La News RSE N°26 : – La rupture est une évidence
La News
RSE
OCTOBRE 2021 / NUMÉRO 26
EDITO
NORA BARSALI FONDATRICE PRESIDENTE DE NEWS RSE ET FONDATRICE DE IMPACT4THEPLANET
L'INTERVIEW DU MOIS
Philippe Dessertine, Économiste et Directeur de l’Institut de haute finance
Quand la crise climatique devient une opportunité, voire un espoir
Cette rentrée est marquée par le changement climatique et les analyses alarmantes du premier chapitre du rapport du GIEC. La crise du climat et celle de la biodiversité préoccupent nos esprits tout en occupant le devant de la scène et l’actualité; et assez paradoxalement c’est plutôt une bonne nouvelle. Certes les chiffres du GIEC sur le réchauffement climatique et ses conséquences sont effrayants : la hausse de +1,5°C qui permettait de limiter l’ampleur des dégâts serait atteint dès 2030. Plus inquiétantes sont les projections si les activités humaines continuent sur cette trajectoire actuelle de consommations et de pollution. En effet le scénario le plus pessimiste prévoit un réchauffement d’ici 2100 pouvant aller jusqu’à + 5,7°C. Les conséquences à courts termes sur les déplacements de populations, la crise alimentaire et l’élévation du niveau de la mer sont tout simplement apocalyptiques. Ces chiffres catastrophiques ne laissent plus de place au doute tout en étant sources d’espérance. Désormais il est impératif de changer de modèles en permettant un développement viable et plus équitable. Désormais, les thèmes de crise climatique humanitaire, biodiversité, protection urgente du vivant occupent le devant de la scène internationale. C’est une question de sécurité, de stabilité financière, et tout simplement de survie humaine. Le récent rapport de l’ONU est un nouveau signal d’alarme au monde, pointant du doigt les faibles engagements climatiques des pays eu égard aux objectifs de l’Accord de Paris. Désormais, tous s’accordent à dire, à commencer par le Président Emmanuel Macron qu’ « il y a urgence à rattraper le temps perdu ». Cette semaine, le réchauffement climatique s’invite à la tribune de l’ONU et fait l’objet de propositions. Le président américain annonce le doublement de l’aide américaine aux pays en développement, le président chinois s’engage à cesser la construction de centrales à charbon à l’étranger tout en favorisant des énergies vertes.
« La rupture est une évidence »
A l’occasion de la Conférence Impact4ThePlanet et du Livre ODD 2030, dernière décénnie de l’action (à paraître en Novembre), auquel Philippe Dessertine a contribué parmis 40 experts, retrouvez son interview et son dernier ouvrage*.
Quel est le grand basculement auquel le monde fait face aujourd’hui ?
Nous sommes devant l’obligation d’une mutation profonde du système économique. J’insiste pour qu’on ne parle pas uniquement de transition énergétique car c’est une vision très réductrice de ce que nous avons devant nous. La révolution que nous allons connaître n’est pas uniquement liée à un changement d’énergie. Je crois que le changement d’énergie en tant que tel n’est pas viable si nous conservons le même modèle. Les énergies renouvelables ne peuvent pas suffire à un fonctionnement pérenne de l’économie mondiale sur la même base qu’auparavant. Ce bouleversement est beaucoup trop faible et n’apporte pas toutes les garanties environnementales. La question n’est pas qu’énergétique, c’est d’abord réinventer un modèle économique. La démographie redevient un facteur clé pour comprendre l’économie. A partir du moment où la démographie est en croissance, l’économie doit elle aussi l’être car elle accompagne l’augmentation mécanique des besoins de la population. C’est un élément majeur à prendre en considération pour les prochaines années. Le cap des 8 milliards d’habitants sur la Terre sera franchie au cours de l’année 2023. Nous devons inventer un modèle de croissance construit autour du développement durable. Ce modèle doit être frugale en énergie tout en accompagnant la croissance : le grand basculement est à ce niveau-là.
Quels sont les défis à relever pour se préparer au monde d’après ?
Nous faisons face à une révolution systémique, la plus grande révolution de l’histoire humaine. Elle va obliger à un changement de modèle économique, de modèle social, voire de modèle politique. Le premier défi est de faire face à un changement technologique énorme. Les big data dont le terme anglais, est d’ailleurs entré dans le langage universel, et les algorithmes ont fait passer presque toutes les disciplines scientifiques dans une autre dimension.
Le fait que le développement de l’activité de service est exponentiel et que la data y devient essentielle pose la question de la gestion des données. Cette gestion interpelle même la façon dont nous allons gérer la démocratie. Aujourd’hui, les GAFA sont pointés du doigt car ce sont des groupes qui peuvent perturber la démocratie mais le vrai problème c’est que nos démocraties ne sont plus adaptées. Aujourd’hui interdire les sondages avant une élection n’a plus aucun sens. Il suffit de compter les clics sur internet et Google a immédiatement les résultats des sondages. Autre défi l’expansion démographique jamais connue par l’espèce humaine, le « grand nombre » est d’abord celui des humains sur Terre, qui pose une vraie question majuscule. La hausse de la natalité et de l’espérance de vie et la baisse de la mortalité amènent tout droit à la question majeure posée à l’humanité du troisième millénaire : comment poursuivre l’accroissement généralisé de l’espérance de vie, incluant le rattrapage indispensable de la plus grande partie de l’humanité par rapport à la plus petite, celle des riches, majoritairement occidentaux ? C’est le défi posé au nouveau modèle économique ; le défi principal est rappelé chaque fois : permettre un développement tenable à long terme ou, dit autrement, durable. Ce double impératif est clairement impossible à atteindre avec le modèle économique issu des deux grandes révolutions industrielles. Le nouveau modèle pour une humanité ne peut être issu que d’une nouvelle révolution technologique et scientifique.
Philippe Dessertine, est l’auteur de plusieurs ouvrages dont le dernier, Le Grand Basculement. Quel sera le monde d’après ? Robert Laffont, 2021
FOCUS ACTU
Les tendances RSE à ne pas rater en 2021
Novethic a fait le point sur les « tendances » de l’année en matière de RSE. Même si l’exercice est succinct, il mérite un détour car il est matière à réflexion.
Se transformer pour s’adapter. La résilience – nouveau mot très tendance des entreprises a démontré la capacité de ces dernières à résister, innover, se transformer pour s’adapter aux nouvelles contraintes sanitaires , économiques, sociales, voire psychologiques, s’agissant des salariés.
Maîtriser sa chaine d’approvisionnement. La crise sanitaire a révélé une nécessité impérieuse d’une part de maîtriser sa chaîne d’approvisionnement, d’autre part de relocaliser une partie de sa production tout en privilégiant une qualité dans ses relations avec ses fournisseurs.
S’engager sur le plan societal et agir pour le climat et la biodiversité. En effet la crise sanitaire et ses conséquences ont permis à de nombreuses entreprises de s’engager dans des démarches sociétales tout en réfléchissant sur leur rôle dans la société et leur utilité pour faire face à des problématiques sanitaires, environnementales ou plus largement sociétales.
Il y aura un avant et un après Covid et de plus en plus d’entreprises réfléchissent à leur raison d’être. 2021 aura été l’année de l’engagement sociétal des entreprises, une tendance qui devrait permettre d’embarquer les salariés vers des projets qui ont du sens pour l’intérêt général.
FOCUS EXPERT
Christine Montagard, Fondatrice d’IMPUT Management
Comment refaire équipe avec ses équipes ?
La crise sanitaire a chamboulé nos organisations, chahuté les individus et posé au milieu du village la question du sens, sans toujours y apporter une réponse évidente. Alors aujourd’hui, comment (re)faire équipe avec ses collaborateurs en leur donnant du sens au travail en général et au présentiel en particulier ? Si globalement, la performance semble préservée malgré confinements et télétravail, il s’agit de ne pas s’emballer ! Les collaborateurs ont fait preuve d’une remarquable capacité d’adaptation. Pourtant aujourd’hui, bon nombre d’entreprises voit sa population de salariés scindée en trois groupes : ceux pour lequel le travail en présentiel ne s’est pas arrêté, ceux qui ont appris à travailler de chez eux, et enfin ceux que la situation sanitaire a contraint au chômage. Trois groupes, trois vitesses. La ligne managériale a tenu bon et s’est adaptée avec succès. Elle se sent pourtant globalement entre deux feux, peinant à rassembler autour des objectifs de l’entreprise. Voici trois approches, complémentaires, pour retrouver du sens et motiver :
1.Donner du sens au présentiel. Hé oui… vous ne vous épargnerez pas une réflexion sur l’organisation du travail. Avec une première série de questions fondamentales : quelle est la raison d’être du présentiel ? quelle(s) valeur(s) souhaite-t-on lui attribuer ? et donc quelles missions sont de l’ordre du présentiel ou du distanciel ? Ensuite viennent les questions plus techniques : faut-il un accord collectif sur le télétravail ? pour quels métiers ? sur quels critères individuels ? combien de jours par semaine ?… La réponse à ces questions donnera un cadre à vos managers qui les sécurisera dans leur fonction. Trouver les réponses, c’est le rôle de la DRH qui doit s’appuyer sur la direction, bien sûr, les managers et les collaborateurs, aussi, et être éventuellement soutenue par un avocat en droit social.
2.Soutenir les managers. Ils ont, pour beaucoup, besoin de muscler leur posture managériale. Approche individuelle mais aussi collective, il s’agit plus d’une réflexion en profondeur découlant sur des plans d’actions opérationnels que d’un apport pédagogique plus un coaching qu’une formation. Une démarche qui s’inscrit dans la durée. N’hésitez donc pas à solliciter le regard extérieur d’un coach.
3.Fédérer autour de l’entreprise. Enfin, à la direction générale revient la responsabilité de repartir des fondamentaux de la vision et de ses axes stratégiques. C’est sur la base de ce cap que managers et collaborateurs pourront bâtir des projets qui leurs ressemblent, dans lesquels ils choisiront d’investir leur énergie, leurs talents, leur motivation. Convergence des intérêts économiques et individuels, cette démarche fait mûrir l’organisation. Elle façonne des collaborateurs qui incarnent la stratégie de l’entreprise, en présentiel comme en distanciel. Dans quel ordre traiter ces différentes approches ? Si l’organisation du travail permet de colmater « rapidement » certaines brèches, l’approche collective – DG, Salariés, Management – est d’une puissance telle que ses effets touchent tous les domaines de l’entreprise. Seul l’état de votre organisation vous dira par où commencer
BONNES PRATIQUES
Rencontre avec Melek Kocabicak, Directrice RSE, Marque & Communication
« Agir pour la planète et une alimentation durable, c’est possible »
Il y a un an les enseignes du groupe Casino décident de prendre 10 engagements pour la planète et pour une consommation plus responsable portant notamment sur une alimentation plus durable. Afin de rendre publics ses engagements, Casino lance le dispositif CAP : « Casino Agissons pour la Planète » pour communiquer notamment auprès de ses clients et des consommateurs leurs nouvelles pratiques pour une alimentation plus équitable, viable sur le plan économique et social, qui préserve l’environnement, la santé et le travail des producteurs. Un an après, quels sont les résultats de cette campagne, en quoi consiste leurbonnes pratiques et pour quels impacts ? Un an après le lancement de CAP, le dispositif des enseignes Casino pour agir pour la planète, quels sont les résultats concrets en matière d’alimentation durable et d’environnement ? Effectivement nous avons rendu publics nos 10 engagements CAP (Avec Casino agissons pour la planète) il y a exactement 1 an. Ils sont réunis sous 3 piliers : le climat, le mieux manger et les solidarités. Les résultats que nous sommes très heureux de partager sont le résultat d’une démarche de progrès continue, et d’une accélération donnée par CAP. 3 exemples en écho à ces 3 piliers :
1) Sur le sujet des emballages, nous avons réalisé en 1 an plus d’une centaine d’actions d’optimisations, sur une centaine de produits Casino. C’est la partie immergée de l’iceberg, celle qu’on ne voit pas ! Des emballages avec de la matière recyclée, moins de plastique, etc. Cela se traduit en rayons plus concrètement : en retirant par exemple les sachets individuels en plastique de nos thés et infusions, on retire du marché plus de 65 millions de sachets.
2) Sur la nutrition et le mieux manger : 60% de nos produits sont notés A, B ou C au Nutriscore. En 2021, on a réalisé 800 actions d’optimisation, et on aura atteint notre objectif de 1000 à fin décembre. 1520 produits Casino sont notés A ou B, et tous nos produits affichent le Nutriscore.
3) Sur la solidarité, en un an, nous avons collecté 455 500€ pour des associations qui viennent en aide aux plus fragiles. Mais c’est aussi de la solidarité envers les producteurs locaux. Notre gamme « Pour nos éleveurs », qui garantit une rémunération juste fixée par les producteurs concernés, comprend désormais dix produits, là où nous étions à 2 il y a 2 ans. Et cet automne, nous avons élargi la gamme aux oeufs bio.
Avez-vous constaté des changements de la part des consommateurs et de vos producteurs locaux ?
Oui, de toute évidence. Nous avons constaté une réelle accélération depuis le printemps 2020 et l’apparition de la crise sanitaire, un contexte qui a influencé notre programme CAP et l’ordre de priorité de nos leviers d’actions. Nos engagements sur la marque Casino sont historiques, mais nous constatons une volonté plus affichée de la part de nos clients de privilégier une alimentation saine, avec une information claire sur les packagings. Ces tendances étaient déjà latentes depuis quelques années : le bio, le végétal, les aliments peu transformés, du made in France, des matériaux plus naturels.
« Qui décide de ce que l'on mange ? »
Une exposition au Maif Social Club du 6 octobre au 29 Janvier 2022.
L’exposition « Matière à mijoter », conçue par la commissaire Anne Sophie BERARD et par la scénographe Julie ROTHHALN, est l’événement de la rentrée du MAIF Social Club qui reprend ses activités culturelles grand public après cette année de restriction pour cause sanitaire. Cette exposition nous plonge au coeur de l’univers culinaire au travers des oeuvres de onze artistes qui soulèvent des questions profondément sociales, sociétales et politiques. L’exposition s’interroge notamment autour de l’autonomie alimentaire tant au niveau individuel que collectif. Cependant, ce n’est pas le seul enjeu porté par l’exposition selon laquelle l’alimentation est également une question de transmission, d’adaptabilité, et d’humilité. Les oeuvres présentées portent ainsi la conviction que manger n’est pas seulement un acte biologique, mais aussi et plus largement un acte social et politique. Photographies, vidéos, sculptures et autres oeuvres ne sont ni des solutions, ni des réponses, mais doivent être vues comme des nouveaux éléments de réflexion.
L’exposition Matières à mijoter est accompagnée d’une programmation. À la carte : buffet à volonté d’événements, méli-mélo de temps forts, fricassé de visites guidées, suprême de conférences, assiette d’ateliers et assortiment de spectacles.
Consulter la programmation du MAIF Social Club axée autour de l’alimentation
ÉVÉNEMENT
Trophées Défis RSE : Les entreprises affirment leurs engagements
Après de longs mois d’attente liés à la crise sanitaire, News RSE et ses partenaires ont pu enfin récompenser les 9 lauréats des Trophées Défis RSE 2020 pour leurs bonnes pratiques et démarches RSE.
La cérémonie de remise s’est déroulée au Palais Brongniart à l’occasion du Forum Mondial 3Zéro. Les auditions par le jury ont permis de sélectionner un palmarès diversifié de 9 organisations – grands groupes, TPE-PME, collectivité, association. Le palmarès 2020 est marqué par une tendance des organisations à agir à leur niveau en faveur de la transition climatique et à s’impliquer dans des enjeux sociétaux relevant de l’intérêt général.
Les lauréats 2020 sont Novaxia pour sa démarche environnementale, Boiron pour sa stratégie RSE, L’oréal pour son inclusion sociétale, Nova construction pour son engagement en tant que TPE, Aviva pour sa politique Ressources humaines, Primum non nocere pour son innovation sur la santé environnementale, Picnic dans la catégorie start-up, La résidence sociale pour sa coopérative Novaedia – la Ferme des possibles, La communauté de communes des vallées du Haut Anjou, pour sa politique RSE en tant que collectivité responsable.
PUBLICATIONS À DECOUVRIR
Ni vues ni connues, collectif Georgette Sand, Pocket
Saviez-vous que c’est une femme qui, avant Galilée, a affirmé l’existence du système solaire, ou une autre qui, avant Kandinsky, a inventé l’art abstrait ? En balayant les légendes, en soulevant les tapis et le collectif Georgette Sand donne à voir et à (re)connaître soixantequinze femmes - aventurières, militantes, artistes, scientififiques... – qui ont marqué l’histoire.
D’un monde à l’autre, Frédéric Lenoir, Nicolas Hulot, Livre de Poche
Nous avons chacun éprouvé combien les résistances au changement sont grandes. Pourtant, comme tant d’autres, nous refusons de nous résigner. C’est à cette conversion de notre esprit et de nos modes de vie qu’aimerait contribuer modestement ce livre, fruit du partage de nos réflflexions et de nos expériences. N.H. et F.L.
Natura de Pascal D’Erm, Les Liens Qui Libèrent
Et si nous avions des preuves objectives
ou des scientififiques démontrant
que sortir dans la nature renforce
l’immunité, nous aide à combattre
la dépression ou l’hyperactivité chez
l’enfant ?
Voici le récit de cette formidable
aventure scientififique depuis les premières
études sur les effets positifs
des observations en milieu hospitalier.
FLY: Le guide pratique pour réussir son aventure collective, Afnil
Peut-être parce qu’il est si diffifficile de construire un collectif au service d’un but commun, qui perdure dans le temps en produisant de la valeur. Dans ce livre, nous vous donnons toutes les clés pour y arriver, en nous mettant réellement du côté de l’équipage, sans oublier ni encenser les leaders.
Conférence « Ensemble pour le climat et la dernière décénnie de l’action »
Pour agir efficacement, il faut agir communément
Le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) a publié le 9 août le premier chapitre de son sixième rapport, qui porte sur les bases physiques du changement climatique. Celui-ci fait un état des lieux des connaissances sur le climat et ses perspectives d’évolution en fonction des émissions de gaz à effet de serre. Voici 3 chiffres à retenir.
- +1,1°C : La température moyenne de la planète a augmenté d’1,1°C depuis les débuts de l’ère industrielle, «un niveau de réchauffement qui n’a jamais été observé depuis au moins 2 000 ans», souligne le GIEC.
- +5,7°C : le GIEC a construit des scénarios d’évolution du climat en fonction des quantités d’émissions de gaz à effet de serre émises « à partir de maintenant ». Si l’humanité continue la trajectoire qu’elle est actuellement en train de suivre, nous nous dirigeons vers les deux projections les plus pessimistes, soit un réchauffement d’ici 2100 de 2,8°C à 4,6°C pour le quatrième scénario, ou de 3,3°C à 5,7°C pour le cinquième.
- +1 mètre : d’ici 2100, l’élévation du niveau de la mer pourrait atteindre un mètre dans le cadre du pire scénario.
Ces signaux d’alertes conduisent au changement et c’est pour cette raison et dans le cadre du projet IMPACT4Theplanet porté par NEWS RSE, Nora Barsali réunira 100 experts, décideurs, entreprises et collectivités au MAIF SOCIAL CLUB autour du thème « Ensemble pour le Climat et la dernière décennie de l’action ». Cette conférence sera l’occasion d’aborder les solutions contributives aux ODD et vers de nouveaux modèles… Les ODD 2030 nous permettent d’oeuvrer pour l’intérêt général. Tous ensemble pour la dernière décennie de l’action un système multilatéral fort
Engagement des entreprises et RSE : de fortes attentes
D’après le baromètre issue d’une enquête réalisée par L’ObSoCo sur la perception de l’engagement des entreprises, à la demande de la société de gestion Trusteam Finance, moins d’un Français sur dix connaît la signification du sigle RSE ; 7% connaissent l’ISR et 11% savent ce qu’est une raison d’être. Pourtant 78 % des Français interrogés se disent préoccupés sur les questions environnementales et sociales. Par ailleurs, ils témoignent d’un niveau élevé d’attentes en matière d’engagement des entreprises.
Ils classent les grandes entreprises en deuxième position des catégories d’acteurs auxquels incombe en priorité la responsabilité d’agir afin de résoudre les problèmes environnementaux, sociaux et sociétaux de notre époque, derrière l’Etat, mais devant les consommateurs/citoyens Autre paradoxe, malgré leur sensibilité déclarée aux enjeux environnementaux et au rôle qu’ils accordent aux entreprises, le baromètre révèle qu’une grande majorité de Français ne connaissent pas bien les différentes formes d’engagements possibles pour les entreprises, ni les labels RSE, ou encore les notions de raison d’être et d’entreprise à mission. S’agissant des grandes entreprises et du CAC 40, 84 % des Français sont incapables de citer une entreprise engagée en faveur de l’intérêt général et dont l’action contribue à produire un impact positif sur la société spontanément.