La News RSE N°46 – La transition écologique a-t-elle du plomb dans l’aile ?
La News RSE
NOVEMBRE 2024 / NUMÉRO 46
EDITO
NORA BARSALI
Fondatrice de News RSE et Présidente-Fondatrice de Rôles Modèles
La transition écologique a-t-elle du plomb dans l'aile ?
Pour toutes celles et ceux qui œuvrent au quotidien pour le développement durable et le déploiement de la RSE, la récente déclaration du Premier ministre au JDD n’est pas passée inaperçue. Michel Barnier envisage un moratoire sur certaines réglementations environnementales et la directive CSRD, en soulignant les contraintes que certaines normes européennes imposent aux entreprises françaises et l’impact sur leur compétitivité. Face à cette charge lourde pour les PME et ETI concernées par des contraintes administratives importantes renforcées pour certaines notamment par un secteur sensible, Michel Barnier envisage de reporter de deux ou trois ans les dates d’entrée en vigueur de réglementations très lourdes. Est ce un coup de canif à l’application immédiate de la CSRD et à long terme à la transition écologique ?
Le risque d’un retard sur la CSRD , des entreprises françaises à 2 vitesses
La réalité du terrain : des entreprises en vitesse de croisière sur la RSE
Le PLF 2025 : Bercy annonce de nouvelles économies ciblant la transition écologique
L'INTERVIEW DU MOIS
Agnès Pannier-Runacher
Ministre de la Transition écologique, de l'Énergie, du Climat et de la Prévention des risques
♦ Quelle est votre feuille de route et vos priorités en matière de transition écologique, énergie, climat et prévention des risques ?
Ma feuille de route tient en deux objectifs : lutter contre le dérèglement climatique, l’effondrement de la biodiversité, et leurs effets. Ce sont les deux faces de la même pièce du combat écologique.
Si je rentre dans le détail de l’agenda des prochaines semaines, il y aura :
– La poursuite de la planification écologique engagée par Elisabeth Borne, avec le lancement de la consultation publique sur trois textes importants : le plan national d’adaptation au changement climatique, la stratégie nationale bas-carbone et la programmation pluriannuelle de l’énergie.
– Un focus sur la protection de la biodiversité au moment où nous fêtons les 1 an du lancement de la Stratégie nationale biodiversité. Celle-ci vise notamment à placer 10% de notre territoire sous protection forte et j’y serai particulièrement attentive.
– La préparation et l’organisation de la grande conférence nationale sur l’eau annoncée par le Premier ministre, ainsi que le lancement d’une feuille de route pour améliorer la qualité de l’eau dans nos captages.
– Sur la transition énergétique, j’ai la chance de pouvoir m’appuyer sur une ministre déléguée de grande qualité, Olga Givernet. Notre stratégie est claire : d’une part, diminuer notre consommation d’énergie grâce à l’efficacité et la sobriété énergétiques. D’autre part, d’augmenter notre production d’énergie décarbonée grâce aux énergies renouvelables et à la relance du nucléaire
– L’économie circulaire, avec notamment le lancement de l’affichage environnemental des produits alimentaires et textiles, ainsi que le déploiement du tri à la source des biodéchets.
Voilà pour les sujets nationaux de ces prochaines semaines, mais il y en a encore beaucoup que je ne peux détailler ici.
Parallèlement, j’aurai un agenda international très chargé. Je pense notamment à la COP 16 Biodiversité, à Cali, à la COP 29 Climat à Bakou, aux négociations pour réduire la pollution plastique qui auront lieu à Busan, en Corée, et à la COP 16 Désertification ainsi que le One Water Summit qui auront lieu à Riyad, en décembre. Dans toutes ces instances internationales, je porterai une voix ambitieuse et exigeante au nom de la France.
♦ Dans un contexte où le monde fait face à des inondations, des phénomènes climatiques extrêmes et à des signaux inquiétants, comme le report d’un an de l’application du règlement sur la déforestation importée par la Commission européenne, quels messages allez-vous porter à la COP 29 ?
Fin 2023, les Nations Unies ont choisi l’Azerbaïdjan pour présider la COP29, suivant le principe de rotation géographique. La France a pris acte de ce choix et portera avec détermination l’héritage de l’Accord de Paris dans ces négociations climatiques.
Le mandat que nous avons arrêté avec l’Union européenne porte sur quatre priorités :
-Tout d’abord, trouver un accord sur le nouvel objectif sur la finance climat mondiale en élargissant la base des contributeurs. Cela veut dire que de grands pays émergents, qui ont vu leur économie progresser à toute vitesse ces dernières années, doivent prendre leur part de l’effort. Il est également essentiel de rehausser notre soutien aux pays les plus pauvres qui sont sans solution face au dérèglement climatique.
-Ensuite, de définir un cadre international pour les crédits carbone.
-Par ailleurs, de poursuivre les efforts en matière d’adaptation au changement climatique, pour aider les pays les plus vulnérables à faire face aux désastres climatiques.
-Enfin, de poursuivre le travail sur la baisse des émissions de gaz à effet de serre en mettant en œuvre les engagements pris lors de la COP28 à Dubaï sur la sortie des énergies fossiles. Cela implique aussi de se mettre d’accord sur le cadre des futures contributions nationales que chaque pays doit présenter d’ici février 2025, afin d’actualiser leur programme de baisse des émissions, pour respecter la trajectoire des +1,5 degrés actée lors de l’Accord de Paris.
♦ Selon Novethic, les efforts climatiques des grandes entreprises internationales sont très insuffisants, voire en recul, un constat inquiétant face à l’urgence climatique. Qu’en est-il des entreprises françaises ? Comment les convaincre, notamment les grands groupes ayant un impact négatif sur l’environnement, d’être exemplaires et d’impliquer leurs parties prenantes pour atteindre les objectifs, notamment en matière de décarbonation, de réduction des GES et de préservation des ressources ?
« La meilleure manière de convaincre nos grands groupes de faire cette transition, c’est de leur montrer, au fond, qu’ils n’ont pas le choix. Plus ils tardent à faire cette transition, plus ils ratent des opportunités de bâtir des avantages compétitifs »
Et il me semble que les grands groupes français et européens sont, dans leur grande majorité, en avance.
Les entreprises jouent un rôle dans la société, elles sont des acteurs du changement, et à ce titre, elles ont une responsabilité. Je souhaite d’ailleurs, dans le contexte de responsabilité budgétaire, que nous mobilisions mieux les financements privés en complément de ceux qui sont engagés par l’Etat.
Mais, en retour de cette responsabilité et cette accélération attendue par nos entreprises, nous devons leur donner les outils pour agir.
– Les outils, d’abord, pour mesurer leurs impacts. Nous avons désormais des référentiels qui permettent aux entreprises de mieux connaître, et donc de mieux maîtriser, les risques auxquels elles sont confrontées, mais aussi les risques qu’elles représentent elles-mêmes pour l’environnement et la biodiversité.
– Les leviers, ensuite, pour les encourager à innover. En tant que puissance publique, je soutiens ardemment l’émergence des solutions innovantes qui sont une part de la réponse aux défis qui sont devant nous.
FOCUS EXPERT
Heïdi Sevestre - Glaciologue,
Arctic Monitoring and Assessment Programme, Conseil de l'Arctique
♦ Vous représentez cette nouvelle génération d’expert.e.s qui s’inscrit dans la lignée des scientifiques du rapport « Meadow » du MIT (1972), qui avaient déjà alerté sur les scénarios de réchauffement climatique. Aujourd’hui, 50 ans plus tard, le monde n’a pas su agir à la hauteur. Selon vous, que faut-il faire pour que les experts scientifiques soient enfin entendus?
Il est vrai que cela fait longtemps qu’on connaît la situation mais nous faisons face à un véritable mur de lobbies puissants qui mènent des campagnes de désinformation, ce qui entrave notre travail. Malgré cette réalité, il est crucial de continuer à communiquer, notamment auprès des entreprises. J’ai découvert dans le monde privé des entreprises qui font la trace, des premiers de cordée dans la transition écologique et climatique. Ce qui m’a particulièrement frappée ces dernières années, c’est le nombre de « warriors du climat » au sein de ces organisations, montrant qu’ensemble, nous pouvons réaliser des choses extraordinaires.
