans cette démarche.Fichier:Carré rouge.svg — Wikipédia

Entreprise engagée

Melchior

Ce que deviennent nos lauréats: Farinez'vous, Lauréat des Trophées Défis RSE Catégorie ESS 2016)

« Vive l’éco ! » avec Melchior : faire émerger des talents, entraîner au Grand Oral et donner sa chance à tous

Farinez’vous, l’entreprise solidaire au service des consommateurs et des apprentis.

À l’occasion de la préparation à l’épreuve du Grand Oral du Baccalauréat, Melchior, Brief.eco et BSI Economics se sont associés pour organiser, du 20 mars au 12 juin 2022, le concours « Vive l’éco ! » ouvert à tous les lycéens en Terminale ayant choisi la spécialité SES. La remise de prix a eu lieu le 6 juillet au Ministère de l’Économie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et Numérique.

Les professeurs étaient vivement encouragés à accompagner leurs élèves afin qu’ils approfondissent des sujets de cours qu’ils pourront ensuite mobiliser lors de l’épreuve du Grand Oral. « Vive l’éco » a permis aux lycéens de développer leurs compétences en expression orale et aux enseignants d’apprendre à mieux cibler les attentes de leurs élèves.

Les élèves de Terminale participants ont conçu et réalisé une courte vidéo avec leur smartphone dans laquelle ils ont répondu à une question en lien direct avec les thématiques du Grand Oral. Ils ont pu puiser librement dans les ressources en ligne sur Melchior, Brief.eco et BSI Economics.

Après étude des vidéos, le Jury final – composé de représentants de Melchior, Brief.eco, BSI Economics et de l’Éducation nationale – a délibéré et décerné des prix aux trois meilleurs participants.

En bref, ce concours valorise l’engagement, l’intérêt et la passion des jeunes pour l’économie et pour les SES tout en leur permettant de s’approprier une thématique de leur choix qui fait sens dans leur parcours.

Pour plus d’infos : https://www.melchior.frFichier:Carré rouge.svg — Wikipédia

Farinez’vous est une entreprise engagée et inclusive née en 2009. Elle voit le jour quand Domitille Flichy a l’idée de proposer une initiative originale dans la boulangerie en se positionnant comme le « chaînon manquant entre la formation de boulanger et l’entreprise classique ». Elle propose une gamme artisanale et durable de pains et viennoiseries. Farinez’vous est également une association et une école, toutes deux gérées solidairement.

« L’ouverture de notre école a pour objectif de développer nos actions d’accompagnement et d’insertion et consolider le pont entre les personnes éloignées de l’emploi et les employeurs pour accompagner toujours plus de personnes vers des emplois durables et aider la profession de la boulangerie en fort manque de main d’oeuvre. » Domitille Flichy , Présidente de Farinez’Vous

Montée en compétence et formation

La boulangerie artisanale est un secteur en tension, recrutant difficilement. Pour remédier à cela, Farinez’vous a monté une école, certifiée Qualiopi. Elle y propose deux parcours de formation inclusifs et immersifs permettant de découvrir les métiers de la boulangerie, de valider un projet professionnel ou d’acquérir les compétences du métier d’aide-boulanger et d’aide-tourier. Ces formations sont en partenariat avec de nombreux organismes de formation. Grâce aux liens étroits entretenus avec de nombreuses boulangeries d’Île-de-France, l’apprenti artisan s’insère de manière fluide et rapide dans le monde professionnel.

La lutte anti-gaspillage

Bien que le décret du 20/12/2020 impose aux secteurs de la distribution alimentaire et de la restauration collective de réduire le gaspillage alimentaire d’au moins 50 %, chaque Français serait à l’origine de 150kg de nourriture gaspillée par an (source : ADEME). Une telle habitude pèse lourd sur la planète et ses ressources. Avec plus de 10% des produits écartés de la production des boulangeries artisanales chaque jour, ce sont 3200 tonnes de farine gaspillées. C’est pourquoi Farinez’vous organise des tables rondes autour de l’anti-gaspillage. Afin de trouver des solutions concrètes et communes, Domitille Flichy a publié un guide des solutions pour les invendus en Boulangerie Artisanale pour lutter contre le gaspillage alimentaire.  Fichier:Carré rouge.svg — Wikipédia

Forum Mondial 3zéro

News RSE est partenaire du Forum Mondial 3Zéro : Zéro Exclusion, Zéro Carbone, Zéro Pauvreté de Convergences. Pour sa 14e édition, le Forum réaffirme avec force son ambition d’un monde 3Zéro ! Espace d’échange unique pour la construction d’un monde juste, solidaire et durable, il appelle au rassemblement de toutes celles et ceux qui agissent pour le changement. Le Forum donne lieu à une mobilisation collective pour fournir à chaque citoyen·ne, et chaque organisation, les moyens et les outils pour penser différemment et agir pour conjuguer justice sociale et transition écologique. Au travers d’une quarantaine de conférences et d’animations, de multiples acteurs et actrices du changement partageront leurs expertises et bonnes pratiques. Un objectif commun : faire face collectivement aux enjeux sociaux, économiques et environnementaux qui nous incombent. A propos de Convergences : https://www.convergences.org/
Billetterie pour l'évènement : https://www.forum3zero2022.convergences.org/fr/registration/purchase

