La News RSE N°30 – Trois ans pour préserver une planète « vivable »

La News RSE

Avril 2022 / N°30

L'INTERVIEW DU MOIS

Allain Bougrain-Dubourg, Président de la Ligue de Protection des Oiseaux

© Valerio Vincenzo

Une épée de Damoclès

Le dernier volet du sixième rapport d’évaluation du GIEC sonne définitivement le glas des jours heureux. Il reste trois ans pour agir, c’est-à-dire pour espérer vivre dans un monde « vivable ». Autant dire qu’à partir d’aujourd’hui nous vivons avec une épée de Damoclès sur chacune de nos têtes et celles des générations à venir. Cette annonce anxiogène nous donne la mesure de l’état de la planète. Pourtant les solutions existent, celles préconisées par le GIEC, mais aussi à travers nos choix de société (puisqu’on est en période électorale), notre mobilisation , sans oublier la finance, indispensable à la réussite des objectifs de l’Accord de Paris.

Le dernier volet du rapport du GIEC publié le 4 avril dernier est sans appel; les scientifiques estiment que les émissions mondiales de gaz à effet de serre doivent atteindre leur pic d’ici 2025 et pas au-delà pour rester sous un réchauffement global de 1,5°C.Ensuite les émissions doivent diminuer de 45 % d’ici 2030 par rapport à 2019. Ce rapport qui porte sur une série de préconisations et de solutions au changement climatique par secteur nous exhorte à une prise de conscience immédiate. Celui-ci précède un autre rapport remis en février 2022 par Jean Jouzel au Gouvernement sur l’importance d’intégrer les enjeux de la transition écologique dans l’enseignement supérieur et dans la formation tout au long de la vie.

Il reste donc trois ans pour agir et espérer garantir un avenir « vivable » : ce message qui prend la forme d’un dernier cri d’alarme a été repris partout dès la sortie du rapport du GIEC, faisant le tour des rédactions et des réseaux sociaux. Calendrier électoral oblige, des marches pour le futur ont eu lieu dans plusieurs villes de France pour rappeler l’urgence des enjeux sociaux et écologiques. Désormais nous vivons avec une épée de Damoclès. Trois ans c’est demain, et cela signifie qu’il faut des actions immédiates, une prise de conscience collective et des politiques ambitieuses au plus vite pour parvenir à un basculement de la courbe des émissions.

L’heure est grave mais des raisons d’espérer se dessinent.

Tout d’abord selon les scientifiques, il est encore possible de réduire les émissions de gaz à effet de serre d’ici à 2030 : la plupart des solutions existent comme se désengager définitivement des énergies fossiles et sont financièrement accessibles. Tous les experts le disent, le bénéfice économique de ces actions est bien supérieur à celui de l’inaction.

Par ailleurs nous sommes en France dans une période électorale majeure entre la Présidentielle et les Législatives. Des choix que nous faisons aujourd’hui dépendent les actions des gouvernements pour réorienter les politiques publiques, afin de faire les investissements nécessaires et ainsi contenir la hausse de la température globale à 2°C. C’est à ce prix que nous opérerons le basculement. Nous avons le pouvoir d’envoyer des signaux clairs, individuellement, à travers nos bulletins de vote mais aussi collectivement en soutenant des collectifs.

On peut se réjouir des nombreux collectifs qui émergent dans la société et au sein des entreprises ; Collectifs de salariés, collectifs étudiants, associations de l’économie sociale et solidaire, écosystèmes d’entrepreneurs. Ces collectifs ont en commun l’envie d’accélérer la transition écologique et solidaire de la société et des entreprises, entrainant salariés, dirigeants et autres parties prenantes à s’engager sur des thématiques environnementales. En France, la prise de conscience tant attendu par les scientifiques est sans doute déjà en marche. Mais nous savons que les efforts doivent être mondiaux et immédiats, d’où cette épée de Damoclès.  Fichier:Carré rouge.svg — Wikipédia

« Les associations constituent le seul levier capable d’infléchir les décideurs »

 

La Ligue pour la Protection des Oiseaux (LPO) fête ses 110 ans, de combat et sensibilisation pour la protection des oiseaux, vous lancez le mois des oiseaux, rappelez-nous le rôle majeur des oiseaux dans l’environnement et les écosystèmes ?