J’ai l’occasion d’intervenir au sein des “dream team“ RSE des entreprises. Mon objectif est de partager les faits scientifiques avec le plus grand nombre, notamment en intégrant parfois les grands programmes de formation au sein des entreprises. L’implication des scientifiques dans ces formations est essentielle. En participant à ces moments clés de la vie des entreprises, j’espère susciter un déclic et les accompagner dans un processus de changement significatif.
♦ Comment changer les choses concrètement ? Quelles sont les pistes d’actions ? Que dites vous concrètement aux entreprises ?
Pour changer les choses concrètement, je me concentre sur mon domaine d’expertise, la glaciologie, afin de montrer aux entreprises ce qui est non négociable pour notre planète. J’explique les raisons précises derrière les limites de 1,5 et 2 degrés, en partant d’une base éducative. Comprendre les enjeux climatiques est fondamental pour agir, c’est ce qui fonde l’action.
Je mets également en lumière les bénéfices de la lutte contre le changement climatique. Il est crucial de faire comprendre ce qu’il y a à gagner : une meilleure santé pour tous, un impact positif sur l’économie et l’emploi, notamment pour attirer les jeunes générations qui souhaitent participer à cet effort de décarbonisation, de protection du vivant. De plus, cela peut contribuer à améliorer l’image de l’entreprise. Nous avons toutes les raisons de nous engager dans cette voie.
Je suis ravie de voir les initiatives mises en place par différentes entreprises, de lire de nouvelles feuilles de route definies lors des CEC (convention des entreprises et du climat) ainsi que des plans de décarbonatation ambitieux. Voir émerger ces solutions du terrain m’inspire énormément et me permet de partager ces bonnes pratiques avec d’autres entreprises. Nous devons impérativement échanger nos expériences, car ces solutions ne doivent pas rester isolées ; c’est en s’inspirant les uns des autres que nous pourrons avancer.
En tant que scientifique, cela constitue ma meilleure source d’inspiration et me donne de l’espoir, même si je constate chaque jour l’effondrement des glaciers qui nous entourent. Il est important que les scientifiques soient informés de ce qui se passe dans le milieu des entreprises. Agir dans ces sphères est crucial pour faire avancer les choses. C’est réjouissant de voir tant d’entreprises s’engager et s’activer dans cette lutte.
♦ Comment assurer une continuité dans la vision et les politiques environnementales face aux changements réguliers de ministres en charge de l’écologie ?
Malgré le travail remarquable des scientifiques pour sensibiliser, il existe un décalage dans la prise de conscience politique concernant l’ampleur des changements en cours. Je pense qu’il y a un manque de réalisation de l’urgence. Nous n’avons pas le luxe d’attendre un prochain gouvernement ou la prochaine décennie ; nous devons agir dès maintenant.
Bien que notre mobilisation — celle des citoyens, scientifiques et entreprises — soit essentielle, nous avons également besoin d’une réaction politique forte, accompagnée de réglementations encourageantes et soutenantes. Pour y parvenir, il est important de continuer à sensibiliser, éduquer et maintenir un dialogue constant et efficace.
L’urgence est totale. Nous avons besoin de l’engagement de tous, de nous concerter pour avancer ensemble. Nous avons dépassé le stade des mots , des annonces ; il est maintenant temps d’obtenir des mesures et des actions gouvernementales concrètes. Nous devons être aidés dans cette transition et appelons à un soutien politique de tous bords.
♦ Combien de temps nous reste t-il pour agir avec efficacité avant un point de bascule ?
Le meilleur moment pour agir, c’est maintenant. Nous devons penser en termes d’immédiateté : que pouvons-nous faire cette semaine, ce mois-ci ? Nous ne sommes déjà pas adaptés au climat actuel. Nos infrastructures, notre mode de vie et notre agriculture ne correspondent plus aux conditions que nous connaissons. Cela va devenir de plus en plus compliqué, et il est clair que les choses ne s’engagent pas dans le bon sens.
L’échelle de temps qui compte est celle du présent. Le bonheur réside dans l’action. Nous avons la chance de pouvoir recréer quelque chose qui nous conviendra mieux. Essayons d’avancer ensemble dans cette direction.
♦ Quels sont les leviers d’actions dont on dispose en tant que citoyen ?
J’ai l’occasion d’intervenir beaucoup au sein des écoles, collèges, lycées mais aussi grand public, une fois être passé par la partie constat, la 1ere question qui revient systématiquement est : Qu’est-ce que je peux faire ? Cela relève d’une véritable volonté et d’un enthousiasme d’action.
La première de choses à faire, est de s’emparer de ce sujet, continuer cet effort d’éducation, de sensibilisation autour de soi, d’en faire un sujet. Il faut aussi continuer à voter, faire remonter les candidats qui comprennent l’urgence dans laquelle on est, il faut leur donner l’échelle dont ils ont besoin. Ce travail démocratique nécessite la force de chacun. Finalement, il faut s’interroger sur l’endroit où vont nos économies. Nos banques utilisent notre argent pour faire des investissements, parfois diriges directement vers le financement d’énergies fossiles ce qui signifie que nos économies peuvent, en fin de compte, financer notre propre disparition. Il est donc essentiel d’être vigilant à cet égard.
Enfin, adopter des éco-gestes dans notre quotidien, que ce soit en matière d’alimentation, de transport, d’habillement ou de consommation d’énergie. Ces actions, même individuelles, mises bout à bout, représentent un levier puissant pour contribuer à un changement positif.
♦ Comment la parole scientifique est-elle perçue et valorisée dans le débat public sur les enjeux environnementaux ?
La communication scientifique peut parfois faire face à des vagues de critiques sur les réseaux sociaux. Cependant, notre communauté reste soudée et consciente de l’importance d’exprimer notre voix. Nous savons pourquoi nous prenons la parole. Les algorithmes des réseaux sociaux tendent à favoriser le climato-scepticisme, le négationnisme et les théories du complot, un phénomène amplifié par la concentration des médias entre les mains d’acteurs puissants peu enclins à promouvoir les travaux scientifiques et semant le doute.
Cependant, il est encourageant de constater la mobilisation de journalistes, influenceurs et de personnalités médiatiques qui communiquent avec rigueur sur les enjeux climatiques. Je suis heureuse de voir émerger des initiatives, comme la Charte pour un journalisme à la hauteur de l’urgence écologique. Les médias jouent un rôle majeur dans l’avancement de ces sujets et leur mise en lumière. Il est essentiel que le journalisme participe à cet effort, afin que la science ne soit pas réservée aux seuls scientifiques, mais soit relayée et accessible à tous.
FEMMES RÔLES MODÈLES
Emmanuelle Larroque
Fondatrice de Social Builder *
♦ Pourquoi est-il essentiel d’avoir des rôles modèles dans tech ?
Les rôles modèles sont essentiels dans la tech, un secteur de plus en plus influent, car ils permettent aux jeunes générations, notamment aux filles, de se projeter dans des carrières encore largement dominées par les hommes. Alors que les femmes ont historiquement contribué au développement de la technologie, leur présence y a fortement diminué depuis les années 1980. À cette époque, elles représentaient 35 % des effectifs informatiques, contre seulement 19 % aujourd’hui. Ce recul s’explique par plusieurs facteurs : des biais ancrés, un manque de valorisation sociale, et un environnement pas suffisamment accueillant pour les femmes.
Les rôles modèles offrent des exemples concrets de réussites féminines dans la tech. Ada Lovelace, qui a conceptualisé le premier algorithme, Grace Hopper, pionnière des compilateurs informatiques, Tatiana Jama co-fondatrice de Levia.ai et SISTA sont des figures marquantes, mais peu connues du grand public. Sans figures inspirantes, il est difficile pour les jeunes filles de s’imaginer dans ces domaines. Pourtant, le développement des femmes dans la tech a commencé dès les années 1950 avec leur participation dans des rôles essentiels, comme programmeuses ou ingénieures. Cependant, avec l’arrivée de la micro-informatique et des jeux vidéo, souvent orientés vers les garçons, les filles ont progressivement été éloignées du secteur.
