La News RSE N°27 – Agir pour changer la donne

La News

RSE

Décembre 2021 / NUMÉRO 27

EDITO

Nora BARSALI
Présidente de NEWS RSE Fondatrice de IMPACT4THEPLANET

Riotton - news RSE n°27 - agir pour changer la donne

L'INTERVIEW DU MOIS

Véronique RIOTTON
Présidente du Conseil national de l'Economie Circulaire, députée de Haute-Savoie

Changer nos habitudes

En moins de deux siècles, la Terre s’est réchauffée à un rythme inégalé depuis que le monde est monde, pour atteindre aujourd’hui un seuil critique de basculement irréversible dans les  dix prochaines années si nous ne réagissons pas. En quelques décennies, l’Homme à travers ses activités a transformé son système climatique de l’équilibre vers un déséquilibre. Les émissions de gaz à effet de serre causées massivement par les activités humaines actuelles sont le principal facteur du réchauffement rapide du climat de notre planète.

Lors de la COP26, qui a tenté de  fixer des ambitions pour la décennie à venir , tout le monde reconnaît  que les Etats doivent faire plus pour rendre « possible »  le ralentissement du réchauffement climatique en limitant la hausse de la température terrestre à +1,5°C.

Pourquoi tout attendre des Etats ? Commençons déjà par agir en tant que citoyens, salariés, entrepreneurs. Osons le changement, tentons de sensibiliser et convertir nos familles, nos amis, nos collègues, nos voisins. A chaque moment de nos vie quotidien nous sommes en mesure de prendre des décisions qui peuvent impacter positivement la planète et notre écosystème. Dans nos déplacements, dans nos loisirs et activités de tourisme, dans nos consommations alimentaires, dans nos achats de textiles, dans nos choix de notre fournisseur d’énergie, d’assureur, de fonds d’épargne et puisque c’est de circonstances dans nos cadeaux.

Du côté des entreprises ou des collectivités, il est aisé aujourd’hui d’adopter des mesures simples et emblématiques pour cesser le gaspillage, sensibiliser ses équipes, et penser une politique environnementale globale et ambitieuse qui profite à tous, salariés, fournisseurs, territoire autant qu’à l’organisation.

C’est dans cet état d’esprit d’une écologie du quotidien, par tous et pour tous, que nous réussirons la transition vers une économie plus durable et cela nécessite d’ oser changer nos habitudes quotidiennes en pensant non pas à demain mais à beaucoup plus loin. Et ça commence dès maintenant avec des fêtes durables et frugales. 

 

Pour une écologie du quotidien

En quoi l’économie circulaire constitue-t-elle un levier efficace pour lutter contre le réchauffement climatique et protéger l’environnement ?

L’économie circulaire est la substance même de ce que chacun peut faire pour lutter contre le dérèglement climatique et pour le développement durable. L’idée est de passer d’un modèle de production et de consommation linéaire : produire – consommer –jeter à un modèle circulaire où la production, la consommation et la gestion des déchets sont intimement liés, en vue d’augmenter la durée de vie des produits et de mieux gérer les déchets, jusqu’à une circularité la plus efficace possible.

Ces objectifs sont directement liés aux sujets environnementaux car moins de production, c’est moins d’émissions de CO2 et moins de déchets, c’est moins de pollution, plastique par exemple, et moins d’énergie consommée pour traiter et dans le pire des cas, incinérer les déchets.

On peut également citer comme exemple concret la stratégie 3R qui vise la Réduction, le Réemploi et le Recyclage des emballages plastiques à usage unique, en cours d’élaboration, ou encore l’indice de réparabilité déjà déployé sur cinq catégories de produits électroménagers et électroniques afin d’informer le consommateur sur le caractère plus ou moins réparable de ses achats. Toutes ces actions contribuent à une écologie du quotidien.

Comment peut-on changer de modèle à grande échelle ? 

En y associant tous les acteurs pour que tout le monde pousse dans le même sens ! C’est justement ce que j’ai voulu faire en tant que rapporteure de la Loi AGEC et actuellement en tant que présidente du Conseil National de l’Economie Circulaire (CNEC), en agissant sur tout le système en amont comme en aval.