PUBLICATIONS À DECOUVRIR

AGIR POUR UN MONDE DURABLE - RÉUSSIR LA TRANSITION AVEC LES 17 OBJECTIFS DU DEVELOPPEMENT DURABLE, PASCALE FRESSOZ (ÉDITIONS JOUVENCE)

Cet ouvrage est un appel à l'action pour réussir la transition écologique en permettant à tous d’explorer et d’appréhender les ODD. Ils y sont décortiqués et mis en rapport les uns avec les autres. Souvent vus comme une « boussole de la durabilité », il faut pouvoir les comprendre et savoir sur lesquels s’appuyer afin d’amorcer une transition réussie. Ainsi, Pascale Fressoz propose une méthodologie en 9 étapes pour passer de la tentative au succès total.

CARNETS DE CAMPAGNE, PHILIPPE BERTRAND (GUIDES TAO)

Avant de partir en vacances, et pendant votre périple, plongez-vous dans ce guide à destination des voyageurs et des amoureux de nos territoires. Carnets de Campagne valorise les meilleures initiatives citoyennes présentées par Philippe Bertrand lui-même dans l’émission « Carnets de campagne » sur France Inter. Ces initiatives sont engagées, écologiques, responsables et novatrices. Elles permettent de découvrir les territoires et villes françaises sous le prisme de la solidarité, de l’engagement et de la protection environnementale.

PILOTAGE ET ANIMATION D’UNE ASSOCIATION, FRÉDÉRIQUE JESKE (EYROLLES)

Coach et ex-dirigeante de groupes de presse et d’édition, Frédérique Jeske part d’un constat positif : les associations sont le premier vecteur d’emploi dans le secteur de l’ESS et sont un modèle d’engagement citoyen et de lien social. Le tissu associatif français est dense. Il est donc nécessaire de se former, de se réinventer et de toujours innover afin de grandir et de faire face aux diverses attentes. À la lecture de cet ouvrage, les dirigeants associatifs pourront prendre en charge tous les aspects inhérents à la stratégie des associations : RH, transformation digitale, gouvernance modernisée, enrichir leur réseau… En résumé : c’est un panorama de bonnes pratiques.

QU’EST-CE QU’ON VA FAIRE DE TOI ? 21 MÉTIERS DU FUTUR, NICOLAS HAZARD (FLAMMARION)

En partenariat avec INCO, dont il est le fondateur, pour l’élaboration d’une économie plus durable et juste, Nicolas Hazard nous livre un message d’espoir : il est possible de trouver sa place dans le monde de demain. 85% des métiers qui seront exercés dans 30 ans n’existent pas encore. Cela laisse toute sa place à l’imagination, à la réinvention et aux découvertes. Cet ouvrage s’adresse à tous ceux qui ne trouvent pas leur place sur le marché du travail actuel.

LA SOCIÉTÉ ÉCOLOGIQUE ET SES ENNEMIS, POUR UNE HISTOIRE ALTERNATIVE DE L’ÉMANCIPATION, SERGE AUDIER (ÉDITIONS LA DÉCOUVERTE)

Alors que monte la prise de conscience des enjeux environnementaux, les obstacles à une véritable mutation écologique de notre société restent importants. Les modèles alternatifs peinent à s’imposer. Pourtant, les solutions existent depuis de nombreuses années. Serge Audier écrit sur celles qui ont déjà été exposées. Il ne reste plus qu’à les mettre en application, sans se soucier de ce que leurs « ennemis » ont à en dire … Il propose ainsi une alternative pour que l’écologie ne soit plus seulement l’affaire de quelques érudits ayant pris le temps de l’étudier.

DES ÂMES ET DES SAISONS, PSYCHO-ÉCOLOGIE, BORIS CYRULNIK (ODILE JACOB)

Dans cet ouvrage, le neuropsychiatre Boris Cyrulnik mêle éthologie, préhistoire et neurosciences. Il nous livre une analyse sur l’impact qu’ont les changements du monde et donc, des saisons, sur les humains. Il faut réapprendre à s’adapter au milieu dans lequel nous grandissons et évoluons, bien qu’il soit en constante mutation. La place du père, de la mère et des enfants est sans cesse bouleversée et remise en question. Il est temps que nous écoutions la Nature et que nous ayons conscience de faire partie d’un tout. Nul Homme n’est au-dessus de la Nature car il doit vivre en harmonie avec Elle.

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