Un exemple récent montre qu’il est possible de changer cette dynamique. Un enseignant en Bretagne, confronté à une classe de spécialité informatique à majorité masculine, a réussi à convaincre des élèves de filières artistiques, notamment des filles, de rejoindre sa classe en leur montrant que l’informatique pouvait enrichir leurs compétences créatives. Cet effet d’entraînement a incité d’autres filles à se lancer, prouvant que des approches pédagogiques inclusives peuvent changer les perceptions. Les filles peuvent être des rôles modèles pour les filles. Il faut donc rendre visible une variété de profils de femmes, de tous âges, milieux, origines, professions…
Les bénéfices de la diversité dans la tech vont bien au-delà de l’individu. Des équipes mixtes apportent des perspectives variées, permettant de créer des technologies plus inclusives. Si les femmes sont absentes des processus de développement, les produits technologiques risquent de renforcer des biais de genre, au détriment des utilisatrices. Le Haut Conseil à l’Égalité a récemment mis en lumière les stéréotypes sexistes dominants sur les plateformes numériques comme TikTok et YouTube, où la présence féminine reste minoritaire et souvent stigmatisée. Ces contenus amplifient l’invisibilisation des femmes dans le numérique, ce qui perpétue leur marginalisation dans le secteur. C’est un cercle vicieux qui s’auto alimente tant que les actrices du numérique ne sont pas plus mises sur le devant de la scène.
Encourager les filles à s’engager dans les sciences en leur donnant accès à des rôles modèles est un premier pas crucial pour espérer les retrouver demain dans le numérique. Pour gagner au poker, il faut être invité à la table de jeu, comprendre les enjeux, s’assurer que l’évolution des règles ne se fait pas à ses dépens. Dans un monde technocentré, les règles tournent autour des technologies. Tant que les femmes ne les développent pas, ne les exploitent pas ; elles en subiront le développement incontrôlé au quotidien. Faisons en sorte qu’elles ne soient pas les grandes perdantes du monde qui se dessine sous nos yeux.
*Autrice de : Tu seras scientifique ma fille ! (Edition Vuibert -2024)
News RSE lance le 3ème Dîner de l'Égalité
En partenariat avec l’association Rôles Modèles, fondée par Nora Barsali, et en présence de Salima SAA, Secrétaire d'État chargée de l'Égalité femmes - hommes.
L’association Rôles Modèles et les Dîners de l’Égalité orchestrés par Nora Barsali poursuivent un objectif : continuer le travail initié par les pionnières féministes et les associations qui ont lutté pour les réformes profitant à toute la société, promouvoir des rôles modèles contemporains notamment dans les filières scientifiques et technologiques, dans l’entrepreneuriat féminin, dans l’engagement associatif.
Le 2ème Dîner de l’Égalité a été un moment riche en partage et en inspiration, marqué par la diversité des invitées. Le 3ème Dîner de l’Égalité, programmé le 6 novembre 2024, s’annonce tout aussi prometteur. Parrainé par Dominique Vérien, sénatrice et présidente de la délégation aux droits des femmes, cet événement accueille comme invitée d’honneur Salima Saa, Secrétaire d’État chargée de l’Égalité entre les femmes et les hommes. Les discussions abordent des thèmes essentiels tels que l’égalité des droits, l’environnement, la santé et la cybersécurité, avec la participation d’expertes inspirantes comme Rosalie Mann, fondatrice de No More Plastic, et Nacira Salvan, docteure en informatique et cheffe de la mission politique SSI au ministère de l’intérieur.
L’association vise à réunir 100 rôles modèles pour l’année 2025, aboutissant à la publication d’un annuaire Ebook retraçant leurs parcours et leurs messages pour inspirer les jeunes générations.
Plus d’informations sur les Dîners de l’Égalité : secretariat@newsrse.fr
FOCUS ACTU
Lu, Vu, pour Vous
♦ Report de la Loi anti-déforestation de l’Union européenne
La Commission européenne souhaite repousser l’entrée en vigueur de son règlement sur la déforestation importée à fin 2025 (pour les grandes entreprises et 30 juin 2026 pour les micro et petites entreprises) au lieu de décembre 2024. Cette décision, sous pression des États-Unis, du Brésil et de l’Allemagne, vise à répondre aux préoccupations concernant les coûts pour les agriculteurs et les entreprises.
Pour rappel, ce règlement vise à interdire la commercialisation en UE de produits comme le cacao, le soja, l’huile de palme, le bois ou la viande bovine issus de terres déboisées après décembre 2020, tout en imposant des exigences strictes de traçabilité. Alors que l’UE est responsable de 16% de la déforestation mondiale par ses importations, ce report soulève de vives réactions et inquiétudes d’ONG environnementales, qui craignent un affaiblissement de la législation et un impact négatif sur la lutte contre la déforestation.
Source : Le Monde
♦ Grandes Entreprises : des efforts climatiques en déclin
Des récentes données montrent que les efforts climatiques des grandes entreprises internationales sont très insuffisants voir en déclin, un constat inquiétant face à l’accélération de l’urgence climatique.
Bien que 99 % reconnaissent cette urgence, seulement 46 % rendent compte de leurs actions, et 5 % mesurent l’impact de leurs stratégies. Le rapport Transition Pathway Initiative de la London School of Economics, révèle que seulement 30 % des entreprises les plus émettrices de CO2 ont fixé des cibles conformes aux accords de Paris.
Le rapport Net Zero Stocktake 2024 ndique que, parmi 1 900 entreprises, seules 5 % respectent les critères de l’ONU pour une stratégie climatique de qualité. De plus, une étude du Boston Consulting Group révèle qu’à peine 10 % font un reporting complet de leurs émissions.
Des entreprises comme Shell et Air New Zealand abaissent leurs ambitions en matière de responsabilité climatique, ce qui envoie un signal préoccupant. Cependant, 25 % des entreprises avancées constatent des améliorations économiques grâce à leurs stratégies climatiques. À l’approche de la COP29, ces résultats soulèvent des inquiétudes quant à la capacité du secteur privé à contribuer efficacement à la transition vers une économie responsable.
Source : Novethic
♦ Tendances en matière de développement durable en 2024 : Le rapport Capgemini 2024
Le Capgemini Research Institute a récemment publié la troisième édition de son rapport intitulé « A world in balance », qui analyse les tendances en matière de développement durable. S’appuyant sur une enquête menée auprès de 2 152 cadres issus de 727 organisations (chiffre d’affaires annuel supérieur à 1 milliard de dollars) et d’un sondage réalisé auprès de 6 500 consommateurs dans 13 pays, cette étude met en lumière des avancées significatives tout en soulignant des défis persistants.
L’étude révèle en effet des progrès dans des domaines tels que la circularité, l’écoconception, la mesure et le partage des données, la gestion de l’eau, la biodiversité, la durabilité sociale, ainsi que l’éducation et la formation au développement durable. Cependant, malgré ces avancées, des défis importants demeurent. La gestion des émissions du scope 3 représente un enjeu majeur, tout comme l’engagement des consommateurs, qui reste difficile à atteindre. Bien que les réglementations en matière de développement durable aient stimulé les efforts des entreprises et amélioré leurs capacités de mesure et de suivi, de nombreuses organisations ne sont pas encore prêtes à se conformer à des directives telles que la CSRD (Corporate Sustainability Reporting Directive).
Les dirigeants reconnaissent l’importance des Climate Tech (hydrogène bas-carbone, capture de carbone, électrification) pour réduire les émissions de gaz à effet de serre. Deux tiers estiment que la donnée et le numérique jouent un rôle clé en tant que catalyseurs de l’adoption de ces technologies. Néanmoins, des obstacles comme les coûts élevés, la pénurie de compétences et les incertitudes réglementaires persistent.
Le rapport met en exergue l’influence du contexte géopolitique, soulignant que 65 % des dirigeants considèrent les tensions actuelles comme des freins aux investissements dans le développement durable. De plus, un scepticisme croissant parmi les consommateurs est à noter, avec 52 % d’entre eux convaincus que les entreprises pratiquent l’écoblanchiment, une augmentation significative par rapport aux 33 % observés en 2023. Dans ce contexte, la transparence et la responsabilité sont devenues des éléments essentiels pour regagner la confiance du public.