Pour changer de modèle, il faut de l’accompagnement et de la concertation. Je crois fermement que le changement se fait par le terrain et que production et consommation peuvent et doivent changer de pair, en s’influençant mutuellement. Le mise en place de 10 filières REP supplémentaires dans la loi AGEC va justement dans ce sens : associer les professionnels, les industriels à la gestion de leurs déchets en analysant leur cycle de vie et en changeant, progressivement, leurs modèles. Ma méthode a justement été de mettre en place une concertation forte en amont de la loi, des échanges pendant la loi et un suivi sérieux en aval pour m’assurer que l’on ne fait pas une loi rigide et verticale mais une loi transversale et efficace. Sur le terrain, c’est tout le travail que j’ai engagé avec la filière outdoor (OSV) ou le BTP 74 pour suivre l’application de la loi et faire remonter les éventuelles difficultés.

Quelles sont vos priorités à la tête du CNEC ?  

La méthode explicitée ci-dessus vaut aussi pour le CNEC : c’est une chance incroyable de pouvoir réunir 47 acteurs de l’économie circulaire dans un lieu et une même instance. A nous de saisir cette chance en utilisant les possibilités que cette instance nous offre : suivi des lois existantes, auto-saisine sur n’importe quel sujet, saisine du Ministère de la Transition Ecologique et de Bercy et surtout la possibilité de faire du CNEC un laboratoire d’idées où l’innovation et la création sont vivement conseillées. La priorité est de participer à faire émerger de nouveaux business model. Sur les sujets de fond, nous travaillerons sur des thèmes transversaux comme le suivi des lois AGEC et Climat et Résilience.

Je veux faire du CNEC une instance féconde, un lieu de rencontre où les professionnels, consommateurs, associatifs et politiques peuvent travailler avec agilité, efficacité et convivialité. 

FOCUS ACTU

Les 10 lauréats des Trophées Défis RSE 2021

Pour sa 10ème édition, News RSE et ses partenaires ont remis 10 trophées dans le cadre de la cérémonie des Trophées Défis RSE 2021. Les thèmes d’Inclusion sociétale, Environnement et ESS plébiscités par les organisations candidates. 

🏆 Trophée du Territoire responsable : Ville de L’Ile-Saint-Denis

🏆 Trophée Environnement :  Ana Bell Group

🏆 Trophée RH :  Fortil

🏆 Trophée Inclusion Sociétale :  SAP France

🏆 Trophée ETI :  Chargeurs

🏆 Trophée ESS :  Hélios

🏆 Trophée TPE/PME : Ulterïa

🏆 Prix Spécial du Jury :  TF1

🏆 Prix coup de cœur du Jury : Madison Communication

🏆 Trophée START-UP :  Baguette Box

Ce palmarès illustre plus que plus que jamais, les engagements RSE des acteurs économiques quelle que soit leur taille et leur volonté de se distinguer sur des enjeux sociétaux. En effet les thèmes de l’inclusion sociétale, de l’environnement et l’économie sociale et solidaire sont plébiscités par les organisations candidates.

La tendance qui émerge des dossiers est à l’innovation, à l’impact et au changement de modèle des organisations qui ont présenté des démarches et des solutions innovantes, créatrices de richesses et d’utilité sociale. En 2021, les catégorie TPE-PME et start-up ont recueilli le plus de dossiers . Par ailleurs, les candidatures 2021 couvrent 11 régions de France, 18% des candidatures sont issues de grandes entreprises, 23% de TPE/PME/ETI, 25% de start-ups et 12% d’organisations de l’ESS.

Ce millésime 2021, qui réunit entreprises, associations, collectivité, reflète également les engagements que défendent News RSE et le Jury des Trophées Défis RSE : une économie plus inclusive, répondant à des enjeux sociétaux et des business modèles porteurs d’innovation et de sens. Ces Trophées Défis RSE contribuent au renforcement de la place de la RSE dans les entreprises et organisations françaises et à la conviction qu’une économie durable dote les organisations d’une plus grande résilience.