 Les oiseaux sont scientifiquement considérés comme les indicateurs de l’état de la biodiversité. Là où leur population s’estompe, on constate que c’est tout le cortège du vivant (batraciens, insectes, petits mammifères, etc…) qui s’estompe. A l’inverse, lorsque les populations d’oiseaux se développent, l’ensemble du vivant se porte bien. Une fois que l’on a fait ce constat, il est intéressant de voir où les oiseaux sont les moins nombreux. Or, il apparait clairement que ce sont les secteurs d’agriculture intensive qui enregistrent les chutes les plus sensibles. Le paysage est uniformisé, les haies ont disparu, les bosquets d’arbres aussi. Plus un mur, une mare, un buisson pour trouver refuge avec, en plus, la disparition dramatique des insectes victimes des pesticides en tous genres. On constate, par ailleurs, que les espèces dites généralistes, c’est-à-dire omnivores, comme les étourneaux sansonnets, s’en tirent mieux que les espèces spécialisées (les insectivores, par exemple).

 Quelle est la situation actuelle en France et dans le monde ?

 Disons-le clairement, elle est catastrophique. Mais avant de faire l’état des lieux d’aujourd’hui, je voudrais rappeler que durant les années 1970, nous avions connu une situation également sans espoir. L’usage du DDT avait décimé les rapaces, notamment les faucons pèlerin qui, victimes de cette chimie, pondaient des œufs à la coquille trop fragile. L’espèce s’est effondrée. De même, il ne restait plus que 10 couples de cigognes blanches et les vautours fauves avaient déserté le ciel Cévenol. Grâce à l’action des associations de protection de la nature et à une nouvelle règlementation plus protectrice, la résilience s’est engagée. Les faucons pèlerin viennent aujourd’hui nidifier dans Paris, il y a plus de 3 000 couples de Cigognes blanches en France et les Vautours fauves et moine ainsi que les Gypaètes barbus occupent le ciel des Cévennes. Ce qui prouve qu’avec détermination, on peut inverser la tendance. Cela dit, aujourd’hui, on doit faire face à des menaces autrement plus difficiles à endiguer avec la désertification, le réchauffement climatique, l’artificialisation ou l’arrivée des espèces invasives. Pas sûr que l’on réussisse comme ce fut le cas il y a un demi-siècle…

 Que vous inspirent les conclusions du sixième rapport du GIEC et le volet publié le 4 avril dernier qui alerte sur « il reste 3 ans pour atténuer les émissions et espérer une planète « vivable »  ?

Les appels à la raison ne relèvent plus du scoop. Il y a bien longtemps que les scientifiques alertent sans être entendus. Mon premier souvenir remonte au Sommet de la Terre à Rio de 1992. En rentrant à Paris, j’avais le sentiment naïf que les grands de ce monde allaient prendre les mesures pour protéger le vivant. Si la question climatique est entrée dans les consciences, malgré quelques grincheux climatosceptiques, il n’en va pas de même pour la biodiversité. Or, l’urgence est comparable. Les scientifiques du GIEC pour le climat travaillent du reste de concert avec ceux de l’IPBES pour la biodiversité en soulignant la nécessité d’une réaction commune. Même le Président de la République annonçait en octobre 2021, au Congrès Mondial de l’UICN à Marseille, que la biodiversité devait être rehaussée au même niveau de préoccupation que le climat. Si les mots ont un sens, cela signifie que l’on ne peut plus agir sans prendre en compte les effets sur la biodiversité. De même, il faut allouer des budgets à cette dernière, comme on l’a fait pour le climat. Toutes ces belles promesses ont été effacées par d’autres priorités.

Pourquoi est-il important de continuer de se mobiliser  auprès des associations? Quelles sont les actions de LPO ?

Les associations constituent le seul levier capable d’infléchir les décideurs. Leur nombre et par conséquent leur représentativité conduit l’exécutif à ne pas rester indifférent. En un demi-siècle, la LPO est passée de 3 salariés et 3 000 membres, à 550 salariés, 8 000 bénévoles et 65 000 membres. Nous sommes devenus une véritable force au service de la protection de la nature avec des compétences qui se sont affirmées avec le temps. Notre service juridique nous permet de plaider jusque devant le Conseil d’Etat, voire la Cour Européenne de Justice. C’est ainsi que nous avons gagné pour la glu ou encore pour imposer le Préjudice Ecologique après 10 ans de procédure contre Total. Notre combat porte aussi sur la nécessité de revisiter la PAC, l’expertise à propos des éoliennes, l’éducation à l’environnement, les centres de soins pour accueillir la faune sauvage… Oui, il faut soutenir les associations pour leur donner les moyens d’agir…Fichier:Carré rouge.svg — Wikipédia

Pour découvrir les actions de la LPO, cliquez sur ce lien .

FOCUS ACTU

Dernier volet du sixième rapport du GIEC: il nous reste trois ans

Ce 4 Avril 2022 , un nouveau volet venait s'ajouter au sixième rapport du GIEC, rapport regroupant l'ensemble de la littérature scientifique pouvant aiguiller efficacement vers une atténuation du réchauffement climatique. Ce nouveau volet présente des mesures concrètes , à l'intention des décideurs mais aussi de tous les secteurs d'activité : chacun peut, et doit agir.

Le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat a publié, lundi 4 avril, le troisième et dernier volet de son sixième rapport sur le changement climatique. Après le rapport du groupe de travail sur l’évolution physique du climat et sur ses effets sur les sociétés humaines et la biodiversité, les scientifiques produisent une série de pistes d’actions et de solutions pour « atténuer » et réduire les émissions de gaz à effet de serre . Cette série de pistes constitue le dernier volet du 6ème rapport du GIEC.

Selon le GIEC, il faut que les émissions de gaz à effet de serre « plafonnent avant 2025 au plus tard » pour limiter le réchauffement climatique à 1,5 °C, comme le prévoit l’accord de Paris. Pour réussir cette trajectoire, il faut des mesures rapides, immédiates et ambitieuses et des transformations majeures dans tous les secteurs. Nous le savons, les Etats comme les entreprises et les collectivités sont au cœur des solutions pour réussir à inverser la courbe des émissions de gaz à effet de serre d’ici 2025: cette baisse est la condition sine qua non pour que l’humanité préserve une planète « vivable« .

Le volet du rapport propose des solutions concrètes et adaptées à chaque secteur d’activité, notamment les politiques publiques, les technologies, l’agriculture, le secteur industriel, etc. 

Par exemple, en milieu urbain, ce volet préconise de  diminuer la consommation d’énergie en « créant des villes compactes et propices à la marche » , c’est-à-dire en combinant l’électrification des transports avec l’adoption de sources d’énergie à faible
émission de carbone,  afin de favoriser les mécanismes naturels d’absorption et de stockage du carbone.

En ce qui concerne le secteur immobilier, la construction de bâtiments « à consommation énergétique nulle » est aussi recommandée, et au niveau de l’agriculture, appliquer des « solutions ciblées pour favoriser la biodiversité » permettrait de largement préserver nos moyens de subsistance.

Ce dernier volet propose également des solutions effectives afin de contribuer au financement d’une « action climatique accélérée » , et chiffre le temps compté pour mettre en place celle-ci : il nous reste 3 ans.Fichier:Carré rouge.svg — Wikipédia

Cliquez ici pour lire le dernier volet du 6ème rapport du GIEC. 

FOCUS EXPERT

Pierre-Eric Sutter, Psychologue du travail et psychothérapeute

Êtes-vous éco-anxieux?

L’annonce des experts du GIEC, lors de la sortie de leur sixième rapport, a de quoi donner des sueurs froides : si on ne réduit pas drastiquement les émissions de gaz à effet de serre d’ici trois ans, l’humanité subira de façon croissante les effets dévastateurs du changement climatique : canicules, sécheresses, tempêtes, inondations… Cette alerte suscite de l’éco-anxiété auprès d’un nombre grandissant de citoyens, effarés par ces tourments environnementaux.

Une enquête publiée dans la revue scientifique The Lancet, réalisée auprès de 10.000 16-25 ans, enfonce le clou. 84% d’entre eux sont inquiets par le changement climatique, 54% pensent même que l’humanité est condamnée. Relayant ces rapports et enquêtes, les médias parlent de plus en plus d’éco-anxiété, avec une tonalité négative. Ce « mal du siècle », est-ce une maladie ? Comment la diagnostiquer, comment la traiter ? en quoi cela concerne-t-il les pouvoirs publics, les entreprises ? Qu’en disent les scientifiques, les praticiens ?

Commençons par ces derniers. L’éco-anxiété n’est pas reconnue comme une maladie, même si elle peut rendre malade : troubles anxieux, dépression réactionnelle si on la laisse perdurer. De plus en plus de praticiens « psys » sont contactés par les éco-anxieux pour les aider à surmonter leur souffrance mentale face aux atteintes à l’environnement. Mais problème : l’éco-anxiété n’étant pas répertoriée dans le Classement international des maladies géré par l’OMS, ces praticiens peinent à accompagner les éco-anxieux.

Rien d’étonnant à cela. Les recherches scientifiques, confidentielles jusqu’aux années 2010, s’accélèrent depuis la dernière décennie. A ce jour, la plus récente est celle de scientifiques australiens (Hogg & al.) qui outre une échelle de diagnostic, proposent une définition issue de leur recherche. Pour ceux-là, on peut définir l’éco-anxiété comme un état psychologique de « détresse mentale et émotionnelle face aux menaces du changement climatique et aux problèmes environnementaux globaux ».

Ces chercheurs précisent qu’il ne faut pas « psychologiser » l’éco-anxiété : même si elle comporte des manifestations anxieuses, ce n’est pas une forme d’anxiété mais un état psychologique spécifique, propre aux enjeux climatiques et environnementaux. A l’instar du deuil, état de tristesse spécifique lors de la mort d’un proche, et non une maladie, sauf s’il perdure et entraine la personne endeuillée vers la dépression. L’éco-anxiété se caractérise par quatre familles de facteurs : manifestations anxieuses (peur, inquiétude), ruminations, troubles du comportement (insomnie, difficultés interpersonnelles), sentiment de ne pas en faire assez pour la planète.

Ni les pouvoirs publics ni les entreprises ne doivent minimiser l’éco-anxiété – et les souffrances mentales qui peuvent en résulter. On a réalisé avec la crise du Covid combien le confinement avait pu affecter la santé mentale des citoyens. Les employeurs doivent s’interroger sur la meilleure façon de gérer l’éco-anxiété: si elle résulte d’une politique RSE perçue comme du greenwashing, elle risque de désengager leurs employés. Pire, si elle affecte leur santé mentale, elle risque d’engager la responsabilité juridique des employeurs en cas de manquement à leur obligation de sûreté.

Pour participer à l’étude nationale « Eco-anxieux ou pas? » et pour savoir si vous en êtes un … ou pas! 10 minutes suffiront pour répondre au questionnaire.Fichier:Carré rouge.svg — Wikipédia

Pour participer: https://forms.gle/ncZrFRxTLY3hEv2KA

Pour en savoir plus: https://obveco.com/2022/02/11/lancement-etude-nationale-eco-anxieux-ou-pas-faites-le-test/ 

BONNES PRATIQUES

© Transdev Rouen

PICNIC, des solutions écoresponsables pour l'événementiel de proximité

Lauréate des Trophées Défis RSE 2020 dans la catégorie Startup, PICNIC, la marque de la société Trois Baluchons et installée à La Courneuve, en Seine-Saint-Denis, spécialisée dans la création de kiosques événementiels. PICNIC remet au goût du jour l’industrie française « hardware » et ses divers métiers  avec une approche écoresponsable. Les Kiosques et Pop-up Stores PICNIC permettent aux exploitants de limiter les ressources (temps, argent et énergie) tout en réduisant leur impact global environnemental.

PICNIC est un partenaire dans la réalisation des politiques RSE de ses clients, entreprises et collectivités, à travers ses offres écoresponsables.

Deux ans après les Trophées Défis RSE, les cofondateurs de la marque nous fons part de leur bilan et de l’évolution de l’entreprise, ainsi que le retour d’expérience d’un partenaire institutionnel engagé dans une politique RSE 

La politique RSE de PICNIC

La démarche RSE fait partie intégrante de l’ADN de PICNIC: elle est au centre de leur activité, de la conception à la livraison finale du produit.
PICNIC a mis en place une “Charte Qualité et RSE” : d’un point de vue de l’engagement économique, PICNIC participe au développement du tissu économique local, à travers la réalisation cycles courts , ainsi que la participation à une économie locale, circulaire et solidaire. Grâce à la mise en place de partenariats industriels locaux, PICNIC promeut aussi le savoir-faire français. PICNIC participe également à la création d’emplois directs et indirects: des profils divers et des jeunes talents sont recrutés à l’échelle territoriale, notamment grâce à la charte “Le Volontariat Territorial en Entreprise” VTE , en partenariat avec la BPI. Pour répondre aux enjeux environnementaux, PICNIC optimise l’ensemble de la chaîne de valeur qu’ils contrôlent en interne: des matières premières comme les bois sont PEFC et FSC, le vernis est écolabellisé EU, l’acier est recyclé et recyclable : toutes les architectures proposées sont éco-conçues.

 Une marque en pleine évolution malgré la crise

Avant 2020, PICNIC était dédiée au secteur de l’événementiel avec des prestations ponctuelles, mais dans le contexte de crise sanitaire, ces événements ont suscité une prise de conscience globale de la part d’autres secteurs. Ce fut le cas des opérateurs de transport et des collectivités territoriales, qui ont souhaité réinventer leur expérience de proximité, se rapprocher de leur public, faire connaître leurs produits et/ ou services de façon pérenne via des solutions éco-responsables et durables.

En deux ans, PICNIC s’est ouvert sur divers marchés, faisant de ses clients des ambassadeurs de la marque, tout en leur proposant une offre en adéquation avec leur demande environnementale : ainsi des panneaux photovoltaïques et une centrale énergétique ont notamment été ajoutés à un de leurs modèles phares. La start-up qui propose une solution d’agences itinérantes, d’animations hors-les-murs et de services de proximité éco-responsable et durable, a éveillé une prise de conscience chez des clients très variés, collectivités et entreprises. Celles-ci sont véritablement passées à la vitesse supérieure dans le développement de leur démarche RSE: elles sont aujourd’hui plus exigeantes sur les données d’impact carbone.

Malgré la crise sanitaire et des difficultés d’approvisionnement en matière première, la startup a pu recruter des personnes en réinsertion ainsi que des jeunes actifs grâce au plan 1 jeune 1 solution.

Le témoignage de Transdev Rouen

Transdev Rouen, entreprise de service public de transport dans les territoires,  mène une politique de RSE qui vise sur le plan social à améliorer la mobilité des personnes avec handicaps, et sur le plan environnemental à développer l’articulation des mobilités douces avec le reste du réseau de transport en commun.

Comme en témoigne Frédéric SAFFROY, coordinateur projets véhicules autonomes et mobilités actives, les actions RSE de Transdev Rouen pour favoriser par exemple une mobilité décarbonée et partagée sont menées en partenariat avec des associations locales et s’appuie sur une solution innovante comme celle proposée par PICNIC.  En effet sur un territoire comme la Métropole de Rouen Normandie qui comporte près de 71 communes, le challenge pour informer et diffuser les nouvelles offres de mobilité au plus près des usages est donc important. Le stand PICNIC est l’occasion de réaliser des animations régulières en milieu péri-urbain et rural dans des conditions optimales pour les collaborateurs. Et tout ça avec des matériaux recyclés, éco-conçus et une alimentation par énergies renouvelables ! Fichier:Carré rouge.svg — Wikipédia

Sustainaible Leaders Forum

La RSE pour relever le défi de l’impact et de la transformation durable des entreprises

ENTREPRISE ENGAGÉE

Théo Scubla, CEO de Each One

Each One, la Startup qui aide les réfugiés à s'insérer dans l'emploi

Comment êtes-vous devenu entrepreneur à impact?  

Each One est une startup spécialisée dans l’insertion professionnelle des personnes migrantes. Nous fournissons aux entreprises des talents, au potentiel souvent insoupçonné. 

Je pense que j’avais déjà une sensibilité très forte sur ces sujets, ce qui m’a prédisposé à la création de mon entreprise.

Plus jeune, j’avais l’habitude d’entendre ma grand-mère  immigrée italienne, me dire qu’elle était frustrée de ne pas avoir pu déployer pleinement son potentiel. En Septembre 2015, j’ai rencontré des migrants syriens avec un élan vital exceptionnel , une envie folle de travailler et de s’intégrer , ce qui a été l’élément déclencheur de la création de mon association.

J’ai alors voulu donner les outils adéquats à ces personnes, afin de pouvoir pleinement exploiter leurs potentiels.

J’ai donc commencé par lancer une association, car c’était la structure la plus simple à mettre en place. Mais la volonté d’avoir un impact systémique était déjà présente. Or pour pérenniser cet impact , il faut s’en donner les moyens, avec toute la liberté que cela entend: il faut pouvoir attirer les talents, les rémunérer, etc.

C’est ainsi qu’Each One est devenue une entreprise.

Le premier partenaire qui nous a accordé sa confiance était L’Oréal, qui a su faire la connexion entre leurs intérêts business et un engagement strictement social .

Car l’enjeu est double, et pas uniquement philanthropique: il y a un profond intérêt business, et la mission principale d’Each One est de faire lien entre cet intérêt business et l’impact social.

Quel est votre business model ?

Concernant les problématiques d’immigration, il y a souvent deux écoles: les sceptiques d’une part, et les militants engagés d’autre part, qui visent une approche solidaire.

Dans une structure comme la nôtre, on pourrait d’abord penser que notre activité est motivée par une logique philanthropique, et que les migrants sont les premiers bénéficiaires de notre offre et que les entreprises sont seulement une partie de cette solution. Or, nous sommes sur un processus inverse: les bénéficiaires sont avant tout les entreprises, à qui nous fournissons des talents pour répondre à un besoin.

Notre business model part d’abord de la performance, et non pas de l’impact social.

Notre processus consiste en l’identification des personnes réfugiées, jusqu’à l’accompagnement des collaborateurs entreprises, en passant par la formation des personnes réfugiées. L’insertion en entreprise se fait via CDI,CDD, et des contrats d’apprentissage.

A terme, le but est le maintien de l’emploi.

Les potentiels des personnes réfugiées n’est donc pas la cause de l’engagement des entreprises mais bel et bien une solution pour répondre à leurs besoins.

Avec la crise Ukrainienne, votre activité est-elle en train d’évoluer?

La crise ukrainienne a amené une véritable prise de conscience sur ce sujet, même s’il est loin d’être nouveau, et c’est un défi majeur que nous aurons à relever durant les prochaines décennies. Dans cette perspective, nous créons une coalition d’entreprises partenaires “Each One for tomorrow », avec pour objectif de fédérer les grandes entreprises, et d’accompagner en emploi 10 000 personnes d’ici 2 ans.

Nous attendons  un engagement concret de la part des entreprises: on n’attend pas seulement d’elles qu’elles “surfent” sur une vague amenant à un nouvel axe de communication. Au sein de la coalition, les entreprises s’engagent à embaucher minimum 50 personnes, et en moyenne 200 personnes.

Quelle est votre définition de l’entrepreneur « responsable » ?

Pour moi, un entrepreneur est déjà responsable par définition, il n’y a pas de distinction. L’entrepreneur est lié à l’économie, qui est directement liée à la société est donc en cela, il est déjà responsable. Si l’on devait apporter une nuance , l’entrepreneur responsable est un entrepreneur qui se pose la question de son utilité. Je suis un entrepreneur à impact. Fichier:Carré rouge.svg — Wikipédia

La RSE pour relever le défi de l’impact et de la transformation durable des entreprises

 

C’est le thème de la 3ème édition du Sustainable Leaders Forum qui a lieu le 12 mai 2022, à l’Hôtel Potocki – CCI Paris, 27 avenue de Friedland (75008) et organisé par le HUB Institute.
Les entreprises doivent relever le défi de l’impact et du climat en renforçant leur démarche RSE pour une transformation durable. La décarbonation, l’inclusion, la circularité, les nouvelles méthodes de travail, le numérique et l’IA, le suivi des performances extra-financière sont autant de chantiers pour la mise en oeuvre d’une politique RSE.
Cette journée est aussi l’occasion de dévoiler les résultats du Sustainable Maturity Survey 2022 par les représentants de l’OCDE et du C3D révélant les avancées des
organisations dans leur démarche durable, et propose de nombreux retours d’expérience d’entreprises. Le Sustainable Leaders Forum réunit sur une journée dirigeants, experts, porteurs de
solutions innovantes et acteurs institutionnels et associatifs, pour confronter leurs visions, partager leurs bonnes pratiques, échanger sur les leviers de transformation durable et sociale, en un mot : nous inspirer.

Cliquez ici pour vous inscrire au Forum.

PUBLICATIONS À DECOUVRIR

L’entreprise vraiment responsable, Jean-Noël Felli et Patrick Lenain (Vuibert)

Cet ouvrage nous parle d’abord de l’évolution de la mission de l’entreprise et de sa raison sociétale depuis la Loi Pacte avant de traiter des différents aspects de la responsabilité. Parties prenantes, dimension juridique, alignement ... Autant d’éléments à prendre en compte, associés à un modèle en plein boom. Felli et Lenain adoptent une vision moderne selon laquelle profitabilité et responsabilité sont complémentaires en réunissant un ensemble de témoignages de dirigeants et d’experts mettant en lumière de bonnes pratiques. Ainsi, les sociétés à mission peuvent en inclure certaines afin de devenir vraiment responsable.

L’entreprise existentielle, Pierre-Éric Sutter et Sylvie Chamberlin (Gereso)

L’entreprise existentielle réunit un ensemble de stratégies capitalisant sur le vivant. Trois questions : pourquoi, comment et quoi ? (Why, How, What) On y aborde les thématiques qui permettent de recentrer les actions d’une société sur l’essentiel d’aujourd’hui et de demain : urgence climatique, crise sanitaire, réglementations environnementales, conscience écologique des consommateurs, recherche de sens des salariés … Mais surtout, ce livre permet de redonner du sens aux missions des entreprises et à la vie des individus en se plaçant au service de la vie avec un grand V.

Mémo sur la nouvelle classe écologique, Bruno Latour et Nikolaj Schultz (Les empêcheurs de penser en rond)

Bruno Latour et Nikolaj Schultz appellent les écologistes à tirer toutes les conséquences politiques du Nouveau Régime Climatique. S’exprimer sur le sujet de la protection de la nature, ce n’est pas devenir prix Nobel de la paix. En réalité, nous sommes en guerre. Les idéaux politiques s’opposent pour définir ce qu’est l’écologie de nos jours. Et tous les sujets du quotidien sont des batailles à gagner. À toutes les échelles et sur tous les continents. Ce mémo est donc un guide sur comment mener cette nouvelle lutte des classes.

Et si nous ?, François Taddeï (Calmann-Levy)

Cet ouvrage réunit un ensemble de pistes pour passer à l’action dans un monde en constante évolution. Porteur d’un message d’espoir, il est une invitation à changer ses habitudes et ses a priori, à agir à plusieurs plutôt que seul. La question est simple : Et si nous apprenions à prendre soin de nous, des autres et de la planète ? À travers la description d’initiatives existantes, grâce au développement de l’intelligence collective et artificielle, François Taddeï nous invite à repenser le partage des connaissances, l’exercice de la citoyenneté́ et à inventer ensemble des futurs souhaitables.

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