Notre rapport offre aux décideurs des pistes d’action pour mieux comprendre ces enjeux, soulignant l’importance de se préparer aux changements réglementaires, aux incertitudes géopolitiques, et de donner la priorité à l’eau et à la biodiversité.
♦ Le coût caché de l’aidance pour les femmes : une urgence sociale et féministe
Un récent document publié par la Fondation des Femmes, intitulé « Le coût d’être aidante », met en lumière l’impact considérable de l’aidance sur les femmes en France. L’aidance, définie comme le soutien régulier et non rémunéré apporté à un proche en perte d’autonomie, pèse de manière disproportionnée sur les femmes. Elles représentent 60 % des aidants en général, un chiffre qui grimpe à 74 % lorsque les soins deviennent plus exigeants.
L’analyse révèle que ce rôle a un coût économique, social et personnel important pour les femmes. Sur le plan professionnel, elles sont plus susceptibles de réduire leur temps de travail, de passer à temps partiel ou même de quitter totalement leur emploi, ce qui compromet leur carrière et leurs revenus. Cette situation se répercute directement sur leurs futures pensions de retraite, exacerbant ainsi leur précarité financière.
Au-delà des conséquences économiques, l’aidance a également un coût humain. Les femmes aidantes sacrifient leur bien-être personnel, leur vie sociale, et leur santé mentale et physique, augmentant leur risque de burn-out et d’isolement. Le document souligne également que les dispositifs de soutien existants, comme l’allocation personnalisée d’autonomie (APA) ou le congé proche aidant, sont largement insuffisants et mal adaptés aux besoins des femmes aidantes.
♦ Les inégalités d’accès à la formation professionnelle en France : un facteur de renforcement des disparités sociales
L’Observatoire des inégalités, dans son article « Les inégalités d’accès à la formation professionnelle », met en évidence les importantes disparités en matière d’accès à la formation professionnelle en France. Bien que cette dernière soit perçue comme un levier de mobilité sociale, elle tend à renforcer les inégalités socio-économiques déjà existantes.
En effet, les données montrent que les plus diplômés, notamment les cadres, ont un accès privilégié aux formations professionnelles. En 2022, 58 % des personnes titulaires d’un diplôme de niveau bac +3 ou supérieur avaient suivi une formation, contre seulement 19 % pour celles dont le niveau d’éducation était inférieur au baccalauréat. Les cadres bénéficient également d’un taux de participation de 68 %, soit plus du double de celui des ouvriers (33 %).
Plusieurs facteurs expliquent ces inégalités. Les individus plus diplômés disposent de revenus plus élevés pour financer des formations souvent coûteuses et bénéficient de réseaux professionnels facilitant l’accès à ces opportunités. Par ailleurs, les employeurs des grandes entreprises investissent davantage dans la formation de leurs salariés qualifiés. En revanche, les travailleurs en contrats précaires et ceux des petites entreprises accèdent beaucoup moins souvent à ces formations.
Ainsi, loin d’offrir une « deuxième chance » aux moins qualifiés, la formation professionnelle tend à aggraver les inégalités en renforçant la position de ceux qui sont déjà avantagés. Face à cette situation, l’Observatoire des inégalités appelle à des réformes visant à garantir un accès plus équitable à la formation, notamment en simplifiant les démarches et en soutenant les chômeurs et travailleurs précaires.
Il est donc urgent de repenser les dispositifs actuels afin que la formation professionnelle devienne un véritable outil d’émancipation pour tous, et non un privilège réservé aux plus favorisés.
♦ Innovation écologique : des bouées pour nettoyer nos cours d’eau
La start-up italienne River Cleaning a développé un système innovant de bouées autonomes destiné à collecter le plastique et les déchets le long des rivières et des fleuves. Fonctionnant 24h/24 sans électricité, ce système utilise l’énergie du courant pour opérer.
Les bouées sont connectées entre elles par un réseau de câbles ancrés dans le lit des cours d’eau, leur conférant une grande solidité et flexibilité. Elles sont conçues pour laisser passer les bateaux tout en revenant automatiquement à leur position. Le système transfère les déchets d’une bouée à l’autre jusqu’à une zone de stockage.
Modulable en fonction de la taille de la rivière et de la force du courant, ce dispositif intègre également un matériau spongieux capable de capturer les polluants liquides, tels que l’huile de moteur et l’essence.
Source : Explore Média
BONNES PRATIQUES
Mode écoresponsable : entre réforme, innovation et greenwashing
Dans un contexte marqué par des préoccupations environnementales croissantes, l’industrie de la mode se trouve à un tournant crucial vers l’écoresponsabilité. Des initiatives telles que celle de la start-up française Glimpact illustrent cette évolution, mais de nombreux autres acteurs contribuent également à cette transformation nécessaire.
L’industrie textile est devenue l’une des plus impactantes pour notre environnement : elle représente environ 8% des émissions de gaz à effet de serre dans le monde.
L’essor de l’ultra fast-fashion amplifie le coût environnemental de cette activité : la production mondiale de vêtements a doublé en 14 ans tandis que la durée de vie des vêtements a diminué d’un tiers.
7 500 litres : c’est le volume d’eau nécessaire pour fabriquer un jean, soit l’équivalent de l’eau bue par un être humain pendant sept ans (source : ONU)
20% de la pollution des eaux est imputable à la texture / finition et au traitement des textiles d’habillement dans le monde (source : Parlement européen)
95% : c’est la part des habits français importés (source : Fédération indépendante du made in France et selon l’UIT)
♦ Les réglementations et les lois jouent un rôle essentiel dans cette transition vers une mode plus durable.
En France, la loi Climat et Résilience, adoptée en 2021, représente une avancée significative en imposant des mesures contraignantes visant à réduire l’empreinte environnementale du secteur textile. Cette loi oblige les entreprises à adopter des pratiques plus responsables, à réduire leur consommation de ressources naturelles et à limiter leurs émissions de gaz à effet de serre.
De même, des accords internationaux tels que l’Accord de Paris sur le climat et les objectifs de développement durable des Nations unies mettent en lumière l’importance de l’écoresponsabilité dans tous les secteurs économiques, y compris la mode. Ces engagements incitent les entreprises à revoir leurs pratiques et à s’engager vers une production plus durable et éthique.
L’effondrement tragique du Rana Plaza au Bangladesh en 2013, qui a causé la mort de plus de 1 100 ouvriers du textile, a mis en lumière les conditions de travail déplorables et les violations des droits humains dans les chaînes d’approvisionnement de l’industrie de la mode. Cet événement a déclenché une prise de conscience mondiale sur la nécessité d’améliorer les conditions de travail et de renforcer la responsabilité des entreprises vis-à-vis des droits humains. En réponse, la France a adopté la loi sur le devoir de vigilance en 2017. Cette législation oblige les grandes entreprises à mettre en place des plans de vigilance pour prévenir les atteintes graves aux droits humains, à la santé et à la sécurité des personnes, ainsi qu’à l’environnement, résultant de leurs activités ou de celles de leurs filiales, sous-traitants et fournisseurs.
Une démarche RSE pour une mode écoresponsable
♦ Dans un secteur concurrentiel, vous avez développé une démarche RSE axée notamment sur l’environnement. En quoi consiste votre démarche environnementale et quel est son impact et bénéfice, y compris sur votre entreprise ?
Notre activité ne nécessite pas de grosses consommations d’énergie mais étant, dans une dynamique de perfectionnement, nous avons cherché comment réduire nos impacts sur l’environnement en établissant un plan d’actions. D’après ce plan, nous avons identifié les ressources sur lesquelles nous devons agir. En plus des actions déjà mises en place concernant la gestion des déchets (papier, emballages et compostage) nous sommes allés plus loin dans notre démarche, voici quelques exemples.
Tout d’abord, nous avons créé notre marque propre : So&j
En 2014, Mme Pineau, dirigeante de GETEX constate le stock important de tissus et fournitures qui dorment dans nos bacs. Ces matières premières ont été utilisées pour confectionner les commandes pour nos clients, ce qui reste, c’est l’excédent.
Mme Pineau prend alors la décision de revaloriser ces stocks dormants en créant de nouveaux produits. Un processus de collection est alors mis en place. A l’issue des deux inventaires semestriels, nous trions les tissus. Nous les proposons d’abord à une vente aux salariés, ensuite nous faisons une sélection pour créer de nouveaux vêtements et le reste nous les donnons aux écoles, associations etc.
Ainsi nait la marque propre de GETEX : SO&J en édition limitée des manteaux, parkas, doudounes en tissus revalorisés et en duvet de canard vendéen…profitant de tous les savoir-faire de GETEX.
(Crédit photo : Getex)
Les produits sont imaginés et prototypés dans les ateliers challandais, la confection est réalisée dans notre propre atelier en Tunisie.
En plus de s’inscrire dans une méthode de développement durable, la marque propre So&j est un vrai projet d’entreprise. Tous les salariés participent de la conception à la commercialisation. Pour le shooting photo par exemple, nous faisons appel à ceux et celles qui souhaitent être mannequin d’un jour.
Pour aller encore plus loin dans la revalorisation de nos gisements nous avons cherché d’autres exutoires.
En collaboration avec le collectif émergence, nous avons participé à 2 expérimentations pour créer un réseau local entre les industriels textiles et les artisans. L’idée était que des créateurs puissent avoir accès aux déchets textiles comme matières premières. Cette première expérimentation a été une réussite : 12 artisans ont créé des collections à partir de gisements de 4 entreprises. Ces produits ont été vendus dans des boutiques éphémères pendant l’été 2022.
La deuxième expérimentation avait pour objectif d’agrandir le réseau en intégrant des ressourceries qui étaient l’intermédiaire entre les industriels et les artisans. Ce qui permettait de faciliter la gestion des déchets. En 2023, 183 kg de nos gisements ont été proposés à la vente.
Affichage environnemental grâce à notre étude Eco-design score.
Pour mieux répondre aux besoins de nos clients, nous avons participé à l’étude sur l’affichage environnemental. En parallèle de méthode PEF en cours de développement par la commission européenne et ADEME, 11 méthodes de calcul et d’affichage ont été étudiées. Nous nous avons testé la méthode eco-design score avec l’ecoeff lab. Depuis un outil Ecobalyse a été mis en place, nous avons participé aux ateliers work shop pour l’enrichir et l’améliorer.
A date, la méthode d’affichage environnementale n’a pas été encore sélectionnée.
La fast fashion, caractérisée par la production rapide et bon marché de vêtements inspirés des tendances actuelles, pose un défi majeur pour l’écoresponsabilité. Des marques comme Shein, un géant de l’ultra fast fashion chinoise, sont souvent critiquées pour leurs pratiques environnementales et sociales douteuses. Shein est particulièrement accusée de greenwashing, une pratique où les entreprises prétendent être plus respectueuses de l’environnement qu’elles ne le sont réellement. Par exemple, Shein a lancé une plateforme de revente de vêtements baptisée « SHEIN Exchange », prétendument au service de la planète, mais qui semble surtout viser à améliorer son image.
En juillet 2024, Shein a annoncé la création d’un fonds de 200 millions d’euros consacré à la circularité, destiné à soutenir les entrepreneurs et les entreprises innovantes en matière de recyclage textile dans l’Union européenne et au Royaume-Uni. Si ce fonds peut sembler prometteur, il reste à voir si ces initiatives auront un impact significatif ou si elles ne sont qu’une façade pour masquer certaines pratiques controversées.
Au-delà de la réglementation, de nombreuses entreprises de mode déploient des efforts pour réduire leur impact environnemental car l’industrie est également reconnue pour ses effets néfastes sur l’environnement, notamment la pollution de l’eau due aux teintures et aux produits chimiques, la déforestation pour la production de fibres comme le coton et la surproduction de déchets textiles. L’utilisation de matériaux recyclés et de pratiques de production éthiques gagne en popularité, avec des marques comme Veja et Eileen Fisher qui intègrent ces principes dans leur chaîne d’approvisionnement.
Les avancées technologiques jouent également un rôle crucial dans la transition vers une mode plus écoresponsable. Les fibres biosourcées, les méthodes de production innovantes et les techniques de teinture écologiques offrent de nouvelles possibilités pour réduire l’impact environnemental de l’industrie textile. Des entreprises comme Patagonia et Stella McCartney se distinguent par leur engagement en faveur de l’innovation écologique, en développant des produits durables et en promouvant une consommation responsable.
Cependant, face à cette montée en puissance de la mode écoresponsable, le phénomène de greenwashing constitue un obstacle majeur. Ces pratiques de greenwashing décrédibilisent les véritables efforts des entreprises écoresponsables. Les organisations indépendantes et certaines ONG jouent un rôle crucial en évaluant et en dénonçant les pratiques de greenwashing, tandis que les entreprises véritablement engagées dans la durabilité adoptent des mesures de transparence rigoureuses, comme l’utilisation de rapports de durabilité vérifiés par des tiers.
Les jeunes créateurs comme Julia Faure de Loom et Thomas Huriez de 1083 incarnent cette vision écoresponsable de la mode. Julia Faure milite pour une consommation plus responsable et transparente : « Acheter mieux, mais surtout acheter moins. » (Startup Tribune). Thomas Huriez, quant à lui, a fondé 1083 avec l’objectif de produire des jeans et des chaussures en France, limitant ainsi l’empreinte carbone de ses produits en réduisant les distances parcourues (Startup Tribune). Ces créateurs montrent que l’innovation et la durabilité peuvent aller de pair pour transformer l’industrie de la mode.
La mode écoresponsable n’est plus seulement une tendance, mais une nécessité pour préserver l’environnement et assurer un avenir durable pour les générations futures. Les réglementations, les initiatives des entreprises et les avancées technologiques convergent vers un objectif commun : transformer l’industrie de la mode pour la rendre plus durable et responsable. À travers ces efforts collectifs, la mode du futur promet d’allier style et durabilité, offrant ainsi une réponse concrète aux défis environnementaux contemporains.
♦ Vous fournissez le secteur du luxe. Quelles sont les attentes de vos clients prescripteurs de commandes en matière de démarches écoresponsables ?
Les attentes de nos clients, sont multiples :
– La traçabilité des matières y compris les emballages que nous utilisons pour la livraison des pièces :
- Nous utilisons désormais quasiment uniquement des sachets en plastique recyclés.
- Etant spécialistes de la doudoune, nous mettons également en avant l’utilisation du duvet de Canard français provenant de canards élevés dans notre département. Grâce à cette utilisation nous revalorisation un déchet local utilisé dans les vêtements qui est en plus le meilleur isolant qui puisse exister et le plus léger. Nous proposons également de la ouate floconnée recyclée à nos clients qui ne veulent pas de matières animales dans les vêtements.
– La diminution de consommations d’énergie et d’eau :
- Afin de répondre à leur demande, nous avons mis en place un reporting sur notre consommation d’Energie et d’eau.
- Nous avons anticipé ces attentes en faisant construire en 2021 un nouveau bâtiment qui nous a permis de revoir totalement notre process et nos équipements. Ainsi, nous avons diminué notre consommation d’énergie de 60 % et nous avons réduits nos déchets de 50 %
– Le recyclage des chutes de coupe :
- Certains de nos clients ont déjà des circuits identifiés dans lesquels nous recyclons les chutes de coupe
- Pour nos clients qui n’ont pas de circuit identifié, nous participons à des expérimentations (cf descriptif ci-dessus avec le collectif Emergence notamment), pour proposer d’autres alternatives.
Origine du Label
Le label « Les Ateliers Engagés » a été créé par le Groupement de la Fabrication Française (GFF) en 2014. Il valorise les entreprises de confection engagées dans des pratiques éthiques et durables.
Processus de Labellisation
Pour obtenir le label, les entreprises suivent un parcours comprenant un auto-diagnostic, des webinaires, des ateliers de formation, et un audit à blanc. La labellisation, conforme à la norme ISO 26000, est réalisée par Bureau Veritas et est valable trois ans, avec des audits annuels.
Avantages du Label
Le label aide à réduire l’empreinte carbone, à valoriser l’engagement environnemental et à formaliser les démarches RSE. Les entreprises témoignent de gains économiques et d’une meilleure synergie avec leurs partenaires.
Entreprises Labellisées
Actuellement, 21 entreprises sont engagées dans la démarche RSE et ont déjà obtenu le label « Les Ateliers Engagés ». Ce succès montre l’importance et l’efficacité du label dans le secteur de la confection.
Le label « Les Ateliers Engagés » est une véritable reconnaissance pour les entreprises de confection qui adoptent des pratiques durables et éthiques. En structurant et valorisant leurs démarches RSE, ce label leur permet non seulement de réduire leur impact environnemental, mais aussi de renforcer leur compétitivité. Pour illustrer les bénéfices concrets de cette initiative, nous vous proposons de découvrir l’interview de Getex, l’une des entreprises labellisées.
Le Salon des Maires et des Collectivités locales
Le Salon des Maires et des Collectivités locales est un espace de dialogue et de construction collective réunissant les acteurs des secteurs public, privé et associatif.
Ce lieu unique favorise la collaboration, l’échange d’idées et le partage d’expériences pour développer des solutions concrètes face aux défis urgents des collectivités.
19-21 novembre 2024
♦
Porte de Versailles - Paris
LA RSE AU COEUR DU SALON
Cette édition 2024 sera résolument axée sur des enjeux de RSE, afin de répondre aux spécificités des territoires qui imposent aux élus et à leurs équipes de naviguer entre de multiples enjeux : environnement, emploi, inclusion, égalité, santé, répondant aux besoins divers et complexes de leurs communautés. Les enjeux sociétaux étant au cœur des préoccupations des collectivités, il est essentiel de leur proposer un panel de solutions adaptées. Les collectivités cherchent à réduire leur impact, à trouver des alternatives dans l’économie circulaire, l’énergie ou la réduction des déchets. Nous favorisons le dialogue entre élus, cadres des collectivités, experts et professionnels, car le pragmatisme doit l’emporter.
Stéphanie Gay-Torrente, Directrice du Salon des Maires et des Collectivités locales, Directrice déléguée du salon des Sports et Parasports.
TENU CONJOINTEMENT AVEC :
Nouveauté 2024 : Salon de la Biodiversité et du Génie Écologique fera son apparition au cœur du Salon des Maires et des Collectivités locales, affirmant l’engagement des collectivités territoriales dans la transition écologique. Il rassemble l’offre la plus complète pour améliorer et restaurer la biodiversité et les fonctions écologiques sur tous les milieux.
♦ La nature au cœur de l’adaptation du territoire
Face à l’urgence climatique, les collectivités sont en première ligne. En favorisant la renaturation des espaces urbains, en protégeant les milieux naturels et en développant des infrastructures, elles contribuent à renforcer la résilience de leurs territoires et à améliorer la qualité de vie de leurs habitants.
♦ Des avancées en cours, une accélération nécessaire
La biodiversité, pilier de l’adaptation des territoires au changement climatique, joue un rôle essentiel dans la régulation des cycles naturels et la protection des milieux. Sa préservation est indispensable pour garantir un avenir durable à nos territoires.
Les sécheresses et inondations de ces dernières années semblent avoir éveillé les consciences des concitoyens sur les enjeux liés à la dégradation de la ressource en eau. Le cycle de l’eau en France, bien qu’universel dans ses principes, présente des caractéristiques spécifiques liées à la géographie, au climat et aux activités humaines du pays.
« L’événement veut ainsi faciliter le lien entre un savoir académique de pointe et les territoires concernés, et montrer comment cette connaissance du vivant doit être intégrée et mise en œuvre dès maintenant dans le monde économique. » Stéphanie Gay Torrente.
♦ Répondre à une trajectoire inéluctable
Le salon réunira le plus large panel de professionnels pour qui l’enjeu de biodiversité est devenu prioritaire dont AGL Marine, AQUABIO, et l’Union Nationale de l’Apiculture Française, ainsi que des collectivités, urbanistes, associations et industriels.
Secteur Santé, Social, Enfance et Vivre ensemble
Le Salon des Maires et des Collectivités Locales présente le secteur Santé, Social, Enfance et Vivre ensemble, contribuant ainsi à éclairer les territoires sur ces enjeux et à promouvoir des solutions concrètes pour une société plus inclusive et solidaire.
Enjeux de nos territoires : favoriser la cohésion, l’inclusion et l’égalité
Ce secteur valorise des initiatives visant à soutenir la jeunesse, les personnes âgées, les personnes en situation de handicap et à lutter contre l’isolement. Il propose divers espaces dédiés à l’éducation, à la culture, à la santé et aux technologies numériques, offrant aux visiteurs l’opportunité de découvrir des solutions concrètes et de participer à des débats sur la construction de territoires plus solidaires et inclusifs. L’école, le sport, la culture et les associations locales jouent un rôle clé dans cette dynamique, contribuant ensemble à bâtir des collectivités plus justes et solidaires, où chacun se sent valorisé et intégré.
Déserts médicaux : des solutions innovantes
Face au manque d’offres médicales dans certains territoires, le SMCL 2024 présente des alternatives innovantes développées par les collectivités en collaboration avec des professionnels de santé. Confrontées à l’absence ou au manque d’offre médicale, ces collectivités développent des solutions de soins novatrices. Cela inclut le développement de la télémédecine, particulièrement dans les territoires éloignés, ainsi que le soutien aux pratiques mutualisées, notamment l’installation de maisons de santé réunissant plusieurs professionnels en un même lieu de soins.
Pour sa deuxième édition, le Salon des Sports et Parasports) continue de rassembler l’ensemble des acteurs de la filière sportive – institutions publiques, associations, entreprises, et fédérations – dans le but de renforcer la dynamique du secteur post-Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024 et de bâtir un héritage durable.
♦ Focus sur l’emploi et la formation
Une priorité du Salon des Sports et Parasports est de valoriser les opportunités d’emploi et de formation dans le secteur sportif. Souvent, les Jeux Olympiques et Paralympiques stimulent de nouvelles inscriptions en clubs et inspirent des vocations professionnelles dans ce domaine. Pour accompagner cette dynamique, le salon propose un espace dédié à l’emploi et à la formation, avec notamment la Journée des Métiers du Sport le 21 novembre.
♦ Adapter le sport aux nouveaux enjeux
Le secteur du sport est traversé par tous les enjeux actuels, que ce soit la transition écologique, les enjeux sociétaux, les enjeux économiques, les enjeux sécuritaires, les enjeux de santé publique, et tout cela passe par l’emploi et la formation. Le Salon des Sports et Parasports cherche à rassembler des solutions innovantes et à mobiliser toutes les parties prenantes pour promouvoir une gouvernance collaborative, afin d’adapter le sport à ces réalités et de répondre efficacement à ces enjeux.
La place du sport dans notre société en fait un outil d’accélération incroyable pour faire avancer la transition écologique et l’inclusion
– Souligne Stéphanie Gay-Torrente dans un article publié dans l’Equipe Magazine.
Le Salon des Sports et Parasports s’affirme ainsi comme un événement incontournable pour tous les acteurs du monde sportif, un lieu d’échange, d’inspiration et de collaboration pour construire un avenir dynamique et inclusif pour le sport français.
Le Prix de l'innovation
Cette année, ces Prix récompenseront les solutions et les initiatives les plus novatrices en faveur des transformations économiques, écologiques et sociales menées dans les territoires.
En 2024, la participation aux prix de l’innovation est ouverte à toutes les organisations partenaires des collectivités qu’elles soient exposantes ou non.
Organisé sous la présidence de Murielle Fabre, Secrétaire générale de l’Association des Maires de France, le concours des Prix de l’innovation du Salon des Maires et des Collectivités Locales vise à récompenser des solutions destinées aux collectivités locales ou encore des collaborations menées avec des collectivités.
Le concours comporte 8 catégories, chaque catégorie pouvant récompenser une solution et/ou une collaboration :
- Sobriété énergétique
- Mobilités décarbonées
- Aménagement, Logement, Rénovation, Recyclage urbain et Habitat durables
- Numérique en confiance
- Planification écologique
- Solidarité et Inclusion
- Dynamisme et Attractivité locale
- Sécurité – Prévention et Gestion des Risques
QUELQUES CHIFFRES
(2023)
Pacte PME : Lancement du programme "Destination croissance durable au féminin"
En partenariat avec Sanofi, Bouygues, Groupe ADP et News RSE
Une opportunité pour transformer votre entreprise avec « Croissance durable au féminin » !
Vous êtes une femme dirigeante de TPE ou PME ?
Ne manquez pas notre prochain webinaire d’information :
🔗 21 novembre 11H30 à 12h15 Cliquez ici
Après le succès du 1er programme en 2021, qui a permis à 20 femmes dirigeantes de bénéficier d’un accompagnement dans leur croissance durable, Pacte PME lance deux nouvelles promotions en 2024-2025.
« Découvrez les avantages uniques du programme »
♦ Proximité Grands Comptes : intégrez un écosystème favorisant synergies et collaborations entre PME et grands groupes.
♦ Partage d’expériences : échangez avec vos pairs pour obtenir des stratégies éprouvées et des conseils pratiques.
♦ Témoignages inspirants : découvrez des parcours motivants pour élargir vos perspectives.
♦ Co-développement : participez à des espaces de partage sur des problématiques communes et
stimulez la croissance de votre entreprise.
♦ Coaching personnalisé : bénéficiez d’un accompagnement sur mesure pour affiner vos compétences et booster votre développement professionnel.
Programme de Pacte PME, destiné à 30 femmes dirigeantes, marrainé par Marie-Luce Godinot, en partenariat avec Sanofi et soutenu par News RSE.
La prochaine promotion :
12/13 février et 26/27 mars 2025
Plus d’informations et inscription : marion.monein@pactepme.org
Pour accéder au formulaire d’inscription : Lien
Nos GEStes Climat - Défi Carbone®
Rejoignez la promotion 2025 !
🌱🌍 Agissez pour un Avenir Durable avec News RSE et l’ADEME !
News RSE lance en partenariat avec l’ADEME Nos GEStes Climat – Défi Carbone, pour encourager la réduction de l’empreinte carbone au sein de vos entreprises.
Vous vous demandez si vos collaborateurs connaissent leur empreinte carbone personnelle ? En tant que candidats aux Trophées Défis RSE 2024, vous avez la possibilité de participer au programme « Nos GEStes Climat – Défi Carbone® ».
Ce programme, basé sur le calculateur « Nos GEStes Climat » de l’ADEME, vise à sensibiliser vos équipes à leur impact carbone et les accompagner dans la réduction de leurs émissions. En intégrant Défi Carbone®, vous pourrez :
✅ Sensibiliser vos salariés à l’importance de l’empreinte carbone.
✅ Les aider à comprendre leur bilan carbone personnel et les moyens de le réduire.
✅ Les inciter à adopter des bonnes pratiques plus durables en matière de mobilité, consommation et numérique.
✅ Valoriser la démarche RSE de l’entreprise
Vous aimez les défis ? Rejoignez la promotion 2025 pour lancer Défi Carbone® au sein de votre entreprise et participez à la transition écologique !
Informations et contact :
secretariat@newsrse.fr
AGENDA RSE
♦ 30 OCTOBRE – 4 FÉVRIER • Tour de France de l’IA
♦ 6 NOVEMBRE : 3ème Dîner de L’Egalité de News RSE et Rôles Modèles
♦ 13 – 14 NOVEMBRE • Programme « Croissance durable au féminin » Pacte PME
♦ 19-21 NOVEMBRE • Salon des Maires et des Collectivités, Porte de Versailles
♦ NOVEMBRE • Mois de l’Économie Sociale et Solidaire (ESS)
♦ 14 NOVEMBRE • 7th édition of the Women in Tech® Global Awards Paris
♦ 11 – 24 NOVEMBRE • COP 29
♦ 16 – 24 NOVEMBRE • Semaine Européenne de Réduction des Déchets (SERD)
♦ 18 – 24 NOVEMBRE • Semaine Européenne pour l’Emploi des Personnes Handicapées
♦ 25 NOVEMBRE • Journée Internationale de Lutte contre les Violences Faites aux Femmes
♦ 27 NOVEMBRE • Concert « Nos Voix Pour Toutes » organisé par la Fondation des Femmes
♦ 29 NOVEMBRE • Green Friday
♦ 3 DÉCEMBRE • Giving Tuesday (Journée Mondiale de la Générosité)
♦ 3 DÉCEMBRE • Journée Internationale des Personnes Handicapées
♦ 4 DECEMBRE • Cérémonie des Trophées Défis RSE et Défi Carbone
♦ 8 DÉCEMBRE • Journée Mondiale du Climat
♦ 10 DÉCEMBRE • Journée Internationale des Droits de l’Homme
♦ 10 DÉCEMBRE • CEFCYS (CErcle des Femmes de la CYberSécurité)-Trophée européen de la femme Cyber
♦ 20 DÉCEMBRE • Journée Internationale de la Solidarité Humaine
♦ 10 FÉVRIER 2025 • Lancement 14eme édition des Trophées Défis RSE et ouverture des candidatures
ENTREPRISE À IMPACT
MY S LIFE
Juliette Mauro - CEO
MY S LIFE - Une application pour redonner aux femmes le pouvoir sur leur santé intime
♦ Comment est née l’idée de créer My S Life ? Quelle estson activité et à quels enjeux répondez-vous ?
My S Life est née des demandes de mes proches (amies, soeur, cousines) qui se tournaient vers nous pour les “questions de santé intime » qu’elles n’osaient pas poser à leur médecin!”. Nous avons souhaité leur mettre à disposition un espace sécurisé pour obtenir toutes les réponses aux questions qu’elles ont sur leur santé intime. Aujourd’hui My S life est un outil de prévention reconnu, sous la forme d’une application téléchargée par 10 000 personnes, et la première application santé des femmes référencées sur Mon Espace Santé, par le Ministère de la Santé et l’Assurance Maladie.
Mais la santé intime des femmes ne s’arrête pas à la porte de l’entreprise, le monde du travail s’en saisit également. En effet, différentes enquêtes ont montré que les maux intimes des femmes ont un impact direct sur l’absentéisme (46% des femmes souffrant d’endométriose ont pris un arrêt maladie) voir sur le turn over (1 femme sur 3 démissionne lorsqu’elle rentre en parcours PMA, 42% des femmes changent de poste voire d’employeurs en post partum).
En combinant une expertise en santé des femmes et en gestion du changement, My S Life vise à offrir un soutien individuel et collectif pour améliorer la qualité de vie des femmes au travail. Nous répondons aux enjeux de santé des femmes telles que l’endométriose, le SOPK, la PMA et la ménopause, à travers un accompagnement collectif (baromètre, conférence, formation) et individuelle via notre application.
♦ En tant que start-up, comment intégrez-vous dès le début une démarche RSE dans cette phase de démarrage et de primo-croissance de votre entreprise ?
Dès le début, nous avons intégré une démarche de Responsabilité Sociétale des Entreprises (RSE) en plaçant la santé et le bien-être des femmes au cœur de notre mission.
Par ailleurs, à travers notre travail auprès des employeurs, nous visons à sensibiliser les structures aux spécificités de la santé intime des femmes à travers des formations et des conférences et à leur impact sur l’égalité professionnelle.
Enfin, notre application est conçue pour être accessible, transparente et éco-responsable, contribuant ainsi à une meilleure qualité de vie au travail et à l’égalité des genres.
♦ Quelle est votre vision de développement sur le marché de la Femtech et quelle est votre vision de l’impact dans les cinq années à venir ?
Notre vision de développement sur le marché de la Femtech est de devenir un leader incontournable en matière de santé intime des femmes, en continuant à innover avec des technologies comme l’IA générative dédiée à la santé des femmes. Nous envisageons de créer un impact significatif en améliorant la qualité de vie des femmes et en réduisant les inégalités dans le milieu professionnel.
Dans les cinq années à venir, nous prévoyons d’élargir notre base d’utilisatrices et de partenaires, d’intégrer de nouvelles fonctionnalités basées sur les retours des utilisatrices, et de collaborer avec davantage d’entreprises pour créer des environnements de travail plus inclusifs et soutenants.
My S Life est la 1ère application #FemTech référencée sur Mon Espace Santé par le Ministère de la Santé et l’Assurance Maladie.
PUBLICATIONS À DECOUVRIR
Découvrez une sélection pour vos lectures
Sentinelle du climat
Heidi Sevestre
(Éditions HarperCollins)
Sentinelle du climat aborde les conséquences du réchauffement climatique à travers le regard et l'expertise de Heïdi Sevestre, glaciologue et membre du club des explorateurs. À travers ses expéditions dans le monde entier, elle alerte sur les dangers de la disparition des glaciers, qui pourrait survenir d'ici quelques décennies si nous n'agissons pas dès maintenant.
Son ouvrage est un puissant appel à l'action, rempli d'espoir et de conviction : “Notre avenir dépend des glaciers, nous pouvons encore les sauver.” Sevestre aborde ce sujet avec la volonté d’éveiller les consciences sur les enjeux à venir et de sensibiliser le public, sans céder à la peur ou au désespoir, mais en mettant en avant la nécessité d’agir. Une profonde conviction la guide : sauver les glaciers, c’est aussi se sauver soi-même.
Tu seras scientifique, ma fille !
Emmanuelle Larroque
(Éditions Vuibert)
Depuis la dernière réforme des lycées, le nombre de filles s'engageant dans une filière scientifique est passé de 95 000 à moins de 68 000 en 2021. Ce constat met en lumière la problématique de la représentation des femmes dans le domaine scientifique. Alimentée par des préjugés tenaces et une socialisation différenciée entre les sexes, l'absence de filles dans les études scientifiques constitue un véritable sujet de société.
Cet ouvrage mêlant histoire, sociologie et sciences explore les préjugés liés à l'engagement des filles dans les disciplines scientifiques, des stéréotypes ancrés depuis des générations.
Emmanuelle Larroque, entrepreneure sociale, fondatrice et co-présidente de Social Builder—acteur de référence en matière d’inclusion des femmes dans le numérique—propose à travers cet ouvrage un véritable guide pratique, documenté par de nombreux témoignages d’expertes, scientifiques, éducatrices et cheffes d’entreprise. Ce livre s'adresse à celles et ceux qui souhaitent agir pour libérer les filles des stéréotypes.
Nos si petites ambitions, pour une révolution de la réussite des femmes
Marlène Schiappa
(Éditions de l’Aube)
En France, 38 % des postes de responsabilité ou de direction sont occupés par des femmes, selon le Baromètre « Women in Business » en 2024, soit une progression de 10 % depuis 2020. Cette avancée historique, signe d’une évolution des mentalités, doit continuer d’être encouragée et soutenue. Le chemin est encore long et les efforts nombreux avant d’atteindre une égalité des genres dans le domaine professionnel.
À travers son ouvrage “Nos si petites ambitions : pour une révolution de la réussite des femmes”, Marlène Schiappa, femme politique et essayiste, explore l'absence d'égalité au sein des grandes entreprises, un phénomène qui peut notamment être attribué à l’autocensure des femmes. La véritable question que cela soulève est : pourquoi ? Quelle est l’origine de ce phénomène ?
L'auteure analyse les multiples causes de ce sabotage inconscient, allant de la misogynie et du harcèlement à l'environnement familial et à l'éducation. À travers cette analyse, Schiappa dénonce un système qui freine l'ambition des femmes et plaide pour un changement des mentalités, afin de libérer les femmes et de permettre la réalisation de leurs ambitions dans le domaine professionnel.
La serva amorosa
Théâtre de la porte Saint Martin St Martin
Comédie de Carlo Goldoni mise en scène par Catherine Hiegel avec Isabelle Carrè.
Catherine Hiegel, plus de 30 ans après avoir joué le rôle-titre à la Comédie-Française, met en scène "La Serva Amorosa" de Goldoni, avec Isabelle Carré dans le rôle de Coraline, une servante astucieuse et triomphante.
Cette œuvre met en exergue le sexisme auquel les femmes étaient confrontées, résonnant avec des problématiques toujours d'actualité. Avec humour et audace, la pièce éclaire les inégalités et les violences sexistes qui persistent aujourd'hui. Coraline, farouche et pleine de verve, défend son amour et son intégrité, rappelant que les femmes ont toujours joué un rôle central, même dans l'ombre.
« Vive notre sexe, et que crève sur
l’heure qui ose en dire du mal. » Coraline
NO MORE PLASTIC
Rosalie Mann
(Éditions La Plage)
NO MORE PLASTIC est un livre électrochoc de Rosalie Mann, présidente fondatrice de la No More Plastic Foundation et leader dans le domaine du développement durable. L'ouvrage dévoile l'impact alarmant du plastique sur notre santé, en particulier chez les femmes, en s'appuyant sur des études scientifiques récentes qui mettent en évidence le lien entre l'ingestion de microplastiques et des problèmes de santé graves, tels que des troubles immunitaires, le cancer et l'infertilité.
Il met également en perspective l'impact du plastique sur l'économie et la lutte contre les changements climatiques. Mann démontre que le recyclage du plastique, loin d'être une solution, aggrave la pollution en libérant des micro et nanoplastiques. À l'approche de la conférence des Nations Unies sur l'Océan en 2025, l'ouvrage appelle à une action urgente face à cette crise.
À travers une analyse incisive et factuelle, Mann incite à la mobilisation des décideurs. NO MORE PLASTIC constitue une ressource essentielle pour comprendre les enjeux de la pollution plastique et ses conséquences sur la santé humaine.
(im)possible
Pauline Déroulède
(Éditions HarperCollins)
Ce récit poignant témoigne du parcours extraordinaire de Pauline Déroulède, 28 ans, dont la vie bascule tragiquement le 27 octobre 2018 lorsqu'elle est renversée par un automobiliste, perdant ainsi une jambe. Son esprit combatif ne faiblit pas. À peine sortie d'une première opération, elle promet à ses proches qu'elle sera championne olympique.
Son parcours de réhabilitation est un véritable combat entre douleurs et victoires. Déterminée et fidèle à sa promesse, Pauline réapprend à marcher avec une jambe bionique et s'entraîne intensément au tennis en fauteuil roulant. Elle parvient à se hisser au 13e rang mondial et se qualifie pour les JO 2024.
Mais son engagement ne s'arrête pas là. Pauline lutte également pour faire entendre sa voix face aux injustices, plaidant pour des réformes de sécurité routière et la reconnaissance des victimes d'accidents.
Bouleversant et inspirant, ce récit rend compte d’un destin exceptionnel où la résilience et la passion triomphent des épreuves. Un message puissant : tout est possible.
La Voix des femmes
Laure Adler
(Éditions Grasset)
« Je suis une vieille blanche hétérosexuelle, cisgenre, mère de famille, grand-mère d’origine petite-bourgeoise, appartenant à un milieu privilégié, engagée à gauche depuis des décennies et croyant encore en elle. Autant vous dire que je ne suis pas du tout à la mode. Mais je suis féministe et surtout féministe. ».
Ce livre est un vagabondage, une balade géographique, des instants vécus, des rencontres avec des femmes dites « ordinaires », des conversations avec des jeunes filles, des enquêtes dans le milieu associatif où chaque jour, des femmes remarquables aident des femmes en difficulté. C’est aussi un voyage littéraire et historique pour tenter d’éclairer ce que fut être femme et ce que veut dire être femme aujourd’hui. C’est un cheminement, une tentative d’élucidation. Un manifeste féministe.
Exposition - Janine Niépce, regard sur les femmes et le travail
Du 3 octobre 2024 au 5 janvier 2025, la Cité de l’Économie présente l’exposition "Janine Niépce, regard sur les femmes et le travail". Cette rétrospective met en lumière les photographies de Niépce, documentant l’évolution de la place des femmes durant la seconde moitié du 20e siècle. Organisée en trois parties, l'exposition explore le quotidien des femmes des années 50 à 90, leur contribution à la société et leurs luttes pour l'égalité. Niépce capture le travail non salarié des femmes dans leur foyer, tout en immortalisant leur intégration dans la société et des signes d’émancipation, comme l'accès à des filières scientifiques. Elle suit également les grandes luttes féministes, rendant hommage à des figures telles que Simone Veil et Elisabeth Badinter. Cette rétrospective souligne l'émergence des femmes dans des métiers traditionnellement masculins et leur rôle crucial dans les professions de soin, souvent mal rémunérées. Une belle occasion d'apprécier le travail visionnaire de Janine Niépce.