Découvrez les interviews des 10 Lauréats et le Jury des Trophées Défis RSE dans le dossier de presse

 

Laura Briault - news RSE n°27 - agir pour changer la donne

©Laura Briault

FOCUS EXPERT

Pascale BAUSSANT,
dirigeante de Baussant Conseil

L’investissement responsable a le vent en poupe, chiffres à l’appui : aujourd’hui, plus de 840 fonds sont labellisés ISR (Investissement Socialement Responsable, label d’Etat français), pour un montant total approchant les 700 milliards d’euros d’encours (source : label ISR, novembre 2021). Ces fonds responsables couvrent différentes catégories d’investissement (immobilier, actions, obligations). Ces fonds sont éligibles dans les différentes grandes enveloppes de placement (épargne salariale, assurance-vie, épargne retraite…). Le grand public peut donc aujourd’hui y avoir accès facilement.
La problématique rencontrée aujourd’hui réside dans la difficulté de faire le tri dans cette offre désormais foisonnante. Comment identifier un fonds réellement engagé, comment détecter le greenwashing ?

Deux grandes tendances s’opposent parmi les sociétés de gestion. Première catégorie : les pionniers de l’investissement responsable, parmi lesquels on retrouve notamment des sociétés à mission. L’exclusion peut être pratiquée de manière rigoureuse. Exemples : exclusion des énergies fossiles ou exclusion des investissements dans des entreprises détenant leur siège social ou leurs filiales dans des paradis fiscaux. Des fonds de partage (c’est-à-dire des fonds couplés avec du mécénat) peuvent également être conçus. Seconde catégorie : des sociétés de gestion plus inclusives, qui vont s’attacher à conserver des mauvais élèves en portefeuille, pour les pousser à modifier leurs pratiques et les inciter à s’engager plus rapidement dans la voie de la transition – on parle d’engagement actionnarial. Cette seconde catégorie a plus de mal à être comprise par le grand public, elle nécessite en effet plus de pédagogie.

Des initiatives viennent de voir le jour pour essayer de noter les sociétés de gestion. On peut citer l’Ethyk Score ou le Clean Score, qui permettront de mieux comparer les pratiques des sociétés de gestion. La cohérence entre l’offre et les pratiques internes des sociétés de gestion peut en effet être un critère de sélection.

Autre changement notable intervenu en octobre 2021 : le renouvellement complet de la gouvernance du label ISR. L’objectif est de revoir le cahier des charges du label, afin de de l’adapter aux exigences plus fortes des épargnants. Il sera intéressant de suivre ces évolutions.

De façon générale, l’investissement responsable est en plein essor et en pleine mutation. Même si des efforts louables sont réalisés depuis plusieurs années, force est de constater qu’un manque de connaissance notable de l’investissement responsable subsiste. Le décalage entre la formation insuffisante des professionnels de la distribution d’épargne et l’appétence des épargnants pour cette catégorie d’investissements grandit, il est désormais urgent de faire monter en compétence l’ensemble des parties prenantes de l’investissement responsable.

Pascale Baussant a publié notamment : Petit Manuel pour l’Entreprise. Comment agir pour le climat?, Éditions EMS, 2020

©Francois Tancré/NewsRSE

Partenaires et Lauréats 2021

news RSE n°27 - agir pour changer la donne

BONNES PRATIQUES

Gérald KARSENTI, Président de SAP France

A quels enjeux prioritaires répond votre secteur d’activité, le numérique ?

Chez SAP, nous constatons chaque jour que le défi majeur des entreprises est lié à leur transformation digitale et à leur flexibilité, et ce phénomène s’est accru depuis le début de la crise sanitaire. Elles font face à une concurrence extrême et leur besoin de compétitivité est de plus en plus fort, couplé à la nécessité d’être plus proche des consommateurs et d’apporter de la valeur ajoutée et du service dans un laps de temps court et à un coût modéré : le passage de la boutique physique au « click and collect » dans le commerce de proximité en est une bonne illustration. Face à cette situation, les entreprises sont amenées à utiliser de plus en plus les logiciels ERP qui vont leur permettre via différentes interfaces métiers de gagner en efficacité et en temps. Cela va de l’entrepôt et de la gestion du stock, au service commercial, en passant par la comptabilité, le contrôle de gestion ou les Ressources Humaines. Les nouvelles technologies apportent des solutions permettant à chacun de pouvoir se concentrer sur son coeur de métier et de répondre à de nouveaux enjeux.

Lancé en Allemagne, SAP France développe un programme innovant, People to Work, de quoi s’agit-il et quels sont ses objectifs ?

Le programme People To Work a pour objectif de former des demandeurs d’emploi sur les solutions de gestion SAP. Il y a des millions d’utilisateurs SAP dans le monde et la France est un pays qui compte une base installée des logiciels SAP très importante. De nombreuses offres d’emploi demandent des compétences SAP et cela va en s’accélérant : avoir été formé et disposer d’une certification SAP est un réel atout sur le CV d’un candidat. Nous nous sommes donc dits que nous pouvions contribuer à faire sortir du chômage des centaines, voire des milliers de demandeurs d’emploi chaque année en proposant un programme de formation adapté à ce public. Le programme peut accueillir également des personnes en situation de handicap qui ont souvent du mal à trouver un emploi. Plus concrètement, ces formations peuvent s’adresser à deux principaux types de profils.

– Les utilisateurs finaux de nos solutions, c’est à dire les assistants comptables, les personnels des services achats ou de l’administration des ventes par exemple.

 – Les consultants, recrutés en général par les ESN (Entreprises du Secteur Numérique) qui mettent en place les systèmes d’information des entreprises et soutiennent la transformation numérique

Dans le cadre de ce programme, SAP met à disposition son matériel de formation officiel : manuels, systèmes pour pratiquer les exercices et la plateforme numérique d’autoformation SAP Learning HUB. Les formations sont dispensées par des partenaires, acteurs de la formation établis depuis longtemps sur le marché français et qui ont une grande proximité avec Pôle Emploi et les organismes de financement de la formation professionnelle, afin de faciliter le recrutement des candidats dans le programme. Ces acteurs sont présents en région parisienne ainsi qu’en province, avec une très bonne couverture nationale permettant de s’adresser au plus grand nombre.

©Francois Tancré/NewsRSE

Pourquoi SAP a fait de l’inclusion une priorité de sa politique RSE dans le monde ?
Notre mission chez SAP, c’est d’aider le monde à mieux fonctionner et d’améliorer la vie des gens. Nous concevons des solutions qui stimulent l’innovation, favorisent l’égalité et multiplient les opportunités au-delà des frontières et des cultures.
De nombreuses études ont démontré que la transition numérique allait entrainer dans les cinq à dix ans à venir un déficit de compétences important en Europe et qu’il est urgent de commencer à former massivement les européens au monde digital. C’est ce que nous nous efforçons de faire avec ce programme, tout en redonnant de l’espoir à des personnes sans emploi. Les métiers du numérique gagnent à être connus et peuvent être porteurs d’avenir pour nos jeunes diplômés qui ont du mal à s’insérer dans la vie active par exemple. Par ailleurs, la vocation plus large de ce programme est aussi de contribuer à plusieurs objectifs de développement durable énoncés par l’ONU tels que sortir de la pauvreté, une éducation de qualité, réduire les inégalités et un travail décent qui accompagne la croissance économique. En Allemagne, People To Work existe depuis 20 ans et connaît un très grand succès : Plus de 300 000 personnes ont été formées au travers d’une trentaine de partenaires avec un taux de retour à l’emploi supérieur à 75%. Nous espérons connaître rapidement le même succès en France.

IMPACT4ThePlanet- ODD- agir ensemble

Un ouvrage conçu et dirigé par Nora Barsali, fondatrice de News RSE. 

Imprimé par DSI Entreprise solidaire. 

A commander via le site www.newsrse.fr ou sur demande à secretariat@newsrse.fr 

Pourquoi un ouvrage mélangeant les points de vue d’un climatologue et d’une navigatrice, d’un entrepreneur et d’une glaciologue, d’une entreprise et d’une ville ? Car la situation dans laquelle se trouve le monde aujourd’hui montre à la fois sa complexité, sa grande technicité et en même temps sa grande fragilité. Les activités humaines contrarient les grands équilibres naturels présents depuis des millénaires, tandis que la condition humaine ne s’améliore pas pour une majorité de populations. Pourtant les scientifiques nous apportent des données sur les risques, les entreprises et les territoires continuent d’innover. 

En ce XXIè siècle nous nous trouvons sur une ligne de crête et notre génération porte une lourde responsabilité. Celle de faire basculer nos vies du côté irréversible ou de l’autre, facteur de progrès et d’espoir. A travers ces 95 contributions du livre issues d’une diversité de disciplines, nous accédons à des perspectives et des solutions concrètes.

Je suis convaincue que chacun a sa part à jouer en tant que citoyen, consommateur, salarié, entrepreneur pour faire bouger les lignes et accélerer la transition écologique et solidaire.

PUBLICATIONS À DECOUVRIR

news RSE n°27 - agir pour changer la donne
COVID-19 Vérités et légendes
Vincent Bordenave, Editions Perrin

Connaissons-nous vraiment la plus grave épidémie depuis le XXè siècle ? La covid a-t-elle été transmise par un pangolin ? la Chine a -elle menti ? Le Conseil scientifique a-t-il outrepassé ses droits ? Cet ouvrage est le deuxième d’une collection « Vérités et légendes » qui aborde des sujets d’actualités. Ce livre traite donc de la Convid-19 et des autres virus en couronne provoquant des maladies émergentes (SRAS, MERS..) qui depuis un an et demi bouleverse nos vies dans tous les domaines, travail, famille, santé, éducation. Qui sape la légitimité des pouvoirs, politique, scientifique, médiatique.

news RSE n°27 - agir pour changer la donne
Agir pour le climat en famille
Pascale Baussant, Editions La Plage

Ce livre est conçu comme une boîte à outils destinée aux familles qui ont envie d’agir pour le climat. Il ne se cantonne pas au sujet climatique et déborde délibérément sur le sujet environnemental en abordant les actions individuelles possibles comme un parcours dans la maison : que peut-on faire dans sa cuisine, dans sa salle de bains, dans son bureau, dans la chambre de bébé ou encore dans sa cave? Que peut-on faire à l’extérieur de sa maison, lors de ses déplacements ou ses loisirs ? Ce livre est plus que jamais une nécessité absolue, pour l’avenir de nos enfants et adopte un point de vue résolument enthousiaste.

news RSE n°27 - agir pour changer la donne
Lumières ! Regards croisés sur l'engagement, Editions Le bord de l'eau

Cet ouvrage à l'initiative de la Macif propose 25 entretiens destinés à explorer les nouvelles formes de l'engagement chez les jeunes et les réponses que les dirigeants y apportent. Dans une première partie, Les témoins sont tous des acteurs jeunes et engagés à des degrés divers dans le secteur associatif, dans des organisations non gouvernementales ou dans des entreprises. Ces témoignages sont confrontés dans la seconde partie avec ceux de "dirigeants", le terme dirigeant est à prendre au sens large, d'entreprises et décideurs politiques.

Ceux qui trop supportent
Arnaud Bertina, Edition Verticales

En 2017, Arno Bertina propose ses services aux salariés en lutte de l’usine occupée GM&S (équipementier automobile). Ainsi commence-t-il à recueillir la parole de ces employés en sursis (ouvriers et cadres) unis dans la défense de leur outil de travail et de leur savoir-faire sacrifiés par des dirigeants fantoches, puis lâchés ou trahis par divers élus locaux et ministres en charge du dossier. Dans la tradition des reportages d’écrivains engagés in situ Arno Bertina restitue les paroles de ces employés « fiers et attachés » à leur entreprise, face à l’immense gâchis industriel, des années de batailles incessantes, dans la rue, devant les tribunaux ou à l’Assemblée, une épopée contemporaine, collective et individuelle, tragique et festive, mais aussi empreinte d’un esprit de solidarité dont Arno Bertina a su rendre la flamme malgré tout invaincue.

BONNES PRATIQUES

Olivier REMINI, Fondateur de Fortil

Comment une entreprise reposant sur les compétences de ces 700 consultants ingénieurs crée un environnement entrepreneurial performant ?

Nous avons depuis la création de FORTIL, l’intime conviction que l’entrepreneuriat trouve son terreau dans un environnement favorisant une logique d’action. Chaque collaborateur est encouragé à être acteuretresponsable de sa carrière, des projets qu’il mène chez nos clients. Notre rôle en tant qu’entreprise, créer les conditions favorables aux initiatives et idées innovantes. C’est indéniablement une force.
Ensuite, l’actionnariat salarié, pierre angulaire de notre système, a toujours fait partie des objectifs de notre Groupe. Dès la création de FORTIL, Olivier REMINI le fondateur a toujours diffusé l’idée, que partage et transmission de la richesse dans l’entreprise et dans son écosystème proche, permettra de faire grandir l’entreprise, la transformer en une organisation épanouissante et responsable. C’était déjà inscrire le Groupe sur une vision long terme ce qui est très rassurant pour les collaborateurs.

Vous êtes lauréat de la catégorie RH, quels sont les axes majeurs de votre politique ?

Premièrement, le marché sur lequel nous évoluons, oblige un focus sur la recherche de nouveaux talents. La pénurie croissante des profils ingénieurs, nous a incité à structurer prioritairement la fonction recrutement. Nous investissons énormément dans l’accompagnement de cette fonction afin que les recrutements effectués répondent à nos valeurs et notre vision du conseil, c’est notre base. Ensuite, notre politique est également de fidéliser et accompagner nos collaborateurs. Depuis plusieurs années, nous nous sommes clairement inscrit dans une démarche de Talent Management. Le manager direct n’est plus seul, mais épaulé par toute une fonction RH dans l’accompagnement des collaborateurs. Nous avons également un réseau de coach interne et externe dont l’objectif est de relayer notre stratégie de développement tout en favorisant le développement personnel et les modes de communications fluides.

Pour donner corps à cette philosophie, notre organisme de formation MySkills développe un environnement apprenant avec notre programme phare appelé ENVOL dédié à l’accompagnement à l’entreprenariat des fonctions techniques.

Pour finir, un axe majeur de notre politique est notre système de rémunération que nous avons choisi d’être attractif et surtout rémunérateur pour les collaborateurs s’inscrivant dans une dynamique entrepreneuriale.

©Francois Tancré/NewsRSE

Quelles sont vos motivations dans votre démarche sociétal et d’entreprise responsable ?

L’ancrage de nos motivations transpirent au plus haut niveau de l’entreprise. Un Groupe de plus de 700 personnes, est une force majeure en termes d’impact. Au début nos actions étaient locales, agir au plus près pour en voir les résultats. Puis notre forte croissance a nécessité de penser notre modèle hors des frontières toulonnaises et donc travailler notre déficit de notoriété. Nous avons donc associé à la RSE des personnalités du monde du Rugby bénéficiant d’une notoriété et de valeurs très proches de notre Groupe. Nous avons l’honneur de compter parmi nos salariés Marc ANDREUX, François TRINH DUC. Nous avons également la chance d’avoir Ugo MOLA, entraîneur du Stade Toulousain, qui est aujourd’hui parrain du fond de dotation FORTIL. Nos actions sociétales, pour lesquelles notre propre activité peu impacter de façon mesurable : l’insertion professionnelle et l’inclusion.
Pour terminer, le Groupe Fortil a maintenu sa rentabilité autour d’une politique commerciale éthique et responsable, rendant possible une croissance organique de près de 10 ans sans aucun soutien financier. Avec plus de 20% de collaborateurs associés, le groupe défend un modèle d’entreprise unique avec un processus d’amélioration continue qui challenge ses méthodes depuis maintenant 11 ans. Nous cultivons l’accueil positif inconditionnel ou chaque situation est en fait une opportunité d’évoluer